Le personnel malien de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) est en colère contre son employeur. Une assemblée générale a été organisée hier à l’hôtel de l’Amitié pour dénoncer les pratiques esclavagistes de l’organisation onusienne au Mali.
Regroupés dans l’Association nationale du staff de la Minusma, les Maliens de toutes les catégories et de toutes les régions où opèrent l’organisation internationale (Bamako, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) ont tenu hier une assemblée générale à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, siège de la Minusma, pour exprimer leur ras-le-bol. Plusieurs membres ont fait le déplacement malgré les tentatives d’intimidation des responsables de la Minusma.
La déclaration qui a sanctionné l’AG et lue par Siriki Diarra met en cause le non paiement des salaires et la mauvaise gestion des contrats. Il s’agissait de dénoncer avec véhémence le mépris que les responsables de cette organisation onusienne manifestent à l’égard des Maliens.
Selon un membre de l’Association que nous avons interrogé, “certains Maliens trainent parfois des arriérées de salaire de trois mois alors qu’on refuse de renouveler les contrats d’autres avec des prétextes parfois fallacieux”.
En tout cas, les Maliens qui travaillent à la Minusma disent non à l’exploitation et prennent l’opinion nationale à témoin sur leur calvaire.
Abdoulaye Diakité
