AMO : l’engouement!

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L’AMO avait été annoncée pour mort après le saccage de la CANAM le 22 mars dernier par des militaires à la faveur du coup d’Etat qui a renversé le général ATT. Bien au contraire. 

Le saccage des locaux de la CANAM dans la nuit du coup d’Etat du 22 mars avait suscité une grosse inquiétude quant à l’avenir de l’AMO qui, faut-il le rappeler, avait créé un tollé au début de sa mise en œuvre il ya un an.

Selon toute vraisemblance, les services de l’AMO n’ont nullement été affectés par ce ravage. Bien au contraire, ils commencent à susciter beaucoup d’engouement chez les hésitants et les réticents. Un tour des journalistes dans les structures de santé initiée par le service de communication de la dite structure a permis de constater que l’AMO gagne petit à petit la confiance des Maliens. Mieux, des innovations sont opérées par la CANAM à travers des structures appelées « Espace AMO » pour accueillir et orienter les assurés.

Dans les structures sanitaires conventionnées à Bamako, le constat est encourageant en ce qui concerne les prestations de l’AMO. Dr Mariam Bouaré, médecin – contrôleur en charge de l’AMO au niveau du Centre de santé de référence du Quartier-Mali en commune V, explique que la crise n’a pas eu d’impact sur le fonctionnement de son service, les assurés venant régulièrement faire leurs consultations, examens et analyses. « Les personnes assurées s’adressent directement à la Caisse puis on les oriente vers les médecins. Ce matin, nous avons reçu des assurés qui ont fait leurs consultations.

Le lendemain même du coup d’Etat, nous avons enregistré une dizaine d’assurés et, pendant la crise, les gens viennent fréquemment » explique Dr Bouaré.

Le point focal de l’AMO au Centre de santé du Quartier- Mali, Dr Adama Dembélé,médecin-épidémiologiste, indique que la prestation de l’AMO dans sa structure tourne à merveille.

Pour lui la crise n’a fait aucune entrave pour le fonctionnement du service. Dr Dembélé explique qu’au mois d’avril dernier, 114 assurés ont fréquenté le centre et ce nombre s’est accru au mois de juin et s’élève à 185 assurés. Un chiffre en hausse par rapport à l’année 2011.

Au niveau des pharmacies conventionnées où les assurés se rendent pour payer les médicaments, la satisfaction se lit sur le visage des assurés.

Par Modibo L. Fofana

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2 COMMENTAIRES

  1. honte aux détracteurs de l’amo ou malola le malien lambda comprendra petit à petit l’avantage de cette structure.En matière de soins les pauvres sont les perdants s’ils ne sont pas pris en charge.Aucune section sydicale ne peut prendre en charge eternellement les soins.

    • Au tant les pauvres sont perdants autant les les classes moyennes sont perdantes car en réalité, vu le revenu moyen des salariés maliens (privé et public) aucun d’entre eux ne peut faire face à ses soins comme il le faut.
      En plus les gens ont peur d’aller aux structures sanitaires dès l’apparition des premiers signes de maladies parcequ’ils se disent qu’ils ne seront pas à mesure de payer le ticket et l’ordonnance qu’on va leur livrer. Par conséquent ils se disent que ca va passé et le pire des cas bonjour le décès ou l’invalidité.

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