Dans une déclaration dont nous avons pu nous procurer une copie, le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’Homme (MSDH) dit avoir suivi avec beaucoup d’attention les dernières évolutions de la situation socio-politique au Mali marqué par une mutinerie au niveau de la garnison de Kati ayant abouti à l’arrestation du président IBK, le Premier ministre Dr Boubou Cissé, plusieurs personnalités politiques et militaires.
Selon le président de l’organisation de Défense des droits humains, Boubacar N’Djim, le MSDH en tant que structure indépendante de défense des droits de l’Homme et respectueux des principes juridiques et démocratiques d’une nation a pris acte de la dissolution de l’Assemblée Nationale, celle du gouvernement et de la démission du président IBK toute en reconnaissant que notre pays est secoué, depuis un certain temps, par une crise profonde ponctuée par des pertes en vies humaines. « Le MSDH a aussi constaté avec beaucoup de regret les scènes de pillage et de destruction des biens publics et privés qui s’en sont suivis », a déploré l’organisation.
Dans le souci d’éviter toute forme de violation des droits de l’homme, il dira que le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’Homme (MSDH) appelle la population à la retenue et à l’union sacrée autour du Mali tout en demandant au Comité national pour le salut du peuple (CNSP) de mettre de façon urgente une instance de transition avec toutes les sensibilités de la nation malienne en vue de rédiger une nouvelle constitution avec des institutions crédibles qui ne souffriront d’aucune contestation.
A en croire Boubacar N’Djim, son organisation invite les forces de Défense et de Sécurité à tout mettre en œuvre pour sécuriser les espaces et édifices publics avant d’éviter tout acte de vengeance. Aussi, elle les exhorte au respect de l’intégrité physique des personnalités arrêtées. Avant d’exiger la libération sans condition des responsables civils et militaires arrêtés.
Il a saisi l’opportunité pour notre que le MSDH demande aux juridictions compétentes de faire toute la lumière sur les tueries du 10 juillet dernier et jours suivants. « Nous informons l’opinion nationale que nulle personne n’est au-dessus de la loi et nous suivrons particulièrement l’évolution de cette situation. Nous tenons à rappeler que le respect des droits de l’homme ne relève plus du choix politique, mais d’une obligation morale et juridique. Ce sont des engagements à vocation universelle, des principes de droits garantis par des déclarations solennelles ou des traités juridiquement contraignants », a-t-il conclu.
Mama PAGA