La Coordination des associations et ONG féminines (CAFO) a porté plainte contre Mme Dembélé Ouleymatou Sow qui a été «illégalement investie» présidente de cette organisation lors d’une assemblée générale des femmes acquises à sa cause.
Le bureau intérimaire de la CAFO a donc porté plainte la semaine dernière contre la présidente de la Fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali (FENACOF-Mali), Mme Dembélé Ouleymatou Sow. Selon la présidente par intérim, Mme Kéita Fatoumata Cissoko, Mme Dembélé a été investie présidente de la CAFO quelques jours plutôt lors d’une assemblée générale des femmes acquises à sa cause tenue le 30 décembre 2017 au Mémorial Modibo Kéita. «Toutes les régions ont renouvelé leur confiance en ma personne pour traiter les affaires courantes et organiser l’assemblée générale», a affirmé Mme Kéita.
Pour la présidente par intérim, conformément aux statuts et règlement qui régissent le fonctionnement de leur organisation, elle est la seule habilitée à organiser une quelconque assemblée générale pour renouveler les instances de la CAFO.
Elle doit être précédée du renouvellement des instances de base pour lequel le bureau intérimaire est déjà à la tâche pour parvenir à des bureaux locaux et régionaux consensuels et acceptés par toutes les femmes du Mali.
Jugeant l’attitude de Mme Dembélé Ouleymatou Sow et certains de ses complices, contraire aux textes de leur organisation, le bureau intérimaire a donc pris la décision de la suspendre de toute activité en rapport avec la CAFO. «Face à cette situation hautement néfaste à la cohésion du mouvement associatif féminin et à la promotion féminine dans notre pays, le bureau exécutif national de la CAFO a décidé de prendre ses responsabilités, face à l’histoire et face aux femmes maliennes qui lui ont fait confiance, en vous suspendant de vos fonctions» a déclaré Mme Keita Fatoumata Cissoko.
Une décision notifiée à l’opinion nationale à travers une conférence de presse animée vendredi dernier (5 janvier 2018) en présence d’un parterre de femmes promotrices d’ONG et d’associations aux côtés de la présidente par intérim. Elles soutiennent toutes la sanction infligée à l’ex secrétaire générale. Certaines d’entre elles demandent d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités, par rapport aux agressions verbales dont a été victime le personnel permanent. D’autres, par contre, veulent la radiation à vie de Mme Dembélé Ouleymatou Sow et ses complices.
Ce n’est pas la première fois que Mme Dembélé tente de prendre la présidence de la CAFO par la ruse et de se faire suspendre. Une première décision de ce genre l’avait d’ailleurs conduit à créer la Fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali (FENACOF-Mali) qui n’a malheureusement pu rivaliser avec la CAFO comme elle l’espérait.
A un moment où le pays a plus que jamais besoin de paix, les femmes maliennes s’engagent dans une guerre ouverte qui risque d’accentuer les divisions au sein de la société civile. Ce qui n’est pas de nature à accélérer la réconciliation nationale prônée par les plus hautes autorités du pays.
Oumar Alpha
C’est très dommage que les femmes en arrivent à ce point critique de mésentente. Les femmes crient chaque jour sur tous les toits qu’elles sont au début et à la fin de tout développement au Mali, et voilà qu’une bagarre rangée éclate entre elles au point de se haïr à jamais. Où est la société civile dans ce pays.
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