Approvisionnement correct de la ville de Bamako en eau potable : Le quitus des députés

0

Réunis en séance plénière ce jeudi 24 avril dernier dans la salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale, les députés de la cinquième législature ont adopté le projet de lois relatif au financement du projet d’adduction d’eau potable de Kabala et le projet d’approvisionnement en  eau potable de Bamako à partir de cette localité.

Ces projets de lois, défendus par M. Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Assainissement, de l’Environnement et de l’Eau, ont été adoptés à l’unanimité par  les 123 députés présents.

En effet, le projet de loi 14-10/5L autorisant la ratification de l’accord d’istisna’a n°2MLI 130, signé à Bamako le 06 janvier 2014 entre le gouvernement du Mali et la Banque Islamique de Développement en vue du financement du projet d’adduction d’eau potable de Kabala.

Ledit projet a pour objectif d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau de la ville de Bamako et environs, d’accroitre le taux d’accès à l’eau potable de la ville et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté et au développement des services  sociaux de base.

Il porte sur la construction d’une station de pompage et de traitement d’eau d’une capacité de 240.000m3/jours, des canalisations de refoulement d’eau traitée vers les réservoirs de stockage et des réseaux primaires, secondaires et tertiaires de distribution.

La phase I s’étendra de 2014 à 2018 et la phase II de 2018 à 2020. Le coût global du projet est de 169 ,459 milliards de francs CFA.

Cet accord d’Istisna’a qui vient d’avoir le quitus des députés et dont le montant s’élève à 11.200.095.815 FCFA, permettra à la Banque Islamique pour le Développement la construction des ouvrages pour un montant n’excédant pas  celui indiqué.

La BID va financer sous forme d’Istisna’a essentiellement les réservoirs, le renforcement de la station de traitement de Djicoroni et une partie des services du consultant.

Les composantes financées par la BID sont des réservoirs (Lafiabougou et Missira), une station de pompage, un château d’eau, le réseau de distribution, les branchements et le renforcement de la station de traitement de Djicoroni.

Le projet, selon les explications de la Commission de l’Eau, de l’Energie, des Industries de l’AN, en plus du pouvoir d’épuration du fleuve, prévoit la mise en place d’une station d’alerte pour suivre l’évolution des paramètres classiques afin d’ajuster au mieux les dosages des réactifs. Cette station d’alerte va ainsi permettre d’anticiper sur l’arrivée d’une pollution accidentelle ou saisonnière et donc, aider à la prise de décisions face à ces menaces. Ainsi, au cas où des produits toxiques tels que le plomb et les cyanures se trouveraient dans l’eau brute à traiter pour la consommation humaine, le dispositif de traitement en place peut permettre de retenir ou de neutraliser ces éléments à travers le coagulateur, les décanteurs et les filtres à sable, l’utilisation de réactifs comme le charbon actif.

Dieudonné Tembely

Commentaires via Facebook :