Assétou Coulibaly : Une jeune-fille qui gagne sa vie dans le lavage des véhicules

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Agée de  19 ans, Assetou Coulibaly depuis plus d’un an travaille sans complexe, ni honte dans le service de lavage de véhicules de son père. Un exemple de réussite qui doit inspirer nombreuses de nos sœurs qui continuent de croire que certains métiers sont réservés seulement aux hommes. Découverte.

Ancienne élève de l’école Coranique, douée en couture, Assetou n’a pas attendu du ciel une activité à faire. Malgré son jeune âge elle a opté pour un métier jamais pratiqué par la gente féminine dans notre pays, le lavage de véhicules. Pour ce faire, elle a choisi d’accompagner son père au sein de son espace de lavage de véhicules, sis au Quartier-Mali.

Faut-il le signaler,  ce dernier pratique cette activité depuis fort longtemps. Mais l’arrivée d’Assetou à ses cotés aura été très bénéfique pour son entreprise. Car cette dernière, selon des témoignages recueillis auprès de la clientèle, est très courageuse et très motivée dans le travail. Que son appartenance au ‘’sexe faible’’ n’a jamais été un handicap. Mais plutôt une force de s’adonner à cœur joie à son travail. Mettre la main au savon, se mouiller, jaillir sur les carrosses pour les nettoyer est devenue un train-train quotidien pour cette jeune fille. Qui a très tôt brisé la glace dès le début de cette activité par le nettoyage  des tapis, des motos et l’essuyage des petites voitures. Jusqu’à ce que, de nos jours elle soit sollicitée pour laver toutes sortes de marque de véhicules. A savoir : les voitures, les camions  de vidange (Spiros), les citernes de livraison, les tracteurs, les camions… Son emploi du temps est identique depuis une année maintenant. Chaque jour, Mlle  Coulibaly commence son boulot  à partir de 19 heures  pour y terminer à  22 heures, souvent même, selon l’abondance de la clientèle, elle continue jusque tard dans la nuit. C’est elle qui prend la relève de son père. Son savoir-faire a suscité de la jalousie chez certaines de ses petites sœurs, qui s’essayent souvent dans le ‘’métier de papa’’ à ses côtés.

D’après elle tout ce qu’un homme peut faire comme activité, une femme doit en est capable de le faire. Qu’il suffit seulement d’être courageux et savoir ce que tu veux dans la vie.

Un moyen de prendre son indépendance financière !
« Certes, cette profession est un peu difficile, très fatigante, qui joue sur les nerfs, mais avec la passion une fille peut bien l’exercer », souligne-t-elle le sourire aux lèvres. Avant de révéler certains de ses chiffres d’affaires. « Par exemple, le lavage d’un véhicule de vidange coûte 5000FCFA et  certaines voitures 1000FCFA par unité,  avec ça, quand on arrive à laver 3 à 4  véhicules de vidange et 5 à 6 voitures par jour, sans compter quelques tapis qui coûtent 1500FCFA l’unité et les motos 250FCFA, on a vraiment de quoi à apporter dans la famille », a-telle affirmé.

Selon elle, c’est la parfaite harmonie entre elle et ses clients. « ils sont sympas et beaucoup d’entre eux m’encouragent ». Et d’ajouter avec insistance que grâce à cet emploi qu’elle aide énormément leur famille en prenant en charge certaines dépenses de la maison et satisfaire ses propres besoins.

« Dans l’avenir je veux aider mon père à  moderniser cet espace pour produire  encore plus de revenus. », un cri de cœur dont la satisfaction pour Assetou passe par la mise en œuvre  des stratégies pour répondre efficacement aux besoins des clients.
D’un air sympa, elle affiche sa fierté d’exercer ce métier avant, d’encourage les autres jeunes filles à ne pas faire de distinction entre les métiers. Seule façon de garder leur indépendance et leur dignité. Parole de courageuse.
Hadijatou Sissoko (stagiaire)    

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