Pour se faire de l’argent facile et profitable, quoi de plus malin que la création d’une société de gardiennage. Ici au Mali, il existe combien de sociétés de gardiennage ? Des centaines certainement, tantôt ‘’scorpion gardiennage’’, ‘’Bata Sécurité’’, ‘’Secury com’’, ‘’Puma’’, ‘’A.M.M sécurité’’, ‘’SOMAGES’’, entre autres.
Réputées pour le placement des gardiens auprès des structures telles les organisations, services, résidences entre autres. Nombreuses sont ces sociétés qui vivent au dépens de leurs employés, tout en les opprimant de leurs droits.
Au Mali, le taux de chômage a atteint une proportion qui ne dit pas son nom. Tentés par tous sauf de baisser les bras, les jeunes diplômés ou non, des chefs de famille, des femmes récemment en quête de leur quotient, se font recruter auprès de ces sociétés de gardiennage dans l’unique espoir de s’en sortir. Ils sont confrontés à d’innombrables problèmes dans le fonctionnement de leur travail. Certains de ces agents ont même lancé un préavis de grève pour la fin de ce mois à travers leurs syndicats pour qu’il ait une amélioration.
Afin d’y voir plus clair, nous nous avons approché plusieurs de ces agents sur place pour en savoir plus. Confiants, ceux-ci se sont prêtés à nos interrogations tout en mettant à notre disposition leurs doléances.
A comprendre le système, il y a un contrat entre les sociétés de gardiennage et les particuliers dont le montant de la garde varie en fonction des sociétés elles-mêmes. Soit 100.000 F voire 150.000 F par agent. A leur tour, elles se chargent de la fixation et du paiement des gardiens. Payé entre 35.000 et 40.000 F CFA par mois, toute charge incluse, Siaka Dembélé nous en dit plus : « c’est n’est pas seulement face à ce salaire bas que nous nous décourageons pour autant puisque, ce n’est pas le plus tracassant, mais le retard dans le payement. S’il faut attendre le 10 de chaque mois pour le payement, c’est encore plus pénible ». A cela, il ne faut pas oublier tout le danger que nous courons au milieu des rues, ajoute Bourama, un autre gardien : « pour notre propre sécurité, nous ne disposons de rien que de simples bâtons et une simple torche. Et pourtant nous nous faisons agresser surtout ceux en garde de nuit. Car pour atteindre les propriétaires de l’endroit protégé, il nous faut d’abord nous passer sur le corps. Ce qui est sûr, aussi souvent, nous sommes victimes de vols qui, même signalés à la compagnie, ne donnent lieu à rien. Nous ne sommes pas du tout équipés. La durée de travail est excédante, de 6h à 18h, soit 12h de travail par jour sans relâche. Comparée à la normale qui est 8 h par jour. Peut-être que si le compte y était, cela allait passer même inaperçu.
Si pour certains, les difficultés résultent uniquement du retard dans le payement des salaires, à son insuffisance liée à la charge de l’agent, ou encore de la durée du travail, à leur propre sécurité, d’autres se plaignent plutôt de leur système de recrutement et revendiquent des droits à l’INPS.
A ces propos, plus loin des 2 gardiens, Mamadou Keita de même que Sidy Coulibaly, dénoncent leur système de recrutement tout en exigeant qu’il y ait un test de bonne moralité en la matière puisque dans toute chose, il y a des bons et des mauvais. Le comportement de certains gardiens ternit l’image des autres. Il s’agit des gardiens qui s’adonnent aux excitants de tout genre. Par ailleurs, étant recrutés au niveau des sociétés légales, nous devons être souscrits à l’INPS. Or, tel n’est pas le cas. « Aussi, lorsqu’on nous envoie devant les résidences, certains résidents nous refusent l’accès aux toilettes mais comment travaillé sans avoir l’accès aux simples toilettes, de même qu’ils nous associent à leur travaux domestiques. A savoir que si nous sommes devant les résidences, on a une mission spécifique et nous rendons compte, chaque déplacement est considéré comme un abandon de poste auprès de nos
superviseurs, donnant lieu à des sanctions (mise en pieds, déduction de salaire). Face à tout ce calvaire et à la cherté de la vie, nous désirons qu’il y ait juste une petite amélioration notre condition ».
Etant sûrs de leurs propos, ils lancent un appel aux hautes autorités du pays de s’intéresser de près à la gérance de cette activité. Un appel aux résidences surveillées, de même qu’aux sociétés de gardiennage qui répondent aux critères ci-dessus et de s’impliquer davantage.
Certes, hormis les dépenses effectuées au compte d’une société (loyer, électricité et autres), elle est fondée dans le but de générer des bénéfices, quoi de plus normal, mais pas au détriment d’une poignée d’hommes en quête de quoi survivre.
Alimatou Djénépo
Madame djenepo combien tu paies ta bonne est ce que tu l as declaré a l INPS
il serait judicieux de faire une investigation aupres de ces societes avant de les salir
Dans un pays où Loi et Constitution sont bafoués par ceux qui sont censé de les faire respecter, le petit-peuple est laissé à lui même. A chacun son système pour opprimer l’autre, pour truander et pour voler. Du plus petit au plus grand. Il n’y a pas que les sociétés de gardiennage. 90% des familles maliennes ont des “bonnes” ( servante) payées à 5000 voir 7500fcfa/mois, et doivent travailler de 6h à 20h, voire plus. Elles doivent en plus subir les libidos du patron ou du fils du patron…
On m’avait présenter une fille pour mes travaux domestiques, pour un salaire de 5000fcfa. J’avais accepté. Au bout de 3 mois, j’ai augmenter son salaire à 7500. Et ainsi de suite. Après 2ans de service, son salaire a atteint 25000Fcfa.
Bien sûr, elle comprenait le français, mais ne le parle pas. Elle même à fait l’effort d’apprendre à parler le français au bout de 1an. Après mon départ, elle s’est mariée. Bonne chance à toi Kady.
L’esclavage existe encore au Mali
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