Pour soutenir les populations déplacées de la région de Mopti, l’Association malienne, Balimaya, basée en Suisse, a offert un important lot de vivres aux camps de Niamana et de Djalacorobougou. Le lot est composé de sacs de riz, de pattes alimentaires et de bidons d’huile.
“Si vous ne pouvez nourrir cent personnes, nourrissez-en une seule”, a dit Mère Teresa. Imbibés de ce principe, les Maliens vivant en Suisse, regroupés au sein de l’Association Balimaya, ont décidé de “nourrir” quelques familles déplacées de la région de Mopti. A l’occasion du séjour de Dr. Djouroukoro Diallo à Bamako, un membre de l’association, Balimaya a décidé d’offrir un important lot de vivres à ces familles dans le besoin. C’est le camp de Niamana et celui de Dialakorobougou qui ont bénéficié de cet élan de solidarité.
Composé d’une quarantaine de familles pour 140 personnes, le camp de Niamana a eu trente sacs de riz, cinq bidons d’huile et quarante cartons de pattes alimentaires. De quoi nourrir tout le camp pour un mois. La même quantité a été octroyée au camp de Dialakorobougou, peuplé de 200 familles. Ce n’est pas tout. Au cours de la remise symbolique, le représentant de l’Association Balimaya, sensible à la situation “précaire” des femmes des deux camps a offert une enveloppe symbolique à celles-ci pour leur permettre de payer des savons et soulager d’autres besoins indispensables.
“Le geste est symbolique, mais plein de signification pour nous. Nous ne pouvons pas aider tout le monde, ni les prendre en charge pour toujours. Mais, nous pouvons leur témoigner notre solidarité, notre humanisme. Car, ici ce sont des êtres humains comme nous, de surcroit des Maliens comme nous, qui sont dans le besoin. Ils ne méritent pas ce sort”, a déclaré Dr. Djouroukoro Diallo. Très affecté par la situation des déplacés et révolté, Dr. Diallo a appelé les Maliens à plus d’efforts pour apaiser la situation sécuritaire et au renforcement de l’aide apportée aux victimes.
Heureuse, Aïssata Bocoum déplacée de Sadja Peulh (cercle de Bankas), a remercié l’Association Balimaya pour le geste. “Un appui n’est jamais peu. Ce geste est un message pour nous. Il nous montre que tous les Maliens ne sont pas mauvais. Nous vivons dans la galère, mais aussi dans la peur. Celle de ne pas revivre ce qu’on a traversé chez nous”, explique-t-elle. Comme elle, les chefs des deux camps ont salué l’élan de solidarité des Maliens vivant en Suisse, tout en appelant les autorités à plus d’engagement pour désarmer toutes les milices. Selon eux, seule l’Armée doit avoir le monopole de la force sur l’ensemble du territoire pour que règne la paix, la cohésion et la prospérité.
Sory I. Konaté