Niafunké : La sécurité au centre des préoccupations
La deuxième journée, dimanche, des Assises nationales de la refondation (ANR), a été consacrée aux plénières, aux discussions sur les amendements et recommandations.
Une synthèse a abouti aux recommandations suivantes : Redéployer les Forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire malien ; accélérer le système de Démobilisation désarmement et réinsertion (DDR); procéder à un recrutement massif dans les Forces de défense et de sécurité et améliorer leurs conditions de travail, tout en leur assurant une formation continue de haut niveau. Mais aussi doter l’armée malienne et les forces de sécurité en équipements militaires adéquats ; renforcer le système de renseignement de l’Armée; faire la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
En outre, les participants ont également souhaité la limitation des pouvoirs du président de la République dans le mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle ; la création d’un Haut conseil des légitimités coutumières et traditionnelles ; la création des conditions favorables au retour définitif de l’Administration et des déplacés ; l’accélération de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections.
Achever les travaux de construction de la route Tombouctou-Gomakoura ; Surcreuser le fleuve Niger afin d’allonger la période de navigabilité et faciliter les échanges commerciaux entre le Nord et Sud du pays, et prolonger la Transition de trois ans afin de permettre aux autorités d’atteindre les résultats escomptés en fonction des recommandations formulées lors de ces assises ont également été des points retenus.
Sékou A. MAIGA
Amap-Niafunké
Bla : La dépolitisation des postes des cadres de l’administration
Du rapport général des deux jours de travail, les Assises nationales de la refondation de la Commune de Bla recommandent, notamment, de supprimer la Haute cour de justice et le Haut conseil des collectivités ; de procéder par appel à candidature pour les postes de directeurs nationaux et assimilés ; de réviser la Constitution ; de revoir la Fonction publique et faire en sorte que le fonctionnaire puisse être licencié, s’il ne donne pas le rendement attendu de lui ou pour faute grave, y compris les juges.
Les participants ont aussi mentionné la dépolitisation des postes des cadres de l’administration et assurer la sécurité de ces postes en mettant en place une cellule pour la procédure de relèvement des cadres par un ministre ; l’instauration d’un plan de carrière ; la révision des salaires en fonction de ceux de la sous-région et revoir le système de création des statuts particuliers et statuts autonomes ; la réduction du nombre de partis politiques au Mali à trois ; la réduction du financement des partis politiques à 0,10%.
Impliquer les communautés dans les commissions de découpage territorial en tenant compte de leurs valeurs, coutumes et l’accessibilité ; créer un organe unique du système d’audit et de contrôle de la gestion publique ; diligenter les rapports d’audit et de contrôle de la gestion publique par la justice ; remplacer les cartes d’identité nationale par une carte biométrique de validité décennale et appliquer les recommandations des ANR figurent au nombre des recommandations.
Moussa Ouéré
Amap-Bla
Dioïla : La réforme du système politique et institutionnel
Après 48 heures de consultation des forces vives de la nation, les participants de la douzième région administrative du Mali sont parvenus à faire des recommandations dont la mise en œuvre, selon eux, permettra de mettre notre pays sur le droit chemin et assurer sa stabilité.
Le porte-parole des assises, Souleymane Togola, a listé quelques-unes des importantes recommandations. Il s’agit de l’adoption d’un État unitaire, la restauration du système de suivi évaluation avant toute nomination, le suivi-évaluation des responsables de l’administration dans la gestion des affaires publiques.
Togola a ajouté qu’il faut «réduire le nombre des partis politiques à trois regroupements, la suppression du financement des partis politiques, la suppression du Haut conseil des collectivités, de la Haute cour de justice, du Conseil économique et social».«La relecture de la Charte des partis politiques et l’adoption d’un régime semi présidentiel, pour ne citer que celles-ci», a conclu le porte-parole des Assises nationales au Kaladougou.
