Amélioration du commerce extérieur du Mali : Le guichet unique de la Dgcc fait peau neuve

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Le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed et son homologue Youba Ba, délégué auprès du Développement rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche, ont inauguré le jeudi 15 décembre un nouveau local à la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc), destiné à l’amélioration du commerce extérieur du pays. Il s’agit du guichet unique des titres du commerce extérieur qui a été entièrement rénové. Sa rénovation a été financée par le projet de soutien à la durabilité du cadre intégré.

« J’ai vu un travail industriel qui a été fait par la Dgcc et ses partenaires. Ce guichet unique va faciliter les échanges du commerce extérieur du Mali. Surtout réduire les frais d’entreposage dans les différents ports et faciliter les évacuations. Ça va réduire de façon significative le prix des consommateurs. L’objectif que nous visons, c’est faire en sorte qu’à chaque fois qu’on peut améliorer les conditions de commerce afin que les produits de première nécessité et de tout genre puissent venir à des meilleurs prix », a expliqué Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce.

Pour lui, c’est une manière de créer aussi une sorte de transparence dans le traitement des dossiers et une célérité dans leur traitement car, dit-il, les transitaires auront accès à ce guichet de façon distante. Et la validation se fait de façon transparente.

« Lorsqu’on amène un bateau à Dakar avant de les acheminer à Bamako, il faut tout une paperasse. Et si aujourd’hui les dossiers peuvent être traités avant que le bateau n’arrive même à Dakar, donc il n’y aurait pas de frais d’entrepôt, ceux-ci sont des frais d’approche qui parfois gonflent le prix sur le marché. Ça va donc permettre la réduction », a-t-il insisté.

Le point positif du guichet unique de la Dgcc sur lequel il a insisté, c’est la transparence dans le traitement des dossiers. « Il n’y aura plus de fraude, il n’y aura plus de falsification ni de système parallèle qui sont douteux. C’est une amélioration significative de notre commerce », a-t-il dit.

200 commissionnaires agréés en Douanes formés au module Self-service

Avant, les deux ministres avaient procédé à la remise des diplômes à 200 commissionnaires agréés en Douanes qui ont participé à une série de formations sur le module Self-service, dans le cadre de la mise en œuvre du contrôle documentaire avant embarquement, depuis le 28 novembre jusqu’au 15 décembre. C’était à l’hôtel Millénium sis à l’ACI 2000.

« La formation qui vient de s’achever a concerné 200 participants, des transitaires et déclarants en douanes, désignés par les bureaux de transit du district de Bamako repartis en 10 groupes à raison de 20 participants par groupe », a précisé le ministre Mahmoud Ould Mohamed.

Selon lui, le Self-Service est une application qui permet de réduire le délai de traitement des intentions d’importation, d’accélérer la prise en charge des documents commerciaux au niveau des douanes. A ses dires, elle contribue à réduire considérablement le temps de séjour des marchandises en douanes et en transit au niveau des plateformes portuaires, évitant du coup le paiement des frais non nécessaires lors