Il faudra neuf millions de sages-femmes et d’infirmiers supplémentaires dans le monde pour espérer réaliser la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030. Voilà pourquoi l’Assemblée mondiale de la santé a désigné 2020 comme année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier. C’est dans ce cadre que la communauté des sages-femmes du Mali s’est mobilisée pour célébrer ladite année sous le thème « Mobilisées et unies, Sages-femmes, célébrons nos efforts ensemble avec les femmes ».
Les sages-femmes du Mali ont donné samedi 15 août le top départ des activités de l’année 2020, année de la sage-femme au Centre international de conférences de Bamako. Et pour l’occasion, Mme Traoré Fatoumata Touré, sage-femme d’état de classe exceptionnelle à la retraite, a été choisie comme marraine en vue de donner le bon exemple à la jeune génération. Pour un modèle, elle en est bien un. Et c’est pour cette raison qu’elle a été choisie par l’association des sages-femmes du Mali pour être la marraine de la journée de la sage-femme. Membre fondatrice de l’Association de soutien au développement des activités de population (Asdap), durant sa vie professionnelle active, dira son porte-voix, Mme Traoré Fatoumata Touré s’est entièrement dédiée à la cause des enfants, des femmes et des communautés. « Elle a quantitativement contribué à la transformation de leurs conditions de vie à travers la mise en œuvre d’intervention innovantes en santé familiale en milieu rural, notamment la célèbre expérience réussie du projet de distribution à base communautaire des contraceptifs à Katibougou au milieu des années 1980 » a-t-il témoigné.
Poursuivant ses propos, l’orateur a ajouté que Mme Traoré a activement pris part au processus ayant abouti à l’adoption du programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement au Caire en 1994. De même son expérience lui a valu d’être sollicitée pour aider à a réflexion sur les options de déploiement des sages-femmes tant en zones rurales que d’accès difficiles lors de la formulation du plan d’action décennal sanitaire et social de 1998 à 2007. Mme Traoré Fatoumata Touré à travers son envoyé a invité les générations montantes de sages-femmes, à se surpasser et donner le meilleur d’elles-mêmes, afin d’offrir des services de qualité, dans le respect de l’éthique et de la déontologie, dans l’exercice de cette noble profession véritable sacerdoce.
Jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, le secrétaire général du département de la Santé et des affaires sociales, Dr Mama Coumaré a rappelé les immenses efforts faits par les blouses blanches en faveur de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. « Le travail des sages-femmes est au cœur de notre système de santé. Elle constitue le premier contact au niveau des centres de santés. Et le département a pleinement conscience des défis auxquels font face les sages-femmes dans les services de santé et vos préoccupations quotidiennes en termes d’accès à un meilleur plateau technique.
Auparavant le représentant résident de l’OMS au Mali, Dr Jean Pierre Baptiste a précisé que 2020 a été déclaré par l’OMS l’année internationale de la sage-femme et de l’infirmière. A l’en croire cela offre une occasion importante de plaider pour le renforcement des sages-femmes et de la profession de sage-femme.
Il affirmera que pour la première fois, les pays du monde entier s’uniront pour reconnaître le rôle essentiel que jouent les sages-femmes dans la réalisation des objectifs de développement durable et de couverture sanitaire universelle.
De son côté, la présidente de l’Association des Sages-femmes du Mali, Mme Yalcoulé Awa Guindo, a soutenu que grâce à une grande mobilisation des sages-femmes, bien formées et bien motivées, il est possible de réduire considérablement le taux de la mortalité maternelle et néonatale au Mali.
Diakalia M Dembélé