En conférence de presse le mercredi 6 février à la Maison de la presse, les caciques de la ligue malienne des musulmans et érudits du Mali ont invité les autorités maliennes à œuvrer pour la manifestation de la vérité et cela malgré les aveux de l’inculpé dévoilé par Me Kalifa Yaro, l’avocat de la famille de feu l’imam Abdoul Aziz Yattabaré, chargé d’éclairer les médias sur l’affaire.
Selon Me Kalifa l’inculpé a reconnu à la police en vouloir à mort à Abdoul Aziz Yattabaré d’avoir été assimilé à un homosexuel, de même qu’au Président de la République, à Mahmoud Dicko et à Abdine Guindo sans autant donner ses raisons. Et d’ajouter qu’il ne renonce toujours pas à les tuer à la première occasion. Le juge d’instruction, a rapporté l’avocat, l’a entendu et inculpé pour assassinat, crime de torture et outrage au pouvoir publique en vertu des dispositions du code pénal.
Me Kalifa Yaro a par ailleurs signalé que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les circonstances et implications exactes dans le crime et qu’à « A ce jour, le juge d’instruction a entendu quelques témoins, la partie civile et l’inculpé». La polyclinique Pasteur aussi répondra de l’acte de ses médecins et d’une inobservance du serment d’Hippocrate en occasionnant la diffusion d’images du corps sans vie de l’imam Yatabaré sur les réseaux sociaux le lendemain de son assassinat. « La polyclinique est le seul auteur de ces photographies et publications dommageables, qui portent entorse aux règles éthiques et déontologiques régissant l’exercice de la profession médicale», a affirmé l’avocat.
Et l’imam Mohamed Traoré de rassurer la famille du défunt et toute la communauté musulmane que « le sacrifice de Yattabaré ne sera pas vain» parce qu’une commission nationale a été mise en place afin que les résultats des enquêtes ne dorment pas dans les tiroirs aux oubliettes.
Amidou Keita