Association Malienne des Gestionnaires des Ressources Humaines: «Les entreprises et organisations doivent recruter des personnes vivant avec un handicap», selon Nouhoum Diakité

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«Responsabilité Sociale des entreprises (RSE) et Handicap, cas du Mali: états des lieux? Vers une charte de la RSE au Mali» était le thème du Café Ressources Humaines organisé par l’Association Malienne des Gestionnaires des Ressources Humaines (AMAGRH), le samedi 30 avril à l’Hotel Radisson Blu de Bamako.

La rencontre était présidée par la représentante du ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord, Mme Coulibaly Fatoumata Dicko, en présence du Président de l’AMAGRH, Nouhoum Diakité, du représentant du Maire de la Commune VI de Bamako, Samuel Diarra, du représentant de Handicap International au Mali, Benoit Couturier et du Président de l’Association Malienne des Personnes Handicapées, Moctar Bah.

Après les mots de bienvenue du Maire de la Commune VI, le Président de l’AMAGRH a souligné que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un concept étendu à l’échelle mondiale, qui va même au-delà des entreprises puisque l’on parle aujourd’hui de la responsabilité sociale des organisations.

Cela signifie que, vis-à-vis de son environnement, l’entreprise doit faire des contributions, même si elles ne sont pas inscrites dans ses obligations légales. Elle doit entreprendre des actions pour montrer que l’entreprise n’est pas là seulement pour un besoin économique, mais qu’elle contribue à prendre en charge tous les problèmes qui se posent.

Nouhoum Diakité a par ailleurs noté que les entreprises et organisations doivent être sensibilisées à recruter des personnes vivant avec un handicap. «Dans certains pays, on leur impose un certain pourcentage. Mais, au Mali, nous n’en sommes pas encore à ce niveau».

Il y a lieu de rappeler que l’AMAGRH est engagée dans un projet dont l’objectif est de faciliter l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Son Président affirmera aussi qu’il souhaiterait aller au-delà en essayant de concrétiser les promesses qui ont été faites.

«Le Café RH d’aujourd’hui est un cri de cœur que nous lançons à toutes les entreprises et organisations pour nous donner un coup de main afin que le projet puisse atteindre ses résultats. D’autres grands chantiers restent ouverts pour l’année 2016, notamment l’organisation de l’Assemblée Générale avant la fin du mandat du bureau actuel. Nous avons le devoir de faire flotter le drapeau malien partout où on parlera de ressources humaines» a conclu Nouhoum Diakité.

Pour le représentant d’Handicap International au Mali, son organisation intervient dans notre pays depuis 20 ans sur différentes thématiques liées au handicap, notamment la santé, la réadaptation, le droit, l’inclusion, la sécurité alimentaire et la protection.

«Ce projet, financé par Québec et Handicap International, nous tient à cœur. Nous faisons comprendre aussi aux entreprises privées que ce ne sont pas les personnes handicapées qui doivent s’adapter aux entreprises, mais que c’est l’environnement qui doit s’adapter aux personnes handicapées, pour favoriser leur insertion», dira Benoit Couturier.

Pour la représentante du ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord, l’initiative de ce projet est à saluer, car la mission de son Département est l’amélioration des conditions de vie des populations en général et celles des personnes vulnérables en particulier.

«Parmi ces personnes vulnérables, les personnes handicapées constituent des groupes prioritaires. Raison pour laquelle le Département est à leurs côtés à tout moment et en tous lieux», plaidera Mme Coulibaly Fatoumata Dicko.

Selon elle, le rejet et les discriminations sont les causes des problèmes d’emploi, alors que quand les personnes handicapées sont autonomes, elles ne sont plus rejetées.

Adama Bamba

 

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