Après 30 jours de pénitence, beaucoup de jeunes musulmans ont hâte d’aller se relaxer dans les boites de nuit et « maquis ».
En effet, après la fête, nombreux sont ceux qui se rendent dans les boites de nuit pour décompresser. Même des personnes dépassant l’âge de la jeunesse s’invitent à ces rendez-vous. Il suffit de se rendre dans une boite ou un maquis animé de la capitale la nuit pour s’en rendre compte. La fête d’Aid El Fitr a signé, le vendredi passé, le retour de l’ambiance à Bamako, comme on pouvait le constater. Les rues de la capitale bamakoise ont repris leurs animations frénétiques. Le changement du style vestimentaire, les salutations et les embrassades à chaque coin de rue faisaient vivement sentir une autre atmosphère différente de celle qu’on voyait pendant le mois de carême. Mais malgré ce retour de l’ambiance, certains préfèrent se retenir.
Assétou Sangaré, étudiante à Badalabougou explique : « je préfère rester à la maison, regarder la télévision et me reposer après ce mois béni de ramadan au lieu d’aller en boite de nuit». Selon elle, les maquis, les hôtels et boites de nuit sont très sollicités après ce mois de ramadan. Car les jeunes qui avaient hâte de faire la fête convergent vers ces lieux.
Il faut signaler que le vendredi dernier, l’ambiance a marqué son retour partout dans la capitale. Car les gérants de maquis, bars, hôtels et boites de nuit s’étaient apprêtés la veille de la fête de ramadan et n’attendaient que ce moment. Une bonne affaire pour ces promoteurs qui se frottent déjà les mains. Les clients ont progressivement commencé à envahir ces coins d’ambiance de la capitale.
A la rue princesse de l’hippodrome, à Hamdallaye ACI 2000, à l’Ibiza, au Mix ou encore Byblos et autres coins de Bamako, les promoteurs commencent à se frotter les mains. Le mois de ramadan qui avait impacté sur les affaires est fini et les fêtards ont recommencé avec leurs vieilles habitudes.
Ce silence qui les étouffait depuis pratiquement un mois, a soudainement disparu. C’est comme s’ils reprenaient un nouveau souffle. Les lieux étaient complètement envahis vendredi dernier par la clientèle qui exigeait des ”DJ” de continuer à raviver l’ambiance avec leurs sélections musicales. On pouvait alors remarquer des bouteilles de boisson de toutes sortes sur les tables.
« Nous sommes très heureux que tout ça reprenne enfin… on va maintenant sentir les vacances. Pendant le carême, on ne pouvait aller nulle part. Maintenant que c’est fini, mes amis et moi jouirons de nos vacances», affirme Alassane Dembélé.
Fanta Camara pour sa part indique qu’elle aime plus les concerts que les boites de nuit, car selon elle, dans ces lieux, rien de bons et de sérieux ne se passe. Aussi, pour elle, la nuit de la fête, nombreux sont les jeunes qui se croient tout permis. Et cela peut souvent tourner au drame.
Ainsi, les boites de nuit, hôtels et maquis ont renoué avec l’ambiance au grand bonheur de leurs promoteurs qui piaffaient d’impatience de voir le mois de carême se terminer.
Aoua Traoré
