Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM) est dans l’illégalité totale, selon les sources concordantes. L’article 20 de la loi N°0011 du 03 juillet 2019, a été modifié illégalement afin d’obtenir une prorogation du mandat des membres élus en 2007, donc l’article est modifié en leur faveur. Avant 2019, ils étaient dans l’illégitimité totale. Au niveau l’APCMM, les textes n’exigent pas une transition, nous révèle Hamidou TRAORE, coordinateur des artisans du district de Bamako.
La mauvaise collaboration des acteurs avec la chambre des métiers, le manque de formation et le prolongement illégal du mandat du bureau exécutif sont, entre autres, les problèmes auxquels fait face le secteur de l’artisanat aujourd’hui. Face à cette situation, certains artisans montent au créneau, notamment le président de la Chambre des métiers de la commune I, M. Bakary Konaté et des faîtières de la commune V et comme l’alternative, ils invitent les autres acteurs à la mise en place d’un collège transitoire légitime.
‘’Le secteur de l’artisanat dont nous nous sommes les acteurs principaux aujourd’hui, nous nous plaignons non seulement de besoins en formation, en financement, mais aussi des mauvaises collaborations avec les chambres de métiers des communes, des régions et juste qu’au niveau national. Pour des mauvaises pratiques, il nous faut avoir le courage de les dénoncer’’, explique M. Bakary Konaté.
A ses dires, beaucoup de propositions ont été faites. Les artisans sont sur point de demander le départ ou la démission de l’actuel bureau de la Chambre des métiers du Mali dans sa composante, c’est-à-dire la chambre des métiers, la conférence l’APCMM pour mettre en place un collège transitoire, puisqu’ils ont tous montré leurs limites à commencer par les élus.
Depuis 2007, ce qui fait déjà 13 ans que le mandat a pris fin. Quand est ce que ce régime va changer ? Quand est ce que la révision de la Constitution va prendre fin? Jusqu’à la mise en place d’un gouvernement légal et la mise en place des députés. ‘’Donc il nous faut encore au moins cinq ans pour la mise place d’un nouveau bureau à l’APCMM, une chose qui n’est pas sans conséquence sur les artisans’’, indique M. Konaté.
Par rapport à la représentation de l’APCMM au Conseil Economique Social et Culturel, les choses ne se passent pas dans les règles de l’art. Selon les sources bien introduites, le président de l’APCMM en l’occurrence M. Mamadou Minkoro TRAORE n’a jamais consulté la base pour une quelconque représentation de l’association au niveau du CESC. C’est lui-même qui se fait représenter chaque fois que l’occasion se présente.
Sur tout autre plan, le 3ème vice-président de l’APCMM affirme que ce n’est pas au niveau de l’APCMM d’organiser les élections. C’est au niveau de département. C’est le gouvernement qui doit chercher des fonds et les mettre à la disposition commission d’organisation des élections au niveau de l’APCMM.
Bréhima DIALLO