C’est une très bonne nouvelle pour les hommes désireux à prendre des femmes à Bafoulabé. Les autorités coutumières viennent de décider de la baisse considérable de la dot. Conséquence : les hommes annoncent qu’ils vont se marier à plusieurs femmes.
Les autorités coutumières des 5 communes du Nord du cercle de Bafoulabé, dans la région de Kayes, ont réduit la semaine dernière le prix de la dot. L’objectif, de cette décision, est de faciliter le mariage pour les jeunes notamment, expliquent ces autorités traditionnelles. Selon elles, plus de 90% des jeunes filles et 80% des jeunes garçons ne parviennent pas à se marier à cause du coût élevé de la dot. Les jeunes de ces localités accueillent avec joie cette décision.
Les communes concernées par cette décision sont Sidibéla, Tomora, Kontela, Diallan et Diakon. Dans ces communes, la dot d’une femme mariée variait entre 250 000 F CFA et 300 000F CFA et 5 vaches. Celle d’une femme ayant fait un premier mariage était estimée à 100 000 F CFA en plus de 3 ou 4 vaches. Ces montants sont désormais réduits de plus de la moitié. « La femmelette 50 000 FCFA et 2 vaches et pour la jeune fille 75 000 FCFA et 3 vaches ». Une mesure pour encourager les jeunes au mariage, nous dit Boukary Dembelé, membre du Comité de Suivi des décisions.
Il a été, en outre, décidé de la suppression les dépenses de la marraine, qui varient entre 500 000 et 700 000 FCFA.
Tamsir Diabaté, président du comité de suivi rassure que des dispositions seront prises pour homologuer ces mesures afin de faciliter le mariage à tous. Mamadou Lamine Sissoko, un jeune célibataire, salue cette décision. « J’envisage de me marier bientôt » a-t-il lancé.
Il faut signaler que la dot varie selon les communautés au Mali. Même si l’islam fixe la dot d’une femme qui n’a jamais fait de mariage à 15 000 F CFA. Et celle ayant déjà contracté un premier mariage à 10 000 F CFA.
Le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (Recotrade) souligne que les mariages actuels ne sont pas célébrés sur la base de la vérité. Ses responsables estiment que c’est ce qui justifie l’augmentation des divorces et la rareté du lien sacré.
(Studio Tamani)
NB : le titre et le chapeau sont de la rédaction