La raison du maintien dans le gouvernement depuis le 8 septembre 2013 du ministre Hamadou Konaté est toute simple : l’homme détient la clé qui ouvre toutes les portes de la réussite : le TRAVAIL. Et il en use à bon escient. L’AMO et le RAMED sont deux repères édifiants du bilan du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire. En effet, l’Assurance Maladie obligatoire a connu un vif regain d’intérêt des Maliens ces cinq dernières années grâce à la méthode du ministre Konaté, qui a aussi introduit dans le package de la protection sociale au Mali, le Régime d’Assistance médicale. La sécurité sociale dans tous ses états !
Les Maliens constatent et témoignent aisément que Hamadou Konaté est l’un des rares ministres à n’avoir jamais été impliqué dans un quelconque scandale de magouille, corruption, détournement de deniers publics, favoritisme et népotisme. Il parle peu et bosse beaucoup. Résultat : des acquis de taille sur lesquels le président Ibrahim Boubacar Kéïta pourrait fièrement s’appuyer à l’heure du bilan pour défendre son premier mandat et briguer le suffrage des Maliens pour un dernier bail. Parmi les réalisations les plus significatives figurent le renouveau de l’AMO et la montée en puissance des assurés à cette protection sociale, et la création du RAMED qui fait aujourd’hui le bonheur de milliers d’indigents.
La ruée vers l’AMO !
Sans doute, l’histoire tiendra que c’est sous le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté que l’Assurance maladie obligatoire a connu son apogée. Rejetée par la plupart des travailleurs au départ obligeant ses initiateurs à rendre son adhésion facultative, l’AMO renaît de ses cendres et séduit à nouveau les Maliens à travers une politique d’accroissement de la capacité financière des structures de santé. Convaincu que le destin de l’AMO est lié à la motivation des structures prestataires de santé, le département de Hamadou Konaté a investi, entre 2012 et 2017, plus de 43 milliards de FCFA dans le remboursement des prestations de santé. Objectif : cultiver l’amour de l’AMO dans le cœur des Maliens.
De 2013 à nos jours, les Maliens ont rarement entendu Hamadou Konaté parler de son bilan à la tête du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire. « Ce sont les tonneaux vides qui font du bruit », raconte un proverbe bambara. Mais au-delà de cet adage, d’autres motifs expliquent les réserves du ministre à flatter ses réalisations. En effet, le monde de la Solidarité est très sensible et a horreur de la publicité. C’est pourquoi, le ministre Konaté parle peu (lui-même) des grands progrès réalisés dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire. En effet, avec l’engouement suscité de nos jours autour de l’AMO, l’on peut dire que le défi a été relevé. Car, selon un responsable de la Caisse nationale d’Assurances Maladie (CANAM), la structure reçoit en moyenne par jour une centaine de demandes d’inscription à l’AMO.
« Après la pluie, c’est l’heure du beau temps pour l’AMO grâce au ministre Konaté », explique le responsable de la CANAM. Selon lui, ce beau temps se traduit par l’amélioration des services d’accueil des établissements de santé initiée par le ministre Konaté et par la construction de bureaux des entrées gérant des espaces « AMO ».Il faut noter que ces efforts du ministre Konaté visent à mettre à la disposition des Maliens un service de santé adéquat. Ces efforts ont également concerné les services de santé des Armées et des Forces de Sécurité maliens à travers le renforcement de leur plateau technique de santé.
Autre action salutaire du ministre Konaté : la modernisation du système d’information de la Caisse nationale d’Assurance Maladie qui fournit à tous ses assurés une carte d’assurance biométrique. L’enrôlement biométrique à cet effet se poursuit à Bamako et dans les régions dans la perspective du déploiement du système d’information biométrique plus fiable.
La modernisation du système d’information, notamment par la mise en place des cartes d’assurance biométrique au profit des assurés, permettra de lutter contre la fraude aux prestations du régime d’Assurance maladie au Mali.
A ces résultats, s’ajoutent quelques réalisations d’infrastructures immobilières sanitaires. Ainsi, à travers le Régime d’Assurance Maladie Obligatoire, le département de la Solidarité et de l’Action humanitaire a construit un Centre d’Ophtalmologie pédiatrique à l’IOTA pour un coût de 500 millions de FCFA.