Daniel FOMBA
Amap-Dioïla
Kita : Pour une reconquête de la confiance des Maliens
À Kita, l’étape communale des « Assises nationales de la refondation» s’est achevée dimanche. Parmi les recommandations similaires, d’une commune à une autre, on peut noter la sécurisation de tout le territoire national, l’instauration de l’autorité de l’État, la prolongation de la durée de la transition et la prise en charge des soins de santé des autorités traditionnelles.
Les conclusions de ces différentes consultations dénotent de la volonté des communautés à s’engager dans le processus de refondation du Mali qui est une priorité pour le gouvernement de Transition. Pour le chef de mission d’appui à la refondation, Oumar M. C. Koné, « cette fois, la strategie des autorités c’est de descendre dans le Mali profond, d’écouter les Maliens afin de prendre nos valeurs endogènes qui sont positives, les réorganiser, les remettre dans nos lois, nos textes et dans nos comportements ».
Selon lui, Il est impératif de gommer toutes les dérives, les dysfonctionnement de l’État, des institutions afin de rétablir la confiance des Maliens aux institutions afin qu’elles travaillent pour les Maliens.
Mohamed Fabrice
Amap-Kita
Kadiolo : La réorganisation de notre système de défense
Dans la Commune de Kadiolo, les participants, après analyse des documents ont recommandé, entre autres, une réorganisation de notre système de défense, de recrutement pour mieux sécuriser le pays ; la limitation du nombre des partis politiques à trois et la suppression du financement des partis politiques par l’État ; l’organisation d’un forum national sur l’éducation pour éplucher et solutionner tous les problèmes que rencontre aujourd’hui notre système éducatif. Ici, aucune mention n’a été faite sur la durée de la Transition.
Naby Issa Ouattara
Amap-Kadiolo
Ségou : La réforme du système électoral
Les travaux des Assises nationales de la refondation se sont achevés à Ségou avec d’importantes recommandations au nombre desquelles la sécurisation des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national avant la tenue des élections, la limitation du rôle de la Cour constitutionnelle dans la proclamation des résultats d’élections, la révision de la Constitution.
Pour les participants, il faut rendre obligatoire le Service national des jeunes (SNJ) afin de disposer de forces de réserves aptes à servir et à défendre la Patrie. IIs recommandent aussi la mise en place d’une commission d’enquête morale avant la nomination des juges, l’application rigoureuse des textes en matière de trouble à l’ordre public, la création d’un Haut conseil des légitimités coutumières et traditionnelles, dénommé «Dougoutiguiblon» en bamanankan et dans les autres langues ainsi que la mise en place d’un seul et unique organe unique de gestion des Maliens établis à l’extérieur.
Les participants encouragent l’éducation à la citoyenneté, la promotion du « Made in Mali », la dépolitisation du syndicalisme, la mise à disposition de terres agricoles pour les jeunes ruraux, la subvention des médicaments diabétiques et le retour de la Biennale artistique et culturelle.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Bankass : La prolongation de la transition par acclamation
Le rapport final des Assises nationales de la refondation dans la Commune de Bankass a été adopté par acclamation.
Les participants ont recommandé la prolongation de la transition pour une durée de deux ans, la réouverture de toutes les écoles fermées dans le Cercle de Bankass, le retour des déplacés, le retour de l’Armée dans le cercle, la sécurisation de la Route nationale (RN 15), l’application de l’article 39 pour apaiser le front scolaire et la prolongation de la durée des assises.
En conclusion, les participants demandent de prendre les préoccupations du peuple en compte pour la refondation de l’État.
Abdoul Kader Guindo
Amap-Bankass
Diéma : L’installation d’un camp militaire
Le rapport général des deux jours fait ressortir plusieurs recommandations : créer un camp militaire dans le Cercle de Diéma pour renforcer la sécurité ; financer des activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes ; promouvoir l’autosuffisance alimentaire dans le Cercle de Diéma ; prolonger la période de la Transition pour permettre l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.
S’y ajoutent la suppression du Haut conseil des collectivités ; l’instauration des Semaines locales, régionales et nationales ; la mise à la disposition des Collectivités territoriales, des ressources matérielles, financières et humaines pour un transfert définitif ; l’accélération de l’opérationnalisation des nouvelles régions.
