‘’Ante A Bana, touche pas à ma Constitution : Une bataille a été gagnée, mais pas la guerre !

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Médiation des chefs coutumiers de Bamako et des leaders religieux : L'ultimatum de la Plateforme
Les responsables de An te Abana

La troisième tentative pour réviser la constitution du 25 février 1992, vient d’être un échec pour le Président IBK. La majorité des maliens le qualifie désormais comme étant le plus ‘’piètre’’ des présidents de la République depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Il a le bilan, le plus mauvais parmi les quatre personnalités qui ont dirigé le Mali démocratique. L’histoire retiendra  que c’est sous son mandat que les régions du nord ont été interdites à l’administration malienne et aux forces armées du Mali (FAMAS) depuis quatre ans.

Egalement on retiendra de lui, comme étant celui qui  a laissé la main libre à la France, pour traiter sur le même pied d’égalité les groupes armés et l’Etat malien, et d’imposer au peuple un accord dit d’Alger qui entrainé de facto une division de fait de l’Etat et la création d’une zone dirigée librement par les groupes armés, sans aucune présence de l’Etat. Le peuple retiendra aussi  de lui que c’est sous son mandat, qu’il y a eu les gros scandales de corruption, après qu’il ait déclaré l’année 2014, comme étant celle de la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Le peuple retiendra d’IBK, qu’il a échoué dans sa tentative de changer la constitution de 1992, qui a été écrit avec le sang des martyrs de mars 1991. Jusque-là, ces martyrs veillent sur leur constitution et ne permettront à aucun président, un rétropédalage pour ramener en arrière notre démocratie. IBK vient d’échouer là où Alpha Oumar KONARE et ATT ont échoué. Cet échec d’IBK dans cette tentative de tailler sur mesure une constitution est l’œuvre de la plateforme ‘’Anté à bana, touche pas à ma constitution’’. L’adage qui voudrait « qu’un chasseur qui a tué un fauve, ne peut être traité de petit chasseur auprès de son gibier ». Rendons donc à la plateforme la gloire qu’elle mérite. Mais attention, la guerre n’est pas encore gagnée, il reste une autre bataille, c’est celle de la libération des régions du nord du joug colonial français. En effet, tout le monde sait que la situation actuelle que vit, le pays est une volonté entretenue par la France. N’oublions pas que la France avait donné son feu vert aux rebelles notamment le MNLA pour l’indépendance de la zone qu’ils appellent ‘’Azawad’’. C’est la même France qui a poussé le MNLA venu avec les combattants d’Ansardine et d’AQMI à occuper les villes du nord. Lors de la guerre menée pour repousser les terroristes d’AQMI, l’opération Serval a empêché les FAMAS d’entrer à Kidal en les bloquant à Anéfis au risque de   les  bombarder  si elles s’entêtent. La France est accusée d’avoir engagée ses troupes discrètement   contre les FAMAS le 21 mai 2014 à Kidal, mettant ainsi en déroute nos troupes. L’attitude adoptée par la France dans la crise malienne était préméditée depuis la rencontre entre les officiers français de l’école militaire de Saint-Cyr et les responsables de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 2013. En effet, au cours de cette rencontre, les officiers Saint-Cyriens ont révélé que l’indépendance de Kidal pourra être une boule de neige dans la bande sahélienne du fait qu’il y a dans chacun de ces pays des ethnies touaregs qui pourront réclamer elles aussi, leurs territoires et leurs indépendance . Cette solution a été donc abandonnée au profit de celle qui consiste à rendre ingouvernable les régions du nord, d’interdire la présence de l’administration malienne dans ces zones, de soutenir les attaques armées perpétrées par les groupes rebelles tout en utilisant l’appui technique et les renseignements au profit des groupes armés hostiles à l’Etat central.

L’Etat malien n’ayant pas de ressources pour soutenir une présence permanente des FAMAS sur les différents fronts, finira à la longue par abandonner ces zones aux groupes armés qui à leur tour mettront en place leur administration, leurs forces armées.Donc, la finalité est de donner une autonomie totale de fait aux groupes armés pour gérer les régions du nord, comme bon leur semble. D’ailleurs l’actuel ministre des affaires étrangères de la France, Mr Yves LEDRIAN l’a dit clairement deux jours après la signature de l’accord d’Alger que le nord et le sud du Mali ont essayé de vivre ensemble sans jamais pouvoir le faire. Par conséquent qu’il faille tenter une autre façon de vivre ensemble tout en restant séparer. Voici la situation dans laquelle, la France veut entrainer le Mali sous l’ère IBK. Après quatre ans de gestion du Président IBK le peuple est convaincu qu’il ne peut pas sauver le Mali de sa crise multidimensionnelle. Il est totalement sous la coupe de la France, qui a une totale emprise sur lui. IBK connait, ce qui se passe, mais il n’a aucune solution pour libérer le Mali du joug de la France. La plateforme ‘’An tè à bana, touche pas à ma constitution’’ a été le gagnant du bras de fer du duo. IBK- France contre le peuple meurtri du Mali concernant son projet de révision constitutionnelle. L’autre bataille pour la plateforme doit être dirigée contre les positions ambiguës de la France et de la MINUSMA. La France est accusée de soutenir les groupes armés rebelles et l’armée islamique de Amadou KOUFA au centre du Mali. Cette bataille doit être  menée avec détermination et méthode. Déjà, nous pensons que les manifestations faites devant l’ambassade de France à Bamako, ont fait sortir IBK de ses gongs pour défendre la position de la France. Cela prouve à suffisance qu’IBK soutient la France contre les intérêts du peuple malien. La plateforme ‘’Antè à bana’’ doit porter plainte contre IBK pour haute trahison pour avoir tenté de changer la constitution à son seul profit. En conclusion ce combat mérite d’être mené, car les autorités françaises ne reculent que devant un peuple déchainé et  déterminé à en découdre avec elles. Ce combat est un passage obligé pour le peuple malien,jusque-là en quête de sa liberté et de son indépendance.

Ivette GUINDO

 

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