Après son audition par la Commission ad-hoc de l’Assemblée nationale : Me Tall ragaillardi

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Dans notre édition N°358 du jeudi 16 mai, nous annoncions que Me Tall serait auditionné le même jour, dans le cadre de la demande de levée de son immunité parlementaire dans l’affaire qui l’oppose à l’ex-milliardaire Babani Sissoko.

 

Me Mountaga Tall
Me Mountaga Tall

Eh bien, il a bel et bien été entendu dans l’après- midi du jeudi, le plaignant ayant été auditionné dans la matinée. Babani Sissoko, selon des membres de la Commission ad – hoc, a repris les mêmes accusations que dans sa plainte. Me Tall les a démontées les unes après les autres.
Mais, le confort du député de Ségou a été que toutes les personnes impliquées dans le dossier avaient été entendues avant les deux parties principales. Leurs dépositions sont conformes aux propos étayés par Me Tall, donc jurent avec les «mensonges» de Babani Sissoko.
D’abord, Fily Sissoko, le fils de ce dernier, a reconnu toutes les ponctions  effectuées, à travers sa signature, auprès de Me Tall, à la demande expresse de son père. Il a même précisé à la Commission ad – hoc que ce sont 140 millions de FCFA, au total qu’il a pris à Me Tall, sur instructions de son père.
Ensuite, il y a des honoraires contestés, parce que Babani Sissoko prétend que Me Tall n’a pas participé à la transaction pour la vente de son immeuble, Mariétou Palace. Le notaire qui a été effectué la vente, Me Diop, a expliqué à la Commission ad – hoc que, du début jusqu’à la fin de la transaction, le cabinet Tall a été représenté par Me Wane.
Enfin, il y a le cas épineux des créanciers qui n’auraient pas été payés, selon Babani Sissoko. Il s’agit d’Amadou Djigué, d’EDM –sa, de Salibou Cissé et de Diawara. Ce dernier a vendu des véhicules qu’il a lui-même livrés à Babani Sissoko, à hauteur de 122 millions de FCFA. Il aurait été grugé par l’ex-milliardaire. Il a fallu l’engagement de Me Tall pour éviter un procès. C’est ainsi que Diawara s’est retrouvé sur la liste des créanciers. Il a été totalement payé par le Président du CNID et l’a dit de la plus belle manière à Me Kassoum Tapo et à ses collègues de la Commission.
L’accusation de Babani porte sur le fait que Me Tall aurait soustrait un véhicule du lot. Ce que Diawara n’a pas confirmé, puisqu’il a livré les véhicules chez Babani, en l’absence de Me Tall, lequel n’a participé à aucune négociation d’achat de véhicules, ne se souciant ensuite que d’éviter à son client un procès pour filouterie.
Quant à Salibou Cissé, à qui Babani a vendu une maison pour 50 millions de FCFA, sans pouvoir lui remettre les titres de la concession, il a également déclaré avoir perçu son paiement intégralement.
Dans le cas EDM – sa, un agent de la société, un certain Berthé, aurait reçu des instructions pour enlever le compteur du député de Dabia, qui doit à la société 45 millions de FCFA, au titre des arriérés de factures. Me Tall, le conseil de Babani, s’est encore porté garant, pour lui éviter une énième humiliation. Lorsque Mariétou Palace a été vendu, Me Tall a remis le montant indiqué à Berthé pour le règlement des factures. Ce qui fut fait et le reçu remis au propriétaire de la maison. Malgré tout, Babani, persistant dans ses mensonges, dit que cette somme n’a pas été payée, oubliant qu’il a toujours de l’électricité chez lui.
Le plus gros créancier s’appelle Amadou Djigué. Babani lui devait trois cents millions, représentant le montant d’une maison qu’il lui avait acheté. Au moment du paiement, le propriétaire a fait savoir à Me Tall qu’il ne vendait plus sa maison à ce prix. Par courrier, Tall a fait savoir à son avocat qu’il n’avait reçu que ce montant pour son règlement et qu’il ne pourrait rien y ajouter.
Informé de cette nouvelle donne, Babani a commencé à puiser dans ces 300 millions de FCFA, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 60 millions. Alors, Tall a attiré son attention sur le fait qu’il lui devait 120 millions de FCFA. En effet, Babani avait vendu l’un des terrains à Me Tall, lequel a été revendu par ses soins à d’autres personnes encore.
C’est ce montant que Tall réclame. Toute la bagarre est d’ailleurs partie de là, puisque Tall a souhaité garder les 60 millions restants, en attendant qu’il lui verse le reliquat. L’ancien milliardaire n’a pas pu supporter cette situation et a estimé meilleur d’ester en justice, à travers des accusations erronées, soutenues par des politiciens en mal de popularité, tapis dans l’ombre.
D’où la procédure actuelle, qui se trouve devant l’Assemblée nationale. En tout cas, l’étau en carton que Babani a fabriqué, sous la conduite de politiques mal inspirés, pour coincer Me Tall, s’est chiffonné. L’élu de Ségou est plutôt sorti renforcé, voire ragaillardi, de cette épreuve, enclenchée en ce moment, non pas pour tenter de l’affaiblir seulement, mais surtout pour tuer son parti, en partageant ses sections entre différentes formations politiques.
Cette entreprise a manifestement échoué. Le CNID est en rangs de bataille pour accompagner Me Tall dans les starting blocks de la présidentielle prochaine.  A suivre.
Chahana Takiou     

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4 COMMENTAIRES

  1. tous leur plance ce la prison diogounda traore toi que president du mali aujourd’hui hitoire nous dirant laverte tron tar on va tous retourne vert bon dieu merci

  2. ils peuvent tous aller se faire foutre!!!
    voila des gens ki ne se sont jamais soucier du mali.

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