Dans le cadre des festivités de fin d’année scolaire, l’Association Malienne de Lutte contre les Déficiences mentales chez l’Enfant (AMALDEME), sise à Lafiabougou, a procédé à la remise de kits d’habillement et de jeux à ses enfants. Présidé par le représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, M. Daniel Coulibaly, l’évènement a enregistré la présence de la présidente de l’AMALDEME, Mme Yasmina Sanogo, le maire de la CIV, Adama Berethé et plusieurs autres personnalités.
Le décor de cette cérémonie a été planté par des prestations en sketchs et en chorégraphie des élèves de la structure.
En prenant la parole, le maire de la CIV, a souligné que depuis la création de l’école le 31 juillet 1984, l’Amademe a accueilli plus des milliers d’enfants du Mali et des pays de la sous-région. Elle se consacre, dit-il, à l’étude de la déficience mentale, sa prévention, la défense des intérêts des personnes déficientes intellectuelles et de ceux de leurs familles.
Ensuite, le maire Berethé a regretté que l’AMALDEME soit en perte de vitesse depuis le décès de sa fondatrice. Aussi, il a indiqué que cette structure est confrontée à des difficultés financières.
Dans son intervention, le maire a différencié la maladie mentale et la déficience intellectuelle, deux choses confondues généralement par les gens.
Selon lui, la maladie mentale est un phénomène social qui pousse l’individu à agir de façon inconsciente et incontrôlée. Par contre, précise-t-il, la déficience intellectuelle se manifeste par une incapacité caractérisée de l’individu à évoluer normalement au sein de la société à cause de problèmes liés au fonctionnement anormal de son cerveau. En terme de plaidoyer, il dira que l’Etat doit accorder une subvention conséquente pour appuyer ce centre à faire face aux problèmes dont il est confronté.
De son côté la présidente de l’école AMALDEME, dira que sa structure est confrontée à des difficultés financières à tel point qu’elle ne parvient pas à payer le personnel.
Après avoir soutenu que l’Etat leur donne 1/3 des subventions programmées, elle dira que le reste est comblé grâce à la subvention des partenaires. A elle, d’ajouter que sa structure accueille 300 enfants par an pour la rééducation, la formation professionnelle, l’insertion socio professionnelle, l’art et la culture ainsi que le sport.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a souligné que les enfants de l’AMALDEME ont besoin du soutien, de l’amour et de l’accompagnement de tout un chacun.
De ce fait, il a invité les parents dont leurs enfants sont dans cet état de ne pas leur rejeter, mais de chercher à leurs amener au centre.
Par Fatoumata Coulibaly