Après son séjour à Gao, les 27 et 28 mars derniers, le président du parti du changement ”Yéléma”, Moussa Mara, invite à un redéploiement rapide de l’administration pour certifier la tenue des élections en juillet prochain et à la tenue d’un vrai dialogue entre les Maliens. C’était lors de sa rencontre avec la presse le 10 avril 2013 à l’hôtel Radisson.
L’hôtel Radisson Blu a abrité le 10 avril 2013 un déjeuner de presse, organisé par le président du parti du changement ”Yéléma”, Moussa Mara. Il s’agissait, pour lui, de rendre compte à la presse de son séjour les 27 et 28 mars dernier dans la ville de Gao.
”Nous devrions être optimistes car une citoyenneté nouvelle est en train de naître pour tenir et faire tenir le Mali”, a-t-il dit. Et de signaler qu’il y a encore des risques mais que dans l’ensemble les conditions sécuritaires s’améliorent, au moins entre Sévaré et Gao.
Sur place, M. Mara a rencontré le gouverneur de Gao, l’armée, les représentants du cadre de concertation, les femmes, les imams et la jeunesse de la Cité des Askia qui a tenu tête au Mujao.
Moussa Mara invite les autorités à l’instauration d’un climat de dialogue et d’échanges entre les sensibilités de la nation avec les populations du Nord, la responsabilisation de l’Etat dans la mise en place d’un véritable plan d’urgence pour accélérer son retour au nord et surtout faire en sorte que ce retour soit accompagné par une amélioration des conditions de vie des populations.
Il invite l’Etat à ramener l’énergie dans les conditions avant la crise, à doter tous les administrateurs de moyens minimaux, d’aider les collectivités territoriales à redémarrer d’ici mai en vue de faciliter la tenue des élections. Dans la même dynamique, il a souhaité l’installation rapide de l’administration régalienne comme la police, la douane, la justice, prisons, impôts, etc.
Pour Mara, il faut soutenir l’armée, l’encourager, l’équiper et de l’outiller davantage mais aussi et surtout de la sensibiliser à l’observation stricte des droits humains dans ses opérations de reconquête territoriale.
Pour éviter à nouveau à notre pays une crise similaire, il demande aux autorités de mettre en place un meilleur encadrement pour les écoles coraniques afin d’éviter que leurs adeptes ne tombent dans le piège de quelconques malfrats. Il souhaite également intégration des imams dans le dispositif de réconciliation. S’agissant de la jeunesse des régions du Nord, reconnue pour sa combativité, cette jeunesse doit jouer un rôle constructif dans le nouveau Mali, soutient Mara.
Ousmane Daou