Le samedi 07 août 2017, le siège de l’AFUM à Magnambougou Fasso Kanou était le point focal d’une mobilisation totale des représentantes de plusieurs regroupements de femmes pour matérialiser leur adhésion à cette association dont le but est d’appuyer les Femmes en vue de leur promotion socio-économique et culturelle. Suite à cette rencontre, nous avons tenu à recueillir les impressions de certaines personnalités de ladite association sur cette forte mobilisation et le lancement de l’AFUM le 30 septembre. Lisez !
Djénébou Fofana, Secrétaire Générale, para juriste à la CAFO (Coordination des Associations et Organisations Féminines) :
La rencontre du samedi 07 août m’a fait beaucoup plaisir. J’ai été émue par la rencontre. Bien que je sois venue en retard, ce que j’ai vu m’a comblée. Mes remerciements vont à la presse (particulièrement au Zénith-Balé) qui nous a beaucoup appuyées dans ce travail, aux femmes qui sont venues de toutes les régions du Mali, cercles et arrondissements, les réfugiées de la Mauritanie, du Burkina Faso pour participer à cette réunion, aux autorités qui ont bien voulu nous délivrer le récépissé afin que cette association puisse voir le jour. Notre objectif c’est la paix et la réconciliation. Nous invitons tout le monde à venir nous soutenir dans ce travail pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution aux problèmes qui se posent entre nous les Maliens. Sudistes ou nordistes, c’est le même sang qui coule dans nos veines. Et le Mali est notre patrie à nous tous. Nous invitons surtout la jeunesse, qui est l’avenir du pays, à sortir massivement pour cette cause qui est le Mali que nous défendons en tant que femmes à côté de nos maris et de nos enfants.
Mme Camara Nana Kadidia Koné, Vice-présidente :
Ce jour de rencontre, on a été vraiment comblé. On a vu que les femmes ont cru en nous, elles sont venues massivement assister à notre rencontre pour échanger avec nous. Elles nous prouvé qu’elles sont convaincues. Nous remercions la presse, si on était venu sans la presse, tout le Mali ne serait pas au courant de ce qui s’est passé et de ce qui a été dit. Nous remercions les autorités qui nous ont aidées à concrétiser cette association en nous délivrant l’autorisation de bien mener nos activités.
Je lance un appel à tous les Maliens et à toutes les Maliennes, plus précisément les femmes et les enfants de venir massivement nous encourager. Une idée est là : pourquoi cette association ? Ce n’est pas que les associations qui nous ont précédés n’ont pas fait quelque chose, mais nous aussi on veut ajouter un plus. Notre association est constituée de femmes nécessiteuses, des femmes sans voix. Nous voulons être leurs voix auprès des autorités pour contribuer au développement du pays, au progrès de la Nation toute entière. C’est une tâche lourde, mais nous nous y attacherons avec détermination dans l’entente et le respect mutuel. Et avec le concours de tous, nous réussirons à relever les défis du développement et du progrès. Qui dit femme dit enfant, surtout nos enfants. L’AFUM compte beaucoup sur ces enfants pour venir nous encourager afin de chercher ensemble des solutions à leurs problèmes avec la bienveillance de nos maris et l’appui institutionnel conséquent des autorités.
Cette association n’est pas basée uniquement à Bamako. Il y a aussi des femmes rurales. Je profite de l’occasion pour remercier les femmes de Sèlèbougou qui étaient avec nous. Nous interpellons les bailleurs de fonds pour le monde rural afin que l’on travaille pour ces femmes. Nous sommes ambitieuses, nous voulons nous battre pour ce pays. Chacun peut et doit jouer son rôle. Nous voulons intervenir non seulement au Mali mais aussi à l’extérieur. Nous invitons tout le monde à venir car l’union fait la force.
Oumou Diawara, Présidente de l’AFUM :
Tout en remerciant les femmes pour leur sortie massive lors de notre rencontre de prises de contacts et d’échanges, je les exhorte humblement à se mobiliser pour le lancement de l’AFUM qui aura lieu le 30 septembre. Notre combat est noble et nos objectifs sont d’actualité : Union, Paix, Réconciliation. Quand les femmes s’unissent, les enfants et les hommes suivront. Nous appelons de tous nos vœux un Mali pacifique qui avance, qui progresse, qui émerge dans le concert des Nations. Ce pays est un grand pays, il mérite plus que cette crise, plus que la stigmatisation, plus que le rejet de l’autre. Conjuguons nos efforts, unissons-nous, travaillons pour le Mali. En tous cas l’AFUM travaille pour tout le Mali, pour toutes les populations maliennes. Nous voulons réintégrer les femmes en déplacement et suivront les hommes pour quitter leur statut de réfugiés et venir bâtir le Mali. Nous devons les aider, c’est en cela qu’ils viendront nous aider, aider ce pays à s’en sortir.
Je remercie les réfugiés qui ont déjà adhéré à l’AFUM. Je remercie toutes les femmes de l’intérieur et de l’extérieur qui sont avec nous et celles qui s’apprêtent à venir. Je remercie les autorités pour leur accompagnement qui, j’en suis sûre, ne fera pas défaut. Je remercie la presse malienne pour son engagement auprès des femmes maliennes en général et l’AFUM en particulier. Nous sommes une grande Nation, nous devons tenir notre responsabilité de citoyen et de citoyenne vis-à-vis de cette grande nation. Je lance un appel pressant à toutes les Maliennes et à tous les Maliens pour l’union des cœurs et des esprits afin que le Mali retrouve la paix et la concorde, gages d’un développement harmonieux. Nous attendons avec grand bonheur le jour où les Maliens et les Maliennes d’une seule voix diront ” nous sommes unis dans la paix pour la prospérité “. Mais il ne s’agit pas de parler simplement, il faut agir. Et pour agir, il faut en créer le cadre. C’est pourquoi nous avons créé cette association afin de la mettre à la disposition des femmes pour leur promotion, leur émancipation, et surtout pour qu’elles puissent, dans l’union et la solidarité, apporter leur contribution au retour de la paix pour le développement du pays. Je vous remercie.
Nakoria Traoré, Inspecteur principale de Police à la Présidence de la République, Commissaire aux comptes de l’AFUM :
Notre association sera un jour incontournable. Elle existe déjà dans toutes les communes, au Gabon, en Mauritanie, au Burkina Faso, au Sénégal, en France, etc. Elle sera bientôt mise en place aux Etats-Unis d’Amérique et partout où les Maliennes résident. Nous le faisons pour sauver le Mali car le Mali est dans des problèmes. Nous allons nous donner la main pour sauver le Mali. J’invite toutes les femmes porteuses à nous rejoindre pour essayer de sauver le Mali qui est dans le pétrin. Nous invitons les bailleurs de fonds à nous accorder des financements pour l’épanouissement de notre association.
El Hadj Soumaïla Camara, Conseiller social de la Présidente de l’AFUM:
Les femmes se sont réunies pour solliciter la Présidente, à cause de son expérience de Présidente d’une association mondiale, afin de créer cette association. Elle a accepté. Le but est de protéger les femmes, les appeler à l’union, soutenir les veuves et les orphelins en compagnie des autorités. Nous lançons un appel aux autorités politiques et administratives, aux chefs religieux, aux notabilités à s’impliquer davantage jusqu’à ce que la paix revienne au Mali. Nous saluons tout le monde, y compris les journalistes qui sont au début et à la fin de tout le processus. L’AFUM est ouverte à toutes les femmes. Nous en remercions les membres, les autorités, les bailleurs de fonds, toutes les Maliennes et tous les Maliens.
Habibatou Sissoko, Secrétaire à la Communication ; para juriste à la CAFO :
Nous prônons l’union des femmes pour la communion d’action. Rien ne vaut l’union. Si toutes les femmes se donnent la main, on aura une solution à la crise du Nord. C’est notre souhait car cette crise est notre souci nuit et jour. Nous sommes les piliers de la famille. Si les femmes s’unissent, elles peuvent réussir à unir les familles, à unir le pays, à résoudre les problèmes, à réaliser la paix et la concorde.
Almansour Ag Mahmoud, un des Présidents d’honneur de l’AFUM :
D’une manière générale, nous avons organisé plusieurs rencontres ici où nous avons échangé sur tous les problèmes du pays. Car nous avons une association de femmes mais qui a l’adhésion de plusieurs associations maliennes de l’intérieur aussi bien que de la diaspora. Pour ce qui concerne ma contribution, elle touche à tous les problèmes du pays, de la femme et de l’enfant qui sont même les noyaux de la famille. Une fois les problèmes de la femme et de l’enfant résolus, je crois que les plus grands problèmes de la famille trouveront leurs solutions. Ces problèmes impliquent d’abord la femme rurale qui est la plus exposée. Et la femme nomade qui est menacée par le désœuvrement à cause du manque des outils de développement modernes. L’une des questions que l’AFUM traite est celle des réfugiés. Et pour cela l’AFUM a des points focaux. En Mauritanie aussi bien qu’au Burkina Faso où se trouvent la majeure partie des réfugiés. Mais aussi des points focaux dans la partie nord du pays, dans les zones de forte concentration des réfugiés revenus volontairement. Tous les points focaux sont pilotés par des associations dont les plus actives sont celles des jeunes.
Mamadou DABO