Apres sa mise en liberté provisoire: Le Maire Moriba Coulibaly soutient qu’il a bien « engraissé » le juge en charge de son dossier

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L’arrestation du Maire Moriba Coulibaly est survenue le jeudi 12 mars 2015, alors qu’il pensait être protégé contre l’emprisonnement. Et après avoir passé au moins cinq jours au gnouf, il a encore la force de divertir une partie des populations de Niono. Les conflits se déroulant dans notre pays ces dernières années-ci, possèdent une forte dimension agraire et foncière, qui est souvent sous-estimée. Le contrôle de la terre et de l’accès aux ressources naturelles suscitent en effet des formes de concurrence, de tensions et des violences, impliquant plusieurs types d’acteurs.  Ces conflits peuvent concerner des individus, des familles ou des communautés différentes. A cet égard, ils peuvent se cristalliser autour des droits d’usages, de l’accès à la terre ou encore du bornage des parcelles de terrain. Des groupes ethnico-professionnels peuvent également être impliqués dans des conflits portant sur la terre, c’est le cas notamment des conflits entre agriculteurs et éleveurs, ou entre populations lorsque la pression sur le foncier devient trop forte. En effet, comme beaucoup d’élus de notre pays, le Maire de Niono, Moriba Coulibaly s’est donné à la vente anarchique de terrains à titre d’habitation, de champs et autres pour s’enrichir sur le dos des populations sans pourtant pouvoir créer une véritable politique de développement de cette vaste commune. Pour dire que le Maire a oublié le pourquoi de son élection, Niono est devenu en un si peu de temps l’une des communes les plus instables et les plus exposées à une insécurité totale. Le foncier rime avec richesse et avec scandale dans le pays et en particulier à Niono. Ce sont des plaintes et des remontrances qui rythment le comportement de certains élus locaux et de citoyens à la chasse quotidienne de terre à vendre. Ce qui pousse au lotissement des zones inondables. L’affectation des terres à des privés et le lotissement tous azimuts entraîne un comportement séditieux des citoyens. Des équipes municipales ont fait les frais de la gestion du foncier. Le Maire Coulibaly dans sa course folle de vente de parcelles a osé brader 8,5 ha de vergers situés au nord du collège ATT de Niono, au Collectif des exploitants maraichers et fruitiers de Niono, qui ont tous hérité de ces parcelles de leurs parents qui ont eu à signer des contrats  spéciaux d’exploitation avec l’Office du Niger datant de 1959, donc de l’époque coloniale. Et cela malgré l’arrêté du Préfet du cercle en la personne de Seydou Traoré à l’époque qui lui avait sommé de mettre fin à ces pratiques illégales. Ainsi que la lettre du Gouverneur de la région de Ségou Monsieur Boureima Seiba à l’époque des faits lui avait aussi ordonné d’arrêter de créer la zizanie et le bras de fer avec les maraichers de Koyan N’golobala. Rien à faire, selon lui, ce n’est ni le préfet, ni le gouverneur qui vont lui apprendre comment gérer sa commune. C’est dans cette vision de vrai chef que le Maire Moriba Coulibaly a morcelé les domaines privés (Titres Fonciers) de beaucoup de personnes,  le comble est le morcellement  d’une superficie de 56,5ha à repartir en deux lots pour non seulement la gestion des problèmes d’inondation mais aussi d’extension de la ville de Niono accordée à la municipalité par le PDG de l’Office du Niger, à l’époque, Amadou Boye Coulibaly. Mais notre indélicat Maire pensant être «intouchable» grâce à ses amis hauts placés, en fait à sa tête. Mais, voilà, la nouvelle vision de la justice et de l’état de droit outrepasse ces considérations et le Maire s’est trouvé en prison pour quelques jours. La spéculation foncière est une réalité à Niono, et pour cause, les victimes se comptent à la pelle. Las de subir le diktat du Maire et de ses acolytes des habitants spoliés de leur terre et en particulier le Collectif des exploitants maraichers et fruitiers de Niono, ont saisi la justice et celle-ci a agi, mais contre toute attente le Maire a été relâché. Et pour montrer qu’il est le maitre des lieux, Moriba Coulibaly, grand spéculateur foncier, soutiendra ceci à Niono lors de sa remise en liberté au cours d’un meeting  « Le juge m’a convoqué en me disant de me rendre à Bamako le 12, je lui ai fait savoir  que cette date ne m’arrange pas, car c’est le dernier délai de dépôt de candidature pour les municipales. Mais il m’a fait savoir que je devais être présent sinon j’aurai de gros ennuis, et m’a fait savoir qu’il est manigan, et je lui ai répondu que moi Moriba je suis Bambara Manigan. Donc je ne pourrai pas me rendre à son rendez-vous,  qu’il fasse ce qu’il veut donc. Malgré mon arrestation et ma conduite en prison, je peux vous dire que j’étais bien logé dans une chambre climatisée et bien équipée. Et pour ma libération, sachez que cela a été l’affaire de Bou Touré, Me Achaïta Timbely et Conseiller Technique à la Présidence de la République. Car ce sont eux qui sont allés voir le ministre de la justice pour lui exposer les faits. Après exposé, le ministre Mahamadou Diarra ordonna de facto au juge de me libérer sans condition car le dossier est nul et vierge. » Quant à son avocat Me Achaita Timbely, présente à Niono auprès de son client à la cérémonie de réjouissance de son retour au bercail, elle dira que « cette arrestation est basée sur du faux et trafic d’influence. Raison pour laquelle je demande à vous tous présents de vous mobiliser contre les ennemis de notre très cher maire. » Et le Maire Moriba Coulibaly  de renchérir ses propos à la suite de son avocat : « que le juge a eu pour son compte en argent que je lui ai donné, pour qu’il ferme sa bouche définitivement»      Affaire à suivre !                                                                                                                                                                         Paul N’GUESSAN

 

 

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1 commentaire

  1. Regarder ! on est dans quel pays ,un maire qui arnaque toute une population ,au lieu qu’il croupisse en prison ,il se permet de dire qu’il a graissé le juge .Nous attendons maintenant la réaction du juge ,si réellement s’est fondé ,il doit être carrément démit de ses fonctions .Ah Mali ba ,c’est ici seulement qu’on voit ses choses pareilles tous les jours. On se réjouit dans du faux ,dans du vol ,et en plus on est même acclamé par des ignares .Il nous reste un grand chemin pour le changement au Mali.
    AH MALI TIE NA DEUH. 😥 😥 😥 😥 😥 😥

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