Après l’occupation Jihadiste à Gao : Mystère sur le sort du vigile Nouhoun Kéita

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Il était vigile, portier et agent de permanence de la boîte de nuit ‘’Baji Night club’’ de Gao, situé au quartier Saney. Une boîte de nuit attaquée par les jihadistes le 31 mars 2012 à 2heures du matin. Lesquels, après avoir détruit cet espace, jugé par eux satanique ont enlevé le jeune portier afin de l’employer comme guide, pour montrer tous les autres ‘’night club’’ de ce genre dans la ville de Gao. Vu  avec les jihadistes, avant la destruction de nombreux espaces de distraction, le jeune Nouhoun aura été indexé par des jeunes de Gao comme un complice des islamistes, c’est ainsi qu’après l’occupation islamiste, l’on ne sait plus où est-il passé. Exécuté par les populations ? ou  emporté par les jihadistes dans leur fuite ?

 

 

 

Comme on pouvait s’attendre, l’occupation jihadistes de plusieurs mois des trois régions du nord du Mali, a laissé ses stigmates. Qu’il  ne sera pas facile d’élucider tous les zones d’ombre. Aucune statistique, ni enquête ne pourra établir en chiffre réel ses conséquences néfastes. En termes de dégâts matériels, de pertes en vie humaine et de la psychose qu’elle a suscitée chez les populations. Les crimes commis par ces irrédentistes, jihadistes, islamistes et narcotrafiquants de l’AQMI et ses calices de Mujao et d’Ançardine. Ceux là même qui ont réussi à imposer aux populations des deux tiers de notre pays une autre forme de l’islam, durant des mois. Une occupation de force qui les a permis de changer les habitudes des populations des régions concernées. Les radios interdites à jouer de la musique, les jeunes contraints d’abandonner les terrains de sport et les promoteurs d’hôtels et d’espaces culturels obligés de mettre la clé sous le paillasson.

 

 

 

A Gao, dès leur arrivée, les jihadistes se sont attaqués dans un premier temps aux night clubs, bistrots et restaurants, jugés comme des lieux sataniques. C’est ainsi que le night club ‘’Baji’’ a été attaqué, avec armes et munitions, puis saccagé. Les Jihadistes ne se sont pas limités à ce forfait, ils ont choisi d’enlever le vigile en faction au niveau de cette boîte de nuit, du nom de Nouhoun Kéita. Qui leur servira de guide pour dénicher à travers la cité des Askia d’autres lieux ‘’sataniques’’. A bord d’un pickup blanc des jihadistes, ce jeune , vigile de profession aura été aperçu par de nombreux habitants, indiquant aux ‘’fous de Dieux’’ des débits de boisson et autres endroits de distraction cachés dans la ville de Gao. Des endroits qui ont été par la suite, pillés et réduits en cendre par les hommes de Iyad Ag Aly, le leader du mouvement Ançardine. C’est ainsi qu’il fut l’objet de nombreuses menaces de mort. Pour avoir collaboré avec les ennemis de la cité. Lâché par les jihadistes après plusieurs semaines de travail, Nouhoun Kéita ce natif de Bamako aura eu du mal à s’intégrer avec les populations. Qui le confondaient aux ‘’mercenaires’’ des islamistes, recrutés parmi les jeunes de la ville à coup des espèces sonnantes et trébuchantes. A son temps, le jeune vigile à beau se justifier mais, il n’a pas pu convaincre ses bourreaux. Entre temps, l’intervention de la force ‘’Serval’’ est survenue et les jihadistes ne se sont pas prier pour prendre leurs jambes au cou. Mais qu’est ce qu’est devenu le vigile du night club ‘’Baji’’ ?  Un endroit qui a même fait l’objet d’un reportage de l’équipe d’ « Envoyé Spécial » de la chaine France 2

 

Faut-il le rappeler, à en croire aux témoignages d’un parent de Nouhoun Kéita, cet ancien vigile d’un autre night club huppé de Bamako, ‘’Byblos’’, était en fin de contrat quand il fut recruté par Mahamane Maïga, gérant de la boîte de nuit ‘’Baji’’ à Gao, c’était en janvier 2001. Malheureusement pour lui, seulement un an et trois mois après, soit le 31 Mars 2012, les jihadistes se sont attaqués à cette boîte de nuit avant de l’enlever pour leur servir d’éclaireur. Après cette aventure douloureuse, Nouhoun Kéita a été confronté à une véritable séquestration de la part de ses concitoyens. Est-il toujours en vie ?

Nana Cissé

 

 

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1 commentaire

  1. Nana Cissé, si tu étais partie sur le terrain à Gao, (comme on vous le demande à vous journalistes), au lieu de t’asseoir dans ton salon ici, tu allais savoir ce qui lui était arrivé.

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