Après l’atelier d’élaboration de projet des nouveaux textes statutaires et règlementaires censés corriger toutes les anomalies, toutes les imperfections qui sont à la base de la crise actuelle au sein du CNPM, l’administration provisoire entend convoquer une assemblée générale extraordinaire le samedi 13 Août 2022 pour faire valider ces nouveaux textes par l’ensemble des groupements Professionnels, GP et des Conseils patronaux des régions, CPR. Si ces nouveaux textes ont été applaudis par certains patrons et dans des milieux d’affaires, car pressés de voir le bout du tunnel dans cette rocambolesque affaire, ils suscitent déjà colère et indignation chez les deux protagonistes Diadié Sankaré et Mamadou Sinsy Coulibaly qui sont sur le point d’être mis à l’écart si les nouveaux textes venaient à être adoptés. Va-t-on encore assister à un interminable procès ? L’administration provisoire n’a-t-elle pas outrepassé ses prérogatives en excluant les deux protagonistes de la crise ? Que risque de se passer après cette AG extraordinaire du Samedi.
Les délégués des groupements professionnels et des Conseils patronaux des régions sont attendus ce samedi 13 Août 2022, en Assemblée Générale extraordinaire, pour valider les nouveaux textes statutaires et réglementaires, qui sont jusqu’après l’atelier d’élaboration et leur adoption en AG extraordinaire, non seulement en phase de projet, mais aussi et surtout illégitimes. Pour les initiateurs de ces textes, à savoir les membres du Bureau de l’administration provisoire, Ces textes règleront beaucoup des difficultés et mettront fin à toutes les mauvaises interprétations, les supputations et les confusions qui ont engendré une crise sans précèdent au sein du CNPM. Selon Boubacar H Diallo, vice-président du Bureau de l’administration provisoire, ces textes sont à la fois modernes et prennent en compte les aspirations profondes du secteur privé, moteur du développement. M. Diallo pense que s’ils sont validés par les délégués, une grosse épine serait enlevée du pied du secteur privé et il se dit confiant quant à leur validation par les groupements professionnels et les conseils patronaux des régions, car leurs représentants ont pris part à l’atelier d’élaboration. Ils y ont apporté des amendements et des propositions d’améliorations pour les rendre plus opérationnels, plus digestes et dépourvus de tout sujet à interprétation.
Le samedi, l’on saura si le travail jusque-là fait par l’administration provisoire a porté fruit, car d’ores et déjà des voix s’élèvent pour critiquer l’administration provisoire en la taxant de partialité et d’avoir exclus les protagonistes de la crise, à savoir Mamadou Sinsy Coulibaly et Amadou Dit Diadié Sankaré.
En effet, alors qu’on pensait s’approcher du bout du tunnel dans la crise au sein du Conseil National du Patronat avec cette administration provisoire consensuelle installée à sa tête et qui a, semble-t-il, fait un remarquable boulot, c’est certainement ne pas reconnaitre la pugnacité d’Amadou Dit Diadié Sankaré qui n’entend pas lâcher du lest, ce qu’il a lui-même appelé sa victoire. Pour Diadié Sankaré l’administration provision n’a pas pour mission d’exclure des gens fussent-ils à la base de la crise, mais elle doit organiser des élections inclusives et démocratiques en laissant le soin aux groupements professionnels et Conseils patronaux d’élire les membres de leur bureau. Selon nos informations M. Sankaré entend mener son combat jusqu’au bout pour que triomphe la vérité. Quant à Mamadou Sinsy Coulibaly, si on l’entend peu, selon son entourage, il ne semble pas être lui aussi d’accord avec son exclusion du jeu qu’il trouve antidémocratique et pense, toujours selon nos sources, ne pas céder d’un IOTA. Donc à la suite de Diadié Sankaré, Madou Coulou entend lui aussi mener un combat pour que justice lui soit rendue. Peut-on affirmer sans risque de se tromper que l’Assemblée Générale extraordinaire du samedi a du plomb dans l’aile ? En tout cas sa réussite dépendra de la large adhésion des groupements professionnels et des Conseils Patronaux des régions. Elle doit, en principe doter le CNPM d’un texte statutaire et règlementaire assaini
En somme, il serait judicieux pour le Bureau de l’administration provisoire de jouer la carte du consensus, de la concertation, de l’inclusivité et de la démocratie, s’il veut gagner son pari, celui de doter le CNPM d’un bureau largement représentatif des patrons et du secteur privé.
Youssouf Sissoko