Les syndicalistes, au cours de cette rencontre, ont déploré qu’à ce jour aucun point des travaux de la Commission de conciliation du 6 août 2013, ayant permis la levée de leur mot d’ordre de grève, n’ait été respecté ni par le gouvernement ni par la DGI.
Ces revendications se résument en neuf points. Il s’agit de la relecture du décret N°02-099/PRM du 3 juin 2002, de la relecture de l’arrêté n°06-0797/MEF-SG du 19 avril 2006, de l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du cadre des impôts et de l’adoption du statut particulier de l’agent des impôts, en premier lieu.
En outre, le syndicat demande l’audit du fonds d’équipement de la Direction Générale des Impôts pour les cinq dernières années, la prise de mesures pour créer une atmosphère sereine à la Direction générale des Impôts, la transmission à leur bureau du rapport de la mission d’enquête sur l’écart constaté sur le montant de la prime, le rétablissement de l’internet et l’affectation d’un local au bureau de la section syndicale des impôts pour lui servir de siège. Ce dernier point est acquis.
«Les autres parties, à savoir le département de tutelle et la direction, s’étaient engagées à résoudre tous ces problèmes avant la fin de l’année 2013. Aujourd’hui le constat est accablant. Excepté le siège, aucun engagement n’a été respecté» a déploré le leader syndical. Pire, l a regretté le mépris de la direction à leur endroit. «Nous avons adressé plus de 10 correspondances à la Direction, sans recevoir une seule réponse» a-t-il souligné.
Il a également relevé que la direction travaillait à créer la discorde entre les travailleurs des impôts et soutenu que le fait d’organiser une rencontre exclusivement destinée aux inspecteurs des impôts participait de cette attitude. C’est la raison pour laquelle le syndicat a décidé de boycotter ladite rencontre, affirmant que ce ne sont seulement les inspecteurs des impôts qui assurent l’administration fiscale.
Autre raison de la colère du syndicat, le fait que depuis plus de 15 ans, une vingtaine de personnes occupent tous les postes de responsabilité, de façon tournante, au niveau de cette structure de l’assiette. «Ici, il n’y a pas un plan de carrière. Un vétérinaire peut débarquer aux impôts et, après 6 mois de formation, devenir chef de centre quelque part» a révélé le syndicaliste.
Le syndicat, a-t-il poursuivi, s’est battu pour que 1,5% des recettes soient réparti comme prime entre les agents, au lieu de moins de 1%, comme c’est le cas aujourd’hui. «Lors des derniers pourparlers, on nous a promis 1%. Et, à notre grande surprise, ils ne veulent pas tenir compte de cet acquis» a reproché Aliou Ousmane Daou. Face à la situation, le syndicat projette, au lieu d’une grève illimitée, de déposer d’abord un préavis de 48 heures.
Youssouf Diallo