D’autres propositions ont trait au renforcement de l’éducation civique et morale dans les Instituts de formation de maîtres (IFM) et les autres établissements scolaires ; la facilitation de l’accès des populations aux soins de santé, à l’eau et à l’électricité ; la dépolitisation du syndicalisme ; l’instauration d’un climat social apaisé entre les populations ainsi que la fin de la transhumance politique.
Ouka BA
Amap-Diéma
Nioro du Sahel : Trouver une solution aux grèves à répétition
Attribuer un rôle pour permettre à la Haute cour de justice et à la Cour suprême de jouer pleinement leurs rôles ; limiter le rôle de la Cour constitutionnelle dans les résultats d’élections ; réviser la Constitution ; appliquer la candidature pour les postes de directeurs nationaux et assimilés.
Renforcer le pouvoir de l’État dans les situations où les grèves touchent des secteurs essentiels pouvant porter préjudice au pays ; revoir la composition et les pouvoirs des syndicats en réduisant leur pouvoir et leur composition.
Revoir la qualité de recrutement et appliquer le licenciement après avis de conseil de discipline ; Réviser les salaires en fonction de ceux de la sous-région et revoir le système de création de statuts particuliers et prendre en compte la réhabilitation des missions de service public de l’Administration.
Moussa DIAKITÉ
Amap-Nioro
Kangaba : La dépolitisation de l’administration
Dans les 9 communes du cercle dont 5 dans l’Arrondissement central de Kangaba et 4 dans l’arrondissement de Naréna, au cours des plénières, les participants ont, en général, opté pour un État unitaire laïque, la réduction drastique non seulement du nombre des partis politiques, mais aussi du financement des partis politiques, la révision de la Constitution, la dépolitisation de l’administration entre autres.
Sidy DOUMBIA
Amap-Kangaba
Kénièba : Comme à Kurukan Fuga
Les Assises nationales de la refondation ont connu leur épilogue dimanche sur le sentiment largement partagé, dans les douze communes du Cercle de Kénièba, que nous pouvons tirer de notre expérience en matière de gouvernance, comme la Charte de Kurukan fuga.
Après la synthèse des travaux, l’unanimité a été faite sur l’opportunité d’organiser une telle rencontre au cours de laquelle, les populations du Mali profond sont venues se prononcer sur les grandes préoccupations du pays en vue de proposer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire et économique.
Les participants, avant de se quitter, ont demandé aux autorités de transmettre leur soutien inconditionnel aux autorités de la Transition auxquelles ils demandent «de rester jusqu’à la sécurisation du pays sur l’ensemble du territoire et la mise en marche des réformes globales en vue d’une gouvernance vertueuse».
Moussa Fasséga SISSOKO
Amap-Kénièba
De mon point de vu, je pense que les communes ont touché de près les préoccupations des maliens. Cependant il faut qu’on donne le temps nécessaire à ce gouvernement pour atteindre les résultats tant souhaités par les populations. Une prolongation de TROIS ANS (03) du mandat de la transition serait une bonne chose. Pendant cette période, un accent particulier doit être mis sur les aspects sécuritaires et la lutte contre le terrorisme. La lutte contre l’impunité, la corruption et la délinquance financière doit être soutenu. Les reformes de la justice et celles politiques et institutionnelles doivent se poursuivre pendant la même période, surtout celle qui porte sur le découpage administrative qui permet de rapprocher les usagers à l’administration. Comme les assises, les modifications apportées à la constitution doivent être soumises à la population avant toute approbation par le CNT. Les réformes doivent être portées sur le monde agricole afin de prendre en compte les préoccupations du monde rurale. Il faut que la transition arrive à mettre en place un système d’appui direct aux paysans, éleveurs, pêcheurs à travers des structures autres que l’état. L’éducation doit est refondée et suivi de très près par l’état. Nos langues nationales doivent être vulgarisées, enseignées partout dans le pays.
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