Dans la même lancée de renforcement du système de santé, l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS) a construit et équipé le Centre d’ Hémodialyse de l’Hôpital de Sikasso pour un coût de 949 833 155 FCFA.
Il faut noter que toutes ces mesures visent à croître l’accessibilité des assurés aux soins de santé de qualité et à améliorer la qualité de l’offre de soins pour le bonheur des populations cibles.
Pour rappel, des conventions ont été également signées avec 1 729structures sanitaires sous le leadership du ministre Konaté. Il s’agit notamment des hôpitaux et apparentés, les centres de santé de référence, les centres de santé communautaire, les officines de pharmacie, les laboratoires biomédicaux, les infirmeries des garnisons militaires, les centres médicaux interentreprises, les cliniques et cabinets médicaux.
Dans ces structures conventionnées, plus de 9 500 069 consultations et prestations diverses ont été dispensées à ce jour au profit des assurés. C’est dire que les Maliens s’approprient de plus en plus l’Assurance maladie obligatoire.
Et avec aujourd’hui 1166 901personnes immatriculées abonnées lors de l’organisation des campagnes d’enrôlement dans les régions du pays, on peut dire le ministre Hamadou a sauvé le projet d’Assurance maladie obligatoire au Mali.
Ce n’est pas tout. Il y a des perspectives, au premier rang desquelles la mise en place du Régime de l’Assurance Maladie universelle (RAMU) par l’optimisation de l’AMO qui doit être élargie aux autres catégories (secteurs informel et agricole ainsi que les indigents) en intégrant la mutualité, le RAMED et les gratuités dans le même dispositif de gestion.
Un Comité de réflexion et de Suivi du processus (Ministères, partenaires sociaux, PTF, Société Civile, Collectivités Territoriales) et un groupe d’Experts sont mis en place pour conduire la réforme RAMU qui doit être mis en œuvre en 2018.
Pour rappel, l’AMO vise à soulager ses assurés et les membres de leur famille à charge dans la couverture de leurs frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité.
La Caisse Nationale d’Assurance maladie créée par la loi n°09-015 du 26 juin 2009est responsable de la gestion du régime.
Et voici le RAMED !
La mise en place de la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CANAM) a créé une inégalité entre les populations maliennes en termes de droit d’accès à la santé. Les initiateurs de l’Assurance Maladie obligatoire (AMO) ne se sont pas montrés suffisamment solidaires des couches défavorisées et dépourvues de source de revenus stables.
A sa prise de fonction en 2013, le constat a été fait par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté. Pour réparer cette injustice et étendre le projet de solidarité sanitaire à tous les Maliens, notamment les personnes vulnérables, le ministre Konaté a initié la loi N°065 du 30 décembre 2016 portant modification de la loi N°09-030 du 27 juillet 2009 portant création l’Agence nationale d’Assistance médicale (ANAM) chargée de la mise en œuvre du Régime d’Assistance médicale. Ils sont au total 186 721 indigents à bénéficier du RAMED. La particularité de ce régime est qu’il assure gratuitement les soins des « assurés ».
Le succès de l’AMO a donc inspiré le ministre Hamadou Konaté qui a multiplié d’autres initiatives dans le cadre de la Protection sociale au Mali. Humanitaire convaincu et épris de justice sociale, il a eu une pensée pour le sort des populations maliennes non salariées. Car, selon lui, l’assurance maladie ne doit pas être la seule affaire des travailleurs salariés. Du coup, il s’agissait, pour lui, de trouver la formule d’insérer les non-salariés maliens dans le système national de protection sociale. D’où son idée de modifier la loi portant création de l’Agence nationale d’Assistance médicale (ANAM), un Etablissement public national à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Cet établissement, placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire, est chargé de la mise en œuvre du Régime d’Assistance médicale (RAMED).
Le RAMED est un dispositif public de protection sociale non contributif, qui assure la couverture du risque maladie des personnes démunies appelées Indigents, et d’autres catégories de personnes en situation d’assistance sociale, sans contribution aucune de leur part. Le Régime d’Assistance médicale est essentiellement financé par les subventions de l’Etat (85%), les contributions des collectivités territoriales (15%) et l’appui des Partenaires techniques et financiers selon les conventions.
Le RAMED offre des soins gratuits adaptés aux nécessités de la pathologie. Et dans cette politique initiée par le ministre Konaté, des prestations gratuites des personnes cibles et leurs ayants droit à charge peuvent aller jusqu’à 3 ans non renouvelables.
Qui sont les bénéficiaires du RAMED ?
Le Régime d’Assistance médicale bénéficie à plusieurs catégories de personnes, à commencer par les indigents. Les indigents sont des personnes dépourvues de ressources et très pauvres, reconnues comme telles par les autorités communales et qui ne sont couvertes par aucun autre système d’assurance.
Il y a ensuite les ayants droit à charge, à savoir les conjoints ; les enfants âgés de moins de 14 ans ; les enfants âgés de 14 à 21 ans, s’ils poursuivent des études ; les enfants handicapés quel que soit leur âge, qui sont dans l’impossibilité totale et définitive de se livrer à une activité rémunérée.
Enfin, viennent les admis de droit: les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats, ou des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant les enfants abandonnés ou adultes sans famille fixe ; les pensionnaires des établissements pénitentiaires ; les personnes sans domicile fixe ; les blessés des conflits armés et de catastrophes.
Aujourd’hui, elles sont 186 721 personnes très pauvres sur l’ensemble du territoire national, qui bénéficient de soins médicaux gratuits en cas de maladie.
Grâce au RAMED, 40 785 personnes ont été aussi prises en charge médicale gratuite dans les structures publiques de soins de santé, sans contribution aucune de leur part, pour un montant de 743 801 728 f CFA.
92 blessés de conflits armés et de catastrophes (civils et militaires) ont été également pris en charge médicalement à 100%. Il s’agit principalement de ceux des attaques du camp du MOC à Gao et du campement Kangaba, pour un montant total de 59 876 500 F CFA.
Cette extension du bénéfice du RAMED aux blessés de conflits armés et de catastrophes est un acte salutaire dans le contexte actuel de réconciliation nationale du pays et de remobilisation des troupes. Tout comme seraient tout aussi salutaires les actions envisagées comme la modernisation des outils d’enquêtes sociales, à travers la collecte mobile en temps réels, via tablettes ; l’identification de près 62 000 nouveaux bénéficiaires potentiels en collaboration avec les structures centrales et déconcentrées en charge de la protection sociale, auxquels des récépissés seront délivrés après enquêtes sociales, pour pouvoir bénéficier de soins gratuits en cas de maladie ; l’identification des mendiants de la rue, dans le cadre de la lutte contre la mendicité, la pauvreté et l’exclusion sociale ; l’identification des femmes opérant sur les tas d’ordures, pour leur immatriculation, permettant d’assurer leur prise en charge médicale en cas de maladie ; la signature de 566 contrats de performance avec les ASACO, les Mairies et les SLDSES des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Sikasso et le district de Bamako pour faciliter la prise en charge médicales des indigents très pauvres ; et l’accompagnement technique, matériel et surtout financier des partenaires comme l’UNICEF pour 150 millions de FCFA et la Banque mondiale, à travers le Projet de lutte contre le Paludisme et les Maladies tropicales négligées au Sahel (PPMTNS), pour un montant de 150 millions de FCFA.
Au chapitre des difficultés, il faut essentiellement noter la faible contribution des collectivités territoriales qui ont du mal à garantir leur part de contributions.
En effet, depuis le lancement officiel de ses activités, seules 9 communes ont payé leurs contributions au financement du RAMED dont 7 au titre de l’année 2015 et 2 au titre de l’année 2016, pour un montant total d’environ 12 millions de francs CFA.
Il faut rappeler que la Commune de Logo dans le Cercle de Kayes fut la toute première à payer sa quote-part et la seule à avoir payé pour deux exercices.
A travers le RAMED, qui projette de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, pour couvrir les populations les plus pauvres, dans le but de contribuer à la lutte contre la pauvreté, on peut dire que le Régime d’Assurance Maladie universelle est effectif au Mali. Et cela grâce au génie créateur du Hamadou Konaté, ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
Sékou Tamboura