Annoncées pour être inclusives par le chef du gouvernement Dr Choguel Kokalla Maïga, les assises nationales de la refondation risquent de se tenir sans la participation de l’écrasante majorité de la classe politique. En plus des organisations de la société civile, le Cadre d’échange des partis et regroupements des partis politiques pour une Transition réussie au Mali se désolidarise de la volonté du gouvernement.
L’organisation des assises nationales de la refondation suscite des débats. Des organisations de la société civile et partis politiques ne partagent pas la vision du gouvernement. Parmi les formations politiques, le cadre d’échange des partis et regroupements des partis politiques pour une Transition réussie au Mali. En session hebdomadaire de la réunion du directoire, ce samedi 11 septembre 2021, au siège de l’Alliance « Ensemble Pour le Mali » (EPM), ledit cadre a procédé à une analyse approfondie de la situation sociopolitique, sécuritaire et de la pandémie de la Covid-19 au Mali, ainsi que celle financière et alimentaire, notamment la flambée des prix des produits de première nécessité.
A l’issue de leurs échanges, ils ont décidé d’informer l’opinion d’une très grande convergence des points de vue des forces politiques essentielles du pays autour des principales préoccupations contenues dans leur mémorandum du 24 août 2021, à savoir le respect de la durée de 18 mois de la transition et l’organisation des élections générales le 27 février 2022, entre autres.
Le Cadre se dit surpris de l’absence d’un espace formel de concertation entre les partis politiques et le Gouvernement autour de la conduite de la transition politique au Mali qui « n’est ni inclusive ni participative ».
Pour les partis et regroupements des partis politiques pour une Transition réussie au Mali, les « Assises nationales de la Refondation » ne sont plus opportunes pour le temps restant de la Transition de 18 mois. C’est pourquoi ils décident de ne pas participer tant à la préparation qu’à l’organisation desdites assises si malgré tout le gouvernement décidait de les maintenir dans les conditions annoncées par le Premier ministre lors de la présentation du PAG devant le CNT. « Nous rejetons l’organe unique de gestion des élections (Ouge), préconisé par le Gouvernement en lieu et place de l’Organe unique et indépendant de gestion des élections (Ouige) recommandé par le Dialogue national Inclusif. Ce, pour sa non-pertinence dans le temps restant de la transition. Ils ont aussi demandé aux autorités de s’en tenir aux conclusions de l’atelier de relecture de la loi électorale organisé par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, les 29 et 30 juin 2021. Nous estimons que le chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, est seul responsable pour tout dérapage éventuel relatif au respect de la durée de la Transition.