Dans un communiqué dont nous avons pu nous procurer une copie, le président du Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’homme (MSDH), Boubacar N’Djim dénonce l’arrestation qu’il qualifie d’arbitraire de l’activiste et militant anti-esclavage, Cheick Oumar Yara.
A en croire le président du Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’homme (MSDH), son organisation a appris avec amertume la mise sous mandat de dépôt de Cheick Oumar Yara, le jeudi 15 avril 2021, par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako. Selon les informations recueillies auprès des autorités judiciaires, poursuit-il, Cheick Oumar Yara est poursuivi pour incitation à la violence et injures via les réseaux sociaux dans le milieu soninké. “M. Yara et autres activistes ont été toujours dans le viseur des partisans de l’esclavage, une pratique qui date d’une autre époque. En effet, nous nous rappelons de son apparition dès les premières heures aux côtés des orphelins des quatre militants anti-esclavages tués à Diandioumé dans le cercle de Nioro”, précise le mouvement.
Le président Boubacar N’Djim note que le MSDH n’est pas surpris par cette cabale contre les défenseurs des droits humains. Et d’ajouter que cette arrestation confirme que la minorité ne bénéficie pas de la liberté d’expression dans un Etat de droit comme le Mali où le coupable devient le plaignant.
A cet effet le MSDH demande aux politiques maliens notamment certains apologistes déclarés et connus de tous de penser à leur dignité et à celle des autres ; à l’Etat malien de s’assumer en votant une loi criminalisant ce phénomène de peur qu’il ne prenne une tournure désagréable ; aux organismes internationaux de défense des droits de l’Homme que le Mali est en Etat d’alerte en termes de violation des droits humains.
Aussi, l’organisation demande la libération immédiate et sans condition de Cheick Oumar Yara et l’interpellation des vrais responsables dans les attaques de Diandioumé, de Lany de Kaneyra et récemment à Samba Dramane…
Le MSDH informe l’opinion nationale que nul n’est au-dessus de la loi et suivra particulièrement la suite de cette affaire. A ce titre, le président du MSDH, Boubacar N’Djim rappelle que respecter les droits de l’Homme ne relève plus du choix politique mais d’une obligation morale et juridique. Car, ce sont des engagements à vocation universelle, des principes de droit garantis par des déclarations solennelles ou des traités juridiquement contraignants.
Boubacar Païtao