Arrestation de Mahamadou Kagny Kébé: L’Association Dagakané dénonce la «main invisible» du député Mahamadou HawaGassama

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Les leaders de l’association Yélimané Dagakané ont tenu une conférence de presse, ce dimanche 25 novembre, à leur siège à Bacodjicoroni ACI. Avec les journalistes, les responsables de l’association ont abordé deux sujets: la démission des conseillers municipaux et l’arrestation par la BIJ de Mahamadou Kagny Kébé, un membre influent de leur association.

Maliweb.net- Arrêté début novembre par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ), Mahamadou KagnyKébé est accusé de «diffamation, injures publiques, menaces de mort, incitation à la violence et association de malfaiteurs». Son jugement est prévu pour le 18 décembre prochain au Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako. Pour les conférenciers, la plainte contre leur camarade, officiellement signée par TamassaKébé, le maire URD de Konsiga, n’est, en vérité, que l’œuvre de Mahamadou HawaGassama, député URD de Yalémané. Au-delà du député, les conférenciers accusent aussi, Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).

Le problème avec la plainte de TamassaKébé, explique Aboubacar Siby, président des jeunes de l’association, c’est qu’elle est co-signée par des conseillers qui ont démissionné. «Nous avons toutes leurs lettres de démission», indique-t-il en brandissant une pile de documents. Selon lui, sur les 11 conseillers municipaux de la Commune de Konsiga, sept ont rendu leur démission, à la suite de l’insurrection populaire de 2016 qui a conduit à la fermeture de la mairie. Aux dires d’Aboubacar Siby, l’argument de certains cosignataires de la plainte, selon lequel, ils ont singé sous la menace n’est pas vrai. C’est tout simplement que depuis leur arrivée à Bamako, qu’ils vivent tout frais payé chez l’honorable Mamadou HawaGassama.

Exacerbés par la «cabale judicaire de l’URD » contre leurs membres, les responsables de l’Association YélimanéDagakané appelle l’application juste du droit. Selon eux, cette application du droit passe par un jugement sur les évènements de 2016 qui ont fait une perte en vie humaine et plusieurs blessés. Aussi, les conférenciers demandent au gouvernement de prendre toute sa responsabilité en donnant la gestion de la mairie à une autorité intérimaire légitime.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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