Les forces vives du pays sous la houlette du Conseil national des jeunes du Mali ont réussi, samedi dernier, une grande mobilisation pour exprimer leur profonde indignation et leur colère face à l’abattage du drone malien par l’Algérie. Elles ont appelé la communauté internationale à soutenir le Mali dans cette lutte pour la justice et la souveraineté et exigé que les autorités algériennes mettent immédiatement fin aux actions d’ingérence et de déstabilisation de notre pays.
Sous un soleil de plomb, de nombreux Maliens, répondant à l’appel des forces vives de la nation, ont pris d’assaut samedi dernier le CICB pour exprimer leur colère et leur indignation face à l’agression de notre drone par le gouvernement algérien.
Sur plusieurs banderoles affichées aux quatre coins du CICB, on pouvait lire des slogans comme : “Non à l’ingérence d’Algérie”, “Mali-Algérie : n’oublions pas le passé”, “Algérie-Mali, le passé comme le présent, la reconnaissance forge des alliances solides à l’épreuve du temps et de l’adversité”.
Dans une déclaration commune des forces vives, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Sory Ibrahim Cissé, a rappelé tous les sacrifices et le soutien apportés par le peuple malien à l’Algérie dans sa lutte pour l’indépendance, sous le leadership du président Modibo Kéita. Notre pays selon lui, a même offert son territoire pour créer un nouveau front saharien avec le Front de libération nationale (FLN).
“Des villes du Mali, comme Tombouctou, Kidal et Gao, ont servi de points de transit des armes, des munitions et des combattants du FLN. L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika s’était même refugié temporairement à Gao. Il est essentiel que les Algériens n’oublient jamais ce courageux et précieux soutien apporté par le Mali au peuple algérien. Ce soutien a même été, à l’époque, cause de brouille dans les relations entre le Mali et la France”, a rappelé M. Cissé. A l’en croire, la destruction de notre drone par les autorités algériennes n’est pas simplement un incident militaire. “C’est une violation flagrante des principes de respect mutuel et de coopération pacifique qui doivent régir les relations entre les nations. Nous ne comprenons pas la décision extrême du gouvernement algérien de détruire un drone d’un pays voisin, un pays qualifié d’ami et de surcroit dans l’espace aérien du Mali. En agissant de la sorte, l’Algérie remet en question l’intégrité de nos frontières, ainsi que la légitimité de nos efforts pour maintenir la paix et la sécurité sur notre propre territoire”, a-t-il martelé. Selon les forces vives, le Mali a le droit de défendre son territoire et d’exécuter ses opérations de sécurité sans interférence extérieure. “Nous n’accepterons aucune atteinte à notre souveraineté, à notre indépendance et à notre droit légitime de protéger notre peuple. Nous appelons à une enquête internationale indépendante pour faire toute la lumière sur cet incident et déterminer les responsabilités. Il est impératif que cet incident de Tinzawaten ne demeure pas impuni, et que les auteurs de cet acte ignoble soient tenus responsables. En outre, nous exhortons le gouvernement malien à prendre les mesures diplomatiques nécessaires pour défendre nos intérêts et garantir que de tels actes ne se reproduiront plus à l’avenir”, a souligné le président du CNJ-Mali.
Il a salué et félicité le collège des chefs d’Etat de la Confédération AES, le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le général d’armée Assimi Goïta du Mali et le général d’armée Abdourahamane Tiani du Niger, pour leur solidarité agissante avec le Mali et la promptitude des actes forts pris sur le plan diplomatique, politique et militaire en guise de protestation.
Les forces vives ont salué la mise en œuvre du Dialogue inter-malien initié par le président de la Transition, chef de l’Etat, le général d’armée Assimi Goïta, faisant le choix de résoudre les problèmes maliens par des solutions maliennes contrairement au président algérien qui pense que 90 % des solutions aux problèmes maliens se trouvent en Algérie. “Dès lors, l’Algérie ne cache plus son soutien aux groupes terroristes du Front de libération de l’Azawad (FLA) et saisit toutes les occasions soit pour s’attaquer au Mali lors des forums, soit pour agir contre les intérêts du Mali”, a déclaré M. Cissé tout en rappelant les actes inamicaux de la partie algérienne : l’accueil et le soutien manifeste des autorités algériennes aux groupes armés terroristes qui sévissent au Mali ; la réception à Alger par les plus hautes autorités algériennes de personnalités reconnues pour leurs velléités subversives contre les autorités de la Transition du Mali et leur permettre d’intervenir au nom du Mali ; le soutien au Conseil de sécurité des Nations unies en août 2023, du projet de renouvèlement du régime de sanctions applicables au Mali, soumis par la France et les Emirats arabes unis ; la plainte de l’Algérie contre le Mali aux Nations unies suite à la neutralisation en décembre 2024 de plusieurs hauts cadres influents des groupes armés terroristes.
“Ces actes hostiles et inamicaux prouvent à suffisance que l’Algérie est un Etat parrain du terrorisme international. Elle finance et protège les leaders terroristes. La destruction de notre drone n’avait pour seul objectif que d’empêcher la neutralisation d’un groupe de hauts responsables terroristes qui planifiaient des actes terroristes contre l’AES. Ces actions sont la preuve qu’aucune rébellion ne peut prospérer sans une base arrière. Par ces actes d’hostilité, le gouvernement algérien vient de prouver à la face du monde que l’Algérie est la base arrière de la rébellion, qu’elle soutient et encourage le terrorisme international. L’accord géostratégique sur la sécurité dans le Sahel conclu entre la France et l’Algérie n’est qu’une alliance impie pour nuire au Mali et aux autres pays du Sahel. Si non comment peut-on parler de sécurité au Sahel sans les Etats du Sahel ?”, a tancé Sory Ibrahim Cissé.
A l’en croire, la société civile malienne est unie et résolument déterminée à défendre notre patrie, ajoutant qu’elle ne permettra jamais que la paix et la stabilité de notre pays soient menacées, ni que notre peuple soit exposé à des actes d’agression sans conséquence. “Nous soutenons et restons solidaires avec nos FAMa et les autorités maliennes dans leur quête pour assurer la sécurité et le bien-être de notre nation. Nous, forces vives de la nation, lançons un appel à tous les Maliens quel que soit leur bord politique, leur religion et leur statut social, à une union sacrée autour de nos FAMa qui font le sacrifice ultime pour défendre l’intégrité de notre territoire”, a-t-il déclaré.
Les forces vives ont également appelé la communauté internationale à soutenir le Mali dans cette lutte pour la justice et la souveraineté et exige aussi que les autorités algériennes mettent immédiatement fin aux actions d’ingérence et de déstabilisation de notre pays, qu’elles respectent les engagements bilatéraux et multilatéraux et qu’elles se joignent de manière constructive aux efforts régionaux pour la paix et la sécurité.
Kassoum Théra
Thierno Hass Diallo lors du meeting des forces vives :
“Nous croyons à une solution pacifique pour résoudre cette crise avec Algérie”
L’ancien ministre des Affaires religieuses, Thierno Hass Diallo, faisait partie des personnalités qui étaient présentes au meeting de dénonciation de l’agression du drone des Forces armées maliennes par l’armée algérienne. Il a saisi cette opportunité pour fonder beaucoup d’espoir sur la voie du dialogue pour résoudre cette crise entre les deux pays.
“Je suis désespérément optimiste. Les grandes nations savent surpasser les moments exceptionnels, les moments que nous traversons font parties de ces moments difficiles. Les mobilisations pour la circonstance à travers le pays témoignent de la gravité de la situation. Les solutions pacifiques souhaitées par le chef suprême des armées permettent d’espérer que le processus diplomatique enclenché sera la solution. Car nous croyons à une solution pacifique pour résoudre cette crise avec Algérie. Nous sommes liés à ce peuple par l’histoire. Si le premier président du Mali Modibo Kéita et l’ancien président algérien Ben Bella étaient vivants, nous n’allions jamais assister à cette crise”, a rappelé l’ancien ministre Thierno Hass Diallo.
K.THERA
Tant de brouhaha….Ces gens la feraient mieux de nettoyer the fleuve du niger qui pue a des millers de miles, une honte pur un pays qui aspire a construite dec centrales solaires et nucleaires..
The Malian drone was shut down over the Algerian airspace. It was a clear WARNING to gOITA et his caporals. The next step is to train and equip the Touareg with drone capabilities (fly them and shut them down when needed) to facilitate their quest from TOTAL INDEPENDENCE (since goita rejected the UN peace agreement with the Touaregs). Sad to say but needed to be said! 🙂
L’ Algerie est un etat terroriste, paria et rejete par tous ses voisins. L’ Algerie est la mère de tous les problèmes dans notre region! Tebboune est un gros Arabe de salon au service de la France.
Viv le Sahara Marocain prospere!
Vive la Kabylie libre, souveraine et prospere!
Vive la Confederation de l’AES souveraine et prospere!
L’Algérie joue aux pompiers dans la maison Mali, pendant que “la clarinette”, ce président malien sans vision, souffle la discorde entre Maliens en pointant du doigt les populations pacifiques du nord comme des terroristes. Que chacun ouvre les yeux avant qu’il ne soit trop tard.