La Pyramide du souvenir a abrité, le samedi 7 octobre dernier, une conférence de presse du Front International de la Société civile Panafricaine (FISPA), animée par l’artiste Tiken Jah Fakoly et Lassine Diawara, journaliste. A cette occasion les conférenciers ont annoncé que le FISPA a porté plainte auprès de la CPI (Cour Pénale Internationale) contre l’ancien président français, Nicolas Sarkozy pour assassinat du guide Libyen Mouhamar Kadhafi et de plus de 50 .000 personnes mortes des suites de la crise en Libye.
« Crime de guerre assassinat et complicité d’assassinat du guide Libyen Mohammad Kadafi, et des milliers de citoyens et des ressortissants africains qui vivaient sur le sol libyen en 2011 », tel est en substance, le motif pour lequel des organisations de la société civile africaine, regroupées au sein d’un collectif dénommé FISPA (Front International de la Société civile Panafricaine) ont décidé de porter plainte contre l’ancien président français, Nicolas Sarkozy.
Les responsables du collectif ont animé le samedi dernier, une conférence de presse pour divulguer l’information. D’entrée de jeu le premier intervenant, Lassine Diawara, membre du FISPA, a précisé que la Cour Pénale Internationale définit : « les crimes de guerre comme le fait de diriger internationalement une attaque en sachant qu’elle causera incidemment des pertes en vies humaines, parmi la population civile, des blessures aux personnes civiles des dommages aux biens de caractère civil ou des dommages étendus durables et graves à l’environnement naturel qui serait manifestement excessif » .
Selon lui, lors de l’intervention militaire de l’armée française en Libye en 2011, dans le conflit armé ayant opposé les forces gouvernementales aux rebelles de Benghazi Nicolas Sarkozy a violé la résolution 1973 du conseil de sécurité des Nations Unies. Laquelle a autorisé la mise en place d’un dispositif d’exclusion aérienne afin de protéger les civiles contre des attaques systématiques et généralisées.
Et cela en faisant fi des recommandations de la majorité des chefs d’Etat africains et des organisations de la société civile africaine qui étaient opposées à toute intervention militaire en Libye.
Selon le conférencier, Lassine Diawara, le témoignage de Béchir Salem ancien, collaborateur du guide Libyen Mouhamar Kadhafi , prouve à suffisance que l’ancien président français Sarkozy a tué Kadhafi pour des raisons purement personnelles.
A sa suite, l’artiste Tiken Jah Fakoly, a regretté le fait que les pays africains sont toujours gangrénés par la mauvaise gouvernance, le tripatouillage des constitutions, le népotisme, le clientélisme, la corruption.
Selon lui, les présidents, les fils de présiden , les ministres qui achètent les maisons en occident avec l’argent du contribuable africain sont poursuivis dans les pays européens par les ONG comme ‘’Anticor’’.
« Faute d’organisation commune, alors il nous revient à nous africains dont les impôts ont été frauduleusement utilisés, de porter plainte contre tous les dirigeants indélicats du continent » a-t-il martelé.
Adiarra Coulibaly (Stagiaire)