L’une des missions principales du nouveau gouvernement est de trouver une solution rapide aux grognes sociales qui sévit. Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM), accompagné de quelques ministres, a rencontré les organisations de la société civile (OSC).
Vendredi dernier, le nouveau PM, AIM, a rencontré à la Primature les OSC pour échanger sur les défis de l’heure afin de dégager les voies et moyens susceptibles d’apaiser le climat social. La rencontre a été une occasion, pour le locataire de la Primature, de prendre contact avec des membres de la société civile malienne. Trois heures durant les deux parties ont échangé sur les préoccupations du moment.
Le chef du gouvernement a rappelé à ses hôtes les préoccupations tout en les invitant à s’investir afin de trouver la solution. “Cette rencontre se tient à un moment où notre pays fait face à de nombreux défis (sécurité, terrorisme, grève…) des situations assez préoccupantes à l’échelle de notre pays, sans oublier le défi économique. Des situations qui interpellent chacun a son niveau”, a-t-il rappelé.
Pour détendre le climat social, le gouvernement propose une trêve. Il a réaffirmé la volonté et la détermination de sa nouvelle équipe à trouver une solution aux problèmes. “Pour ce qui nous concerne, nous avons demandé d’observer une trêve sociale pour les équilibres indispensables à notre pays. Nous nous sommes inscrits, malgré des défis, dans l’idée et le sens de la réussite. Oui nous devons impérativement réussir et réussir avec vous la société civile avec l’ensemble des acteurs”, a laissé entendre Le PM.
Et pour cela, a-t-il précisé, il faut l’implication de tous. “Nous devrons compter sur nous-mêmes, à ce moment-là l’appui des autres aura un sens. Qui peut croire qu’avec un coup de bâton magique cette équipe qui vient d’être constituée toute seule pourrait résoudre toutes ces équations sans bénéficier de votre apport et de votre accompagnement, sans bénéficier de l’unité et de la cohésion”.
La réouverture des négociations reste l’option du gouvernement pour un consensus entre le gouvernement et les syndicats. “La démocratie ce n’est le désordre, or ce que nous vivons aujourd’hui risquerait d’être le désordre. Il ne s’agit pas de se voiler la face et refuser la réalité. Le dialogue social est notre priorité, c’est un mode d’action que nous allons conforter”, a-t-il proposé.
La société civile s’est engagée à apaiser le climat social. “Nous avons échangé pour appeler le gouvernement à beaucoup plus d’apaisement mais également les partenaires sociaux à beaucoup plus d’écoute. La société civile va continuer à s’investir mieux et davantage pour apaiser la situation afin de relever le défi de l’heure”, a annoncé Bouréima Allaye Touré, président du Conseil national de la société civile.
Youssouf Coulibaly
La société civile n’existe au Mali que de nom.
Comments are closed.