Le samedi 11 décembre 2021, l’esplanade de la Pyramide du Souvenir a servi de cadre pour la tenue de l’Assemblée générale des anciens de l’AEEM. Cette assemblée générale intervient suite aux propos jugés « négationnistes » tenus par l’actuel Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga sur l’AEEM et aussi suite à l’arrestation de leur camarade de lutte Oumar Mariko, après avoir réagi à ces propos.
Cette assemblée générale a rassemblé presque tous les anciens membres de l’AEEM (toutes générations confondues), du FIA-AEEM, du CRS, de l’Amicale des Anciens. Tous venus exprimer leur mécontentement et leur indignation suite aux propos tenus par Dr Choguel Kokalla Maiga à travers une causerie enregistrée à son insu. Surtout, celui relatif à dire qu’aucun élève ou étudiant n’a été assassiné pendant les évènements de 1991. Des propos, ont dit les conférenciers, qui n’honorent pas l’image des martyrs, notamment les étudiants tombés pendant la lutte et qui falsifient cette histoire si riche des souvenirs et des témoins. Et de profiter de cette tribune pour appeler à la libération de leur camarade Oumar Mariko qui est un des acteurs majeurs de cette lutte.
Kassoum Barry, l’un des anciens de l’AEEM, a fait savoir qu’ils (presqu’une trentaine d’anciens leaders estudiantins) se sont retrouvés le 7 décembre 2021 après avoir entendu le vocal de Choguel Kokalla Maiga. Suite à cette rencontre qu’ils ont commis une délégation pour préparer cette assemblée générale. Une rencontre qui a regroupé des représentants de l’AMS-UNEM, de l’ADVR, du CRS et des anciens de l’AEEM. Et à la fin de la rencontre, toutes ces entités ont commis une délégation pour faire une déclaration conjointe dans les jours à venir.
Pour lui, ce vocal de Choguel Kokalla Maiga a écœuré plus. Surtout lorsqu’il a traité les victimes de l’AEEM des fous et des mendiants. C’est pourquoi, dit-il, les anciens de l’AEEM se sont retrouvés, non seulement pour condamner cette attitude, parce que pour lui le Mali a plutôt besoin de la cohésion sociale à l’heure où nous sommes. « Le Mali est vraiment secoué par une multitude de problèmes. Donc, pour nous, la transition a le devoir de rassembler les Maliens et cela doit être leur premier devoir. Mais nous avons constaté que depuis un certain temps qu’à chaque sortie de Choguel, c’est une flèche contre les acteurs du mouvement démocratique, précisément nous de la frange AEEM », a-t-il regretté. C’est pourquoi, M. Barry s’est porté en faux contre les propos tenus par Choguel, dans lesquels il décèle des contrevérités. « Surtout quand il disait que le gouvernement avait accepté toutes nos négociations » dit-il. A en croire Kassoum Barry, ils ont même des camarades qui ont été des victimes blessées en 1991 et certains sont morts et leurs familles peuvent attester cela. C’est pourquoi, dira-t-il, qu’ils ne laisseront personne falsifier l’histoire de cette lutte pour la liberté et la démocratie et de dire qu’ils feront tout pour que les campagnes contre les acteurs du mouvement démocratique puissent arrêter. A la fin, il a appelé à la libération de leur camarade Oumar Mariko et tenu à présenter les excuses de l’AEEM au peuple suite aux injures faites par ce dernier.
Les anciens de l’AEEM ont profité de cette tribune pour faire des témoignages sur les évènements de 1991. Des témoignages qui attestent des exactions commises pour empêcher le peuple de demander son droit.
Adama Tounkara (stagiaire)