AMO : L’adhésion et la ré-adhésion des travailleurs de l’enseignement supérieur au cœur des débats

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Le Ministre de la solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Amadou Konaté, a organisé une rencontre d’échange avec les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, pour la mise en œuvre du régime d’assurance maladie obligatoire. Le thème est: «assuré à l’AMO, on cotise selon ses revenus et on est pris en charge selon ses besoins sanitaires». C’était en présence du ministre de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique, Me Mountaga Tall, le directeur du CANAM, Luc Togo, les membres du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et les directeurs des différentes institutions.

 

Canam
Canam

Selon le directeur général de la CANAM, Luc Togo, le régime d’assurance maladie obligatoire, institué par la loi N° 09-015 du 26 juin 2009, a pour but de permettre la couverture des frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. L’institution d’une assurance maladie obligatoire (AMO) comme substitut au paiement direct par les usagers a pour avantage de permettre, entre autre, par la mutualisation des ressources et des risques, l’augmentation de la demande de soins de santé chez les personnes couvertes. Ce faisant, elle contribue incontestablement à améliorer l’accessibilité financière des bénéficiaires aux soins de santé. Il dira que, le regimbe d’assurances maladie obligatoire est géré par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) qui délègue certaines fonctions techniques, notamment la collecte des cotisations et de paiement des prestataires, à ses organismes

 
gestionnaires délégués que sont la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) et l’INPS.
Le ministre de la solidarité, de l’action Humaine et de la Reconstruction du Nord, Amadou Konaté, a affirmé que la tendance générale au ” ré adhésion ” de nombre de ceux-là qui avaient, au départ, manifesté leur volonté de ne pas ” adhérer” à l’AMO. Sur 53 000 demandes de ” non adhésions ” parvenues à la CANAM entre Avril et décembre 2011 (toutes catégories confondues) il est enregistré à ce jour 25 200 demandes de ” ré-adhésion”.
Il a signalé que pour l’enseignement supérieur sur un effectif de 1 943 personnes en 2011, il a été enregistré en fin mars 2014 un effectif de 901 ” non adhérents “. Nous notons que 157 personnes ont déposé, à la date du 31 mars une demande de ” ré adhésion “.
Pour lui, pour prendre en compte le souci de l’attractivité de l’AMO, un certain nombre de mesures ont été déjà prises. Il s’agit principalement de l’élargissement de la liste des médicaments couverts aux spécialités.

 

Aujourd’hui près de 97% des produits vendus au sein des officines de pharmacie figurent sur la liste AMO, aussi de l’ouverture des “espaces AMO” au sein des hôpitaux et Csref de Bamako, de la signature de conventions pour compte des CMIE de l’INPS et autres centres de santé mutualiste. Il est envisagé, d’ici octobre 2014, la signature de conventions avec certaines polycliniques, cliniques et des cabinets de soins pour élargir le choix des assurés quant aux établissements de soins et notamment ce qui concerne la délivrance des ordonnances.

 
Selon le ministre Amadou Konaté, des mesures sont prises pour permettre à tous les assujettis d’être immatriculés. S’agissant de ceux qui ont déjà été remboursés pour les cotisations faites au-delà des six premiers mois, il leur suffit de se signaler auprès de la CMSS ou de la CANAM ou de l’INPS pour remplir les formalités. Concernant ceux qui n’ont jamais cotisé, auprès des services, ils pourront bénéficier des prestations quand ils auront observé la période de stage (six mois de cotisations préalable), et enfin ceux dont les cotisations n’ont jamais été arrêtés, auprès des services cités, ils pourront immédiatement bénéficier des prestations.

 
Aujourd’hui, l’AMO constitue un acquis pour le renforcement de la protection sociale au Mali. Malgré les difficultés de démarrage, elle connait de plus en plus d’engouement auprès des populations cibles. Le nombre toujours croissant des ” ré adhésions ” en est une des illustrations, a conclu le ministre Amadou Konaté.
Quant au ministre de l’enseignement supérieur, Me Mountagua Tall, il dira bien que l’adhésion reste volontaire nonobstant le titre. L’ensemble des travailleurs du personnel et nos différents départements peuvent adhérer à ce produit qui est encore une fois la caisse dont l’objectif vise à protéger de façon universelle et à protéger surtout les plus démunis. Si ce message est compris, je pense que nous pouvons aller rapidement. Il estime que le gouvernement mettra tout en œuvre pour que l’Assurance Maladie Obligatoire constitue un acquis pour le renforcement de la protection sociale.
Fatogoma Coulibaly

 

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