Association Ir-Ganda : La première édition du festival restituée au Premier ministre

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Une délégation de l’Association des communautés de culture songhoy en mouvement/Ir-Ganda, a été reçue en audience le 20 février 2024 par le Premier ministre de la Transition. Conduite par le premier vice-président, Younouss Hamèye Dicko, elle était venue restituer au Dr Choguel Kokalla Maïga la première édition de son festival organisé du 15 au 17 février à Bamako.

S’enquérir de l’état de santé du chef du gouvernement et lui rendre compte de la première édition du festival de l’association ! C’est ce qui a conduit une délégation de l’Association des communautés de culture songhoy en mouvement/Ir-Ganda à la Primature le 20 février 2024. Pour le secrétaire général d’Ir-Ganda, Boubacar N. Diallo, il s’agissait de tirer les premières conclusions du festival dont l’organisation a démontré «les capacités de mobilisation de l’association…».

Organisé du 15 au 17 février 2024, cette manifestation visait à renforcer la cohésion sociale au sein des communautés de culture songhoy, de promouvoir la culture songhoy au Mali et dans le reste du monde et de favoriser la résilience des Maliens face au terrorisme. Ce festival a été marqué par un colloque scientifique international au cours duquel les experts de dix pays se sont penchés notamment sur les aspects de la langue songhay à travers le thème «Communion et résilience pour le Mali». Ce colloque a réuni les experts de dix pays dont le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Bénin. La marraine du festival et ambassadrice de la culture africaine de l’UA (UA), Mme Haïdara Aïssata Alassane Cissé dite Chato, a exprimé son soutien au Premier ministre pour son combat pour la paix dont la culture est l’un des vecteurs.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a profité de l’opportunité pour démentir ceux qui disent que «le Mali est isolé» en mettant en avant «la floraison» de manifestations culturelles rassemblant des ressortissants de plusieurs nationalités au Mali. «Sans la culture, on ne peut rien faire. Quand on a tout perdu, c’est la culture qui reste. Il faut que la société de culture songhoy continue à jouer sa partition. C’est l’ancrage du Mali nouveau qui est en train de se bâtir. Il faut rendre le processus irréversible», a souligné le PM.

Au cours de l’audience avec Ir-Ganda, Choguel K. Maïga a aussi évoqué la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en martelant que la «phase de manipulation» des ennemis est en train de s’estomper. «Il est nécessaire de joindre la théorie à la pratique car, sans théorie, la pratique ne sert à rien et sans pratique, la théorie ne sert à rien. Il faut que l’on théorise ce que les trois dirigeants de l’AES veulent. Seule la culture peut être porteuse de cela. Il faut que les populations se mobilisent pour les soutenir sans conditions», a déclaré le chef du gouvernement en exhortant ses hôtes à «soutenir le destin commun».

Évoquant l’Association Ir-Ganda, le Premier ministre a rappelé que la chute de l’empire songhoy a «provoqué la migration des peuples» vers le Tchad, le Togo, le Soudan, le Bénin. Sans oublier les Songhoy du Niger, du Ghana, du Burkina Faso, du Nigeria, de l’Algérie et du Maroc. Dans la délégation d’Ir-Ganda, on a noté la présence du chef de canton de Zinder (Niger), Mahamoudou Harouna Djingarèye.

Kader Toé

 

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