Depuis une semaine, les fidèles musulmans du Mali, à l’instar de leurs confrères de la Uuma islamique, observent le jeûne. Le mois de carême, constitue une véritable préoccupation par les plus hautes autorités. En cette période de conjoncture économique difficile, l’Etat doit faire face à la forte demande des produits de première nécessité. Cette démarche consiste à assurer l’approvisionnement correct, régulier, des marchés en denrées de première nécessité. Pour équilibrer le coût de ces denrées, le gouvernement malien, à travers le département du Commerce, a, depuis des mois, entrepris de grandes actions afin de permettre aux populations de ne pas sentir les effets de spéculation des commerçants.
Il n’est un secret pour personne que certains vendeurs, profitent de cette période pour faire monter le prix des produits. Ainsi, le gouvernement, par le biais du département du Commerce, a subventionné, à hauteur de 200 millions FCFA, le prix de vente de la viande. Avec cette action, le kilo de la viande, restera à 2 000 FCFA jusqu’à la fin du carême.
Cette initiative du gouvernement, est à saluer. De surcroit, elle réduit la charge des chefs de famille, et soulage les ménages. En plus de cette action, des dispositions rigoureuses sont mises en place pour contrôler le prix de certaines denrées, comme le sucre, le riz, le lait, l’huile. Pour ce faire, des agents des services de contrôle et de la concurrence, sont à pied d’œuvre pour s’assurer du respect des dispositions prises.
Cependant, c’est le lieu de souligner que cette initiative qui vise à veiller sur les prix de denrées, doit être un exercice de longue haleine. Le peuple malien souffre de plus en plus de la flambée des prix des produits alimentaires. Le pire, est que même si on les augmente pour une occasion bien précise, rien n’est fait pour les faire revenir à la normale. L’une des missions du gouvernement, c’est aussi de lutter contre la cherté de la vie qui accroit davantage le phénomène de la pauvreté.
Le moins que l’on puisse dire au sujet du carême de 2014, c’est que les uns et autres doivent saluer la bonne vision du gouvernement qui malgré toutes les contraintes économiques, se soucie du bien- être des populations.
Jean Goïta