Après le rapport de la commission de l’Assemblée nationale qui l’innocente : ATT prendra-t-il enfin son courage à deux mains pour rentrer au bercail ?

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Amadou Toumani Touré ATT

L’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, est en exil forcé à Dakar depuis mars 2012, suite au coup d’Etat qui renversa son régime. Cet exil, organisé par les chefs d’Etat de la Communauté Economique  des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, a été dénoncé par certaines forces politiques qui avaient d’ailleurs, un moment donné, battu le pavé pour réclamer son retour au Mali, mais sans succès. Le PDES a-t-il renoncé au  combat pour le retour d’ATT au pays ? L’Opposition va-t-elle inscrire ce point dans ses revendications républicaines ? IBK acceptera-t-il enfin le retour de son « cadet » ATT au nom de la réconciliation Nationale ? Où à défaut, ATT pourra-t-il lui-même prendre son courage à deux mains pour regagner sa patrie ?

De l’indépendance du Mali à nos jours, ATT a été le seul Président à s’être exilé en dehors de son pays, après un coup d’Etat. La proposition d’immigrer au pays de la Teranga a été faite    par les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale. Elle  aurait été  acceptée par ATT au nom de la paix, de la stabilité et surtout pour l’amour qu’il n’a cessé d’avoir pour la patrie.

En effet, le nouveau Président élu en 2013, au lieu de jouer à l’apaisement, avait plutôt voulu le juger pour haute trahison. Ce projet d’inculper ATT ne verra pas le jour grâce à la Commission d’enquête parlementaire mise en place pour la circonstance. Cette Commission a tout simplement innocenté ATT, faute de preuves tangibles. Alors pourquoi le régime ne prend-t-il pas des dispositions pour organiser le retour de l’ancien président ? Serait-il dans des calculs politiciens, surtout avec le bilan qui est le sien ? Ne craint-il pas une influence, voire une immixtion d’ATT dans les élections à venir ? Qu’IBK ait peur ou qu’il traîne les pieds peut paraitre politiquement logique, mais que les « amis » d’ATT soient muets comme une carpe est anormal. Face à ce silence assourdissant, ATT, pourrait aujourd’hui avoir le sentiment d’être seul. Sa famille politique, le PDES et tous les autres mouvements se réclamant de lui, semblent avoir capitulé face à la pression du pouvoir. Que dire de l’Opposition républicaine, qui avait pourtant pris fait et cause pour l’ancien président, avant de le classer dans les oubliettes. Elle a un rôle historique à jouer pour le retour de l’ancien Président ATT. Et si aucune autorité ni politique, ni religieuse n’intervient pour le retour de l’ancien Président, ce dernier devra prendre son destin en main pour rentrer dans son pays, peu importe les conséquences. Il devra accepter d’être un martyr, comme il en est d’ailleurs ainsi pour des hommes qui se sont rendus immortels.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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