Le panier de la ménagère était sérieusement affecté par la plus grave crise que notre pays a connue, avec les velléités des jihadistes, des bandits armés et des narcotrafiquants d’occuper toute l’étendue du territoire national, après la prise des villes du Nord : Kidal, Tombouctou et Gao. Une situation qui a plongé le Mali dans une impasse socio-économique. Dans la foulée, les Maliens devaient serrer la ceinture pour résoudre leurs problèmes sociaux, notamment ceux financiers. Et c’est dans ce contexte difficile, très difficile d’ailleurs que sont intervenues la rentrée scolaire 2013-2014 et la célébration de la fête de Tabaski.
Pour la rentrée scolaire, il fallait se procurer des frais et tenues scolaires, ainsi que des fournitures scolaires. Sans compter que dans notre pays, il est normal, voire obligatoire d’acheter de nouveaux habits et chaussures et autres petits objets aux enfants, pour leur faire plaisir lors de chaque rentrée scolaire. Histoire de les motiver.
Et pour la fête de Tabaski, il fallait se procurer du prix du mouton, des habillements de leurs épouses, de leurs enfants et d’eux-mêmes, sans compter les frais pour le festin.
D’après nos investigations, n’ayant pas les moyens, nombre de parents et de chefs de famille se sont lourdement endettés pour ne pas être la risée de leurs voisins. Et aujourd’hui, ils se réveillent comme au sortir d’un songe: où trouver l’argent pour rembourser toutes les dettes contractées ? Un véritable casse-tête !