Association Africaine pour la Recherche et le Contrôle de la Résistance aux Antimicrobiens : Le 1er congrès a vécu

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L’Association Africaine  pour la Recherche et le Contrôle de la Résistance  aux Antimicrobiens (AARAM)  en  collaboration avec  le Rectorat  de l’USTTB  et la Société  Américaine  de Médecine  Tropicale et d’Hygiène (ASTMH )   ont tenu du  26 au 28 février  dernier à l’hôtel  de l’Amitié, le premier congrès de l’association sous le thème : « résistance  antimicrobienne : quels défis  pour l’Afrique ». C’était en présence du  président  de l’AARAM,  Abdoulaye  Djimdé, de Pr Assetou  Founé  Samaké Migan, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche  Scientifique et de Pr Samba Sow, ministre  de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Dans son intervention, le ministre de l’Enseignement Supérieur  et de la Recherche Scientifique  Assétou   Founé  Samaké Migan a expliqué que  la résistance  aux antimicrobiens survient lorsque les micro-organismes tels que les bactéries, les champignons, les virus  et  parasites  évoluent  génétiquement. Selon elle, de nouveaux  mécanismes de résistance  apparaissent  et  se propagent  à l’échelle  mondiale compromettant  la capacité  des acteurs de la santé  à traiter  des maladies  infectieuses courantes  entrainant  une prolongation  de la durée des maladies et des décès .

« On trouve  les germes  résistant  aux antimicrobiens  chez l’être humain, l’animal, dans les  aliments et dans l’environnement tels que l’eau,  le sol et l’air. Ils peuvent se propager de l’homme à l’animal et inversement ainsi que d’une personne à l’autre. Une mauvaise lutte contre les infections, des conditions  sanitaires  laissant à désirer et la  manipulation  incorrecte  des denrées  favorisent la propagation  de la résistance  aux antimicrobiens »,  a déclaré  Assetou  Founé  Migan. D’après elle, l’OMS  estime qu’en 2014, il  y’a eu environ 480.000 cas de tuberculose  multi-résistante,  une forme de tuberculose qui est résistante  aux deux antituberculeux  les plus puissants. Bien qu’absente  au Mali  et  très  rare en Afrique en  général dit-elle, la résistance  des parasites  du paludisme  aux traitements de première intention  que sont les combinaisons  thérapeutiques à base  d’artémisinine  ou  CTA  est  en augmentation  régulière en Asie  du  Sud-Est.

A en croire Assétou   Founè Samaké Migan, une étude   récente  menée dans plusieurs pays  d’Afrique  de l’Ouest   montre   globalement   un niveau de résistante  de 15%  chez   les patients infectés  par le VIH et qui démarrent   un traitement  de première ligne. Pour elle, quelques pays signalent  des   niveaux de résistance allant  jusqu’à 40% chez les patients recommençant  un traitement  antirétroviral.

Pour sa part,  le Professeur Samba  Sow dira que  la résistance  antimicrobienne  demeure  un  problème  majeur de santé  publique  au Mali  et  dans le monde entier. Selon lui,  dans les centres de santé,  les hôpitaux, les institutions de recherche,  les résultats attirent leur attention concernant cette problématique. Pour lui, la résistance aux antimicrobiens augmente  le coût    des soins  de  santé  en  prolongeant  la durée  des séjours  dans les  structures de santé  et en  imposant des  soins plus intensifs.

« Les mises au point et les découvertes de nouvelles  molécules  d’antimicrobiens  sont rares. Il nous appartient donc  à tous d’œuvrer pour préserver l’efficacité  des molécules  disponibles pour le bien-être des populations  que nous servons. La lutte contre  la résistance  antimicrobienne  demeure un vaste chantier mais pas n’importe  lequel  car  il est multisectoriel  et pluridisciplinaire, englobant   les secteurs de la santé  humaine,  animale , environnementale  et de la production végétale », a déclaré  le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique. Qui a souligné que l’objectif de cette  association est de faire comprendre  le problème  de la résistance  aux   antimicrobiens  grâce  à une  communication, une éducation  et une formation  efficaces. Mais aussi, renforcer les connaissances et les bases factuelles  par la surveillance et la recherche et réduire l’incidence  des infections  par des  mesures efficaces d’assainissement, d’hygiène  et de prévention des infections. En outre dit-il, il s’agit d’optimiser l’usage des médicaments  antimicrobiens en santé  humaine et  animale et dégager les  arguments  économiques  en faveur d’investissements  durables  qui tiennent  compte  des besoins  de tous les pays…

La cérémonie a pris fin par la remise d’une attestation et d’un chèque de 6.000.000 FCFA  au Docteur Djénéba Fofana  pour ses efforts.

Adiarra Coulibaly  

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