Aly Keïta, délégué de la Comade : «NOUS ATTENDONS UNE SOLUTION DÉFINITIVE AUX GRÈVES ILLIMITÉES»
Je trouve le discours du président de la Transition très inclusif. Il a fait appel à tous les Maliens à participer aux travaux de ces Assises nationales. En un mot, le colonel Assimi Goïta a fait un discours pointu, signe d’un patriote convaincu.
En tant que délégué de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (Comade), nos attentes vont dans le sens de la prise en compte des aspirations des enfants, surtout qu’une solution définitive soit trouvée aux grèves illimitées des enseignants pour que les enfants puissent s’épanouir. Au cours des ANR, nous allons également défendre la mise en place d’un mécanisme de suivi des droits des enfants dans notre pays.
Mamary Biton Coulibaly, coordinateur général de la jeunesse du M5-RFP : «UN DISCOURS D’ENGAGEMENT ET DE SATISFACTION»
Ce matin, le chef de l’État vient de faire un discours d’engagement et de satisfaction, qui montre que nous sommes sur le droit chemin. Ce discours va dans le sens de ce que notre mouvement avait souhaité il y a une année.
Donc, aujourd’hui je peux dire que nos rêves sont en train de devenir réalité. C’est également la preuve que les Maliens ont compris qu’après trente ans d’illusion démocratique, il est grand temps que les gens se ressaisissent pour faire face aux réalités qui nous concernent. J’ai donc un sentiment de fierté et remerciement du bon Dieu car le discours du président montre que nous ne nous sommes pas trompés et je suis très confiant sur la suite des travaux.
Oumar Ibrahim Touré, président de l’APR : «LES ABSENTS VONT CERTAINEMENT PRENDRE LE TRAIN EN MARCHE»
Effectivement tout le monde n’est pas là. Mais nous pensons que c’est un cadre de dialogue et celui-ci doit être permanent. Tous ceux qui sont absents vont certainement prendre le train en marche à d’autres niveaux et d’une autre façon. Dans tous les cas, nous pensons que nous avons tous les éléments qui nous permettent de réussir ces Assises-là et faire les propositions permettant de sortir notre pays de l’ornière.
Haïdara Aichata Cissé dite Chato, membre du CNT : «LE MALI DOIT ÊTRE REFONDÉ ET CELA EST INDISCUTABLE AUJOURD’HUI»
Je trouve que comme d’habitude, le président de la Transition a fait un discours rassembleur et c’est de cela dont on n’a besoin aujourd’hui. En outre, il y a quelque chose qui a attiré mon attention dans le discours du président du Panel des hautes personnalités Zeïni Moulaye, quand il a dit que c’est le Malien qui doit changer de mentalité. Je crois que c’est le plus important parce que le Mali doit être refondé et cela est indiscutable aujourd’hui. Même si on fait la refondation et des propositions tout cela reste des écrits. Il faudrait que les Maliens les acceptent et les appliquent. Et pour les appliquer, il faudrait qu’il y ait la solidarité, l’entente et la cohésion.
Me Cheick Oumar Konaré, membre de la Commission d’organisation : «LES CONCLUSIONS GÉNÉRALES SONT APPELÉES À RÉGIR LE MALI DE DEMAIN»
Nous attendons des 1.000 délégués de notre peuple qu’ils fassent une bonne lecture de la situation du pays. Un pays devenu aujourd’hui martyr, du fait des mille et un maux qui l’assaillent. Il s’agit pour les délégués de voir entre les différentes thématiques proposées, ce qui est bon pour le Mali. Parce que les conclusions générales de ces ANR sont appelées à régir le Mali de demain, de manière que le gouffre dans lequel nous nous trouvons devienne un mauvais souvenir.
Makan Tounkara, vice président du Fusi-Mali : «IL EST TEMPS QU’ON PUISSE REPARTIR SUR DE NOUVELLES BASES»
Personne n’ignore l’état de déliquescence de notre pays. Il est temps de remettre les choses en place, que le pays soit assaini afin qu’on puisse repartir sur de nouvelles bases. C’est pour cette raison que les vastes chantiers à abattre, avant ce démarrage sur de nouvelles fondations, sont vastes et nobles. Il nous faut les poursuivre jusqu’à leur terme. Parmi ces chantiers, nous avons les problèmes de gouvernance, les réformes politiques et institutionnelles, la relecture des textes fondamentaux (loi électorale, Charte des partis politiques, toilettage du fichier électoral…)
Pour mener tous ces chantiers à bien, nous avons demandé la prolongation de la transition de deux ans. Si cela ne suffit pas, il faut même prolonger davantage.
Propos recueillis
par Aboubacar TRAORÉ