Année 2014 : Un bilan en dents de scie

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drapeau MaliL’année 2014 tire vers sa fin. C’est le moment de faire le bilan d’une année riche en évènements. La préoccupation fondamentale des populations et des autorités sont sans nul doute la crise au nord, la restauration de l’autorité de l’Etat, l’instauration de la paix, le développement harmonieux et durable du Mali. . Si au commencement y avait le MNLA, après les évènements en Libye qui ont vu l’assassinat de Mohamed El Kadhafi, la situation de la rébellion dans les régions nord du Mali a pris des proportions inquiétantes avec notamment l’arrivée  des djihadistes  d’Aqmi, des  salafistes et des narcotrafiquants. Cette situation a pris de l’ampleur avec des conséquences drastiques d’application de la charia qui avait cours depuis 2012 et ensuite d’attentats suicides, sans compter les enlèvements d’expatries.

Une année de rudes épreuves

Malgré les appuis des forces Serval devenues plus tard Force Barkhane et de la Minusma, la situation n’a pas été   à la hauteur d’attente à cause de la situation spécifique de Kidal. Nonobstant l’organisation des assises nationales sur la situation du nord, des attaques et des attentats suicides se sont poursuivies. En outre, les pourparlers d’Alger qui devraient être un moment de moratoire par rapport aux attaques ne l’ont pas non plus été, car les attaques se poursuivaient. Après trois étapes de ces négociations, les attentes ne sont pas comblées. Il est question de proposer un autre document sur lequel porteront   les discussions. Il y a eu des débats houleux autour de la problématique de l’autonomie et de la reconnaissance du concept de l’Azawad. Certes, il y a eu des avancées, mais il reste beaucoup à faire pour obtenir un accord salutaire définitif.

L’année 2014 aura été une année de rudes épreuves pour le département de la Défense. Les différentes forces de l’armée malienne, y compris celles formées par les partenaires étrangères afin d’affronter les terroristes n’ont pas eu de répit pendant l’année 2014. Aux formations succèdent les déploiements sur le terrain dans des conditions particulièrement difficiles. Nous avons aujourd’hui, plus que jamais, une armée au service de la paix, une armée républicaine. Aux côtés des forces Barkhanes et de la MINUSMA, les éléments des forces armées ont suffisamment mouillé le maillot. On déplore   malheureusement des morts même si, récemment les forces de l’armée nationale ont véritablement redoré leur blason. Ainsi, la mise à niveau des forces armées est venue à point nommé pour les perspectives de la reconquête des régions nord du pays, singulièrement Kidal.

Sécurité, la plaie béante

Pour ce qui est de l’insécurité dans le district de Bamako, la situation va de mal en pire. Il est  fréquent d’entendre que des citoyens sont braqués par des hommes armés un peu partout. La situation perdure et tout le long de l’année 2014 nous assistons à ce spectacle désolant sans que les autorités de tutelle prennent des initiatives susceptibles d’apporter les changements souhaités. Le moins qu’on puisse dire c’est que le département de la sécurité est la plaie béaute du gouvernement. C’est regrettable que les plus hautes autorités du pays ne réagissent pas, si bien que la sécurité des personnes et des biens est foulée aux pieds. Récemment une patrouille de la gendarmerie a fait l’objet d’attaque à Dialakorodji

Dans l’actuelle équipe gouvernementale, certains départements ministériels, au terme de l’année 2014, ont laissé très peu ou presque pas de   trace. Il s’agit des départements de la promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille et de celui de la jeunesse et de l’Education citoyenne. Jamais les femmes ainsi que leur multiple organisation ne sont restées sur leur faim qu’aujourd’hui. Elles n’ont presque pas eu d’actions concrètes en termes de projets exécutés ou encours de réalisation.

Du côté du département de la jeunesse, c’est à peu près la même situation. Le département de l’Emploi fait ombrage à ce ministère. Ce que l’on a pu constater  au cours de l’année qui tire   vers sa fin, ce sont  les  grands  discours  qui ne sont pas de nature  à faire  avancer les choses, en  faveur  des couches  sociales cibles. Il est sans doute nécessaire de revoir autant les programmes que les femmes et les hommes qui pilotent ledit département.

En ce qui concerne le département de la justice, il n’a pu atteindre les objectifs fixés au terme de l’année 2014 déclaré e l’année de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Le Ministre Mohamed Bathily a commencé par des campagnes d’intimidation en s’attaquant en premier lieux aux magistrats. Certains furent emprisonnés au motif qu’ils sont des vecteurs de la corruption. Après cela, il n’eut que des déclarations de guerre. Mais, à vrai dire, il n’y a rien de concret en termes de bilan. Est-ce parce qu’il a été mal inspiré de s’attaquer en premier lieu à des magistrats au prétexte qu’il   fallait commencer par balayer devant sa propre maison ? En tout cas depuis, il y a eu peu d’actions concrètes en dehors des sorties s sur le terrain autour de la problématique de la spéculation foncière. Il est temps que ceux qui ont en charge la gestion des affaires publiques soient choisis parmi les cadres compétent, expérimentés, capables de prendre des initiatives qui s’adaptent  au contexte  et aux exigences du moment.

Aussi, au cours de l’année qui s’achève, les efforts des autorités chargées du développement rural ont été dirigés vers des investissements importants dans le financement du développement de l’agriculture. L’objectif majeur de ce déploiement d’efforts est de booster la production agricole afin d’évoluer vers la sécurité alimentaire et de tendre vers une baisse des prix comme souhaité par les populations. A l’issue de ces efforts, il y a eu cette fin d’année, une hausse de la production agricole.

Dans leur rôle

 Tout au long de sa mission au sein de l’attelage gouvernementale, le ministre du Commerce, Abdel Karime Konaté a travaillé pour l’amélioration de l’approvisionnement régulier et correct des marchés  en produits de consommation et à des prix abordables et aussi à la portée des bourses. Très écouté auprès des opérateurs, il a su faire passer à ses compatriotes de bons moments de carême à travers un approvisionnement correct et régulier. Travailleur et conciliant, le responsable a pu convaincre les commerçants qui occupent aujourd’hui les Halles de Bamako en Commune VI. Cependant beaucoup reste à faire

Quant au département chargé des sports, au cours de l’année qui  s’achève  il aura  beaucoup  fait pour la promotion des sports  au Mali. Le Mali a une chance, celle d’avoir choisi un homme qui n’est pas novice des disciplines sportives. Ousséini Amion Guindo, promoteur d’école privée, jadis président du Stade Malien de Sikasso, a accumulé beaucoup d’expériences, notamment en football. C’est cette expertise qu’il entend mettre au service du Mali, des fans du football. C’est avec un engagement sans faille que le ministre des sports entend relever les nombreux défis. A ce titre, Ousséini Amion Guindo est déterminé à mettre tout en œuvre pour que le Mali puisse remporter la prochaine coupe d’Afrique des Nations. Cette ambition est noble et elle est de nature à redonner confiance aux millions de fans du football au Mali. Ousséini Amion Guindo  mérite  d’être soutenu  pour booster  le football  au Mali.

Le ministre Mahamane Baby, de l’Emploi et de la Formation professionnelle  est dans son rôle de résorption de chômage des jeunes. Vrai tisserand, il ne cesse de multiplier les opportunités de création d’emplois  conformément aux engagements de campagne de son président

Thierno Diallo, actuel Ministre des Affaires religieuses et du cultes est un homme bien  choisi par rapport  à la mission qui lui est  confiée. Fréquemment, Thierno Diallo est en contact avec les religieux (musulmans et chrétiens) à Bamako comme ailleurs. Il se montre compétent lorsqu’il s’agit d’intervenir dans les milieux religieux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Ministre des Affaires religieuses et du Culte est dans son rôle et ses actions sont de nature à valoriser les croyances religieuses au Mali, surtout à renforcer les relations entre musulmans et chrétiens.

Le département de l’Artisanat et du Tourisme n’est pas en reste. Au cours de l’année 2014, le Ministre de l’artisanat et du Tourisme Mme Berthé Aïssata Bengaly, en raison de l’insécurité persistante dans les régions nord du pays a réorienté ses actions vers les localités du sud. A cet effet, elle s’emploie inlassablement à valoriser plusieurs sites touristiques. Ce sera une opportunité de ne pas délaisser les autres localités du sud où des potentialités existent. Mme Berthé Aïssata Bengaly a une réelle ambition pour le développement du secteur de l’artisanat et du tourisme. Elle l’a démontré tout le long de l’année 2014.

Jean GOITA

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3 COMMENTAIRES

  1. En “DENTS DE SCIE”???…

    L’expression DENTS DE SCIE, à ce que je sache, signifie des “bas”, mais aussi des “HAUTS”!

    Or, sachant objectivement que depuis le 1er jour avec Ibk, nous n’avons connu QUE des “bas” (et des bas lamentablement HISTORIQUES!), je ne prendrais même pas la peine de lire cet article… 🙄 🙄 🙄

    • 😆 😆 😆 , copain nfp tu me fais mourir de rires ou bien c’est le journaleux Goita qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. ❓ 😆 :mrgreen: .

  2. Jean Goita ne connaît-il que le sport et ne connait-il pas l’école, la santé, l’emploi des jeunes, le développement des infrastructures et le pouvoir d’achat des maliens?

    Dans tous ces domaines le régime du mandé Zonkèba est une catastrophe pour le Mali en plus du domaine de La Défense et de la sécurité.

    Donc ce n’est point un bilan en dents de scie mais bien un bilan catastrophique que ce voleur menteur de l’ibkon laisse aux maliens.

    Salute.

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