Un an après la riposte contre les djihadistes : Sévaré reprend sa cadence normale

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L’on se rappelle que c’est dans la localité de Sevaré et plus précisément le village de Konna, situé à une soixantaine de kilomètres vers la partie nord, que la riposte contre l’avancée des djihadistes fut lancée en janvier 2013. Aidée par l’opération Serval de la France, l’armée malienne a administré une riposte cinglante aux djihadistes-terroristes qui avaient décidé de contrôler tout le territoire malien, afin d’instaurer leur version controversée de la Charia ou loi islamique. Peu après le début de cette offensive, des frères d’armes de plusieurs pays de la Communauté Économique des État de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad sont venus prêter main forte à l’armée malienne pour contrecarrer la menace djihadistes et terroriste qui s’était abattue sur tout le territoire malien.

 

Dans cette bataille qui restera longtemps gravée dans la mémoire collective des Maliens et de leurs alliés, la ville de Sevaré a été le point d’assaut des troupes maliennes, françaises et africaines. C’est à l’aéroport de Sevaré que s’acheminait la logistique militaire et où debarquaient les troupes.

 

 

Aussi c’est dans cette ville où les militaires maliens qui avaient quitté les régions du nord étaient cantonnés et où des milliers de populations qui avaient fui les hostilités dans le nord avaient trouvé refuge. Pendant toute la période de libération des régions du nord, les populations de Sevaré ont vécu dans la panique totale, car cette ville a connu plusieurs tentatives d’infiltration de djihadistes; des tentatives qui ont pu être déjouées.

 

 

Plus d’un an après la guerre de libération des régions du nord, la vie a repris son cours normal à Sevaré, restée longtemps paralysée par les séquelles de la crise. L’esprit des populations ne semble plus être hanté par la menace djihadiste et terroriste. La vie a repris son cours et les activités génératrices de revenus ont repris de plus belle.

 

À Sevaré, le seul constat qui nous rappelle la crise c’est les mouvements des véhicules des forces des Nations Unies qui sont fréquentes dans la ville. Certains habitants avec qui nous avons eu à échanger estiment qu’avec l’arrivée des forces de la Munisma le cours de la vie a été plus dynamique. Comme le témoigne ce propriétaire d’une boutique superette qui déclare que “l’argent commence à circuler dans la ville”. Un autre commerçant ajoute que même si la crise a totalement mis à terre le tourisme, qui apportait gros à la ville, un an après les populations commencent à s’adapter car, dit-il, d’autres sources de revenus s’ouvrent petit à petit.

 

Les propriétaires d’établissements hôtelières et centres d’hébergement eux ne disent pas le contraire. Les clients commencent à venir et les grandes activités sont de plus en plus fréquentes.

 

À Sevaré les populations oublieront difficilement cette crise du nord qui a atteint son paroxysme juste à l’entrée de la ville, c’est-à-dire à Konna. Il suffit juste d’évoquer la question pour qu’on te fasse une narration de la vie dans la ville pendant la période de crise.

 

De notre envoyé spécial Modibo KONÉ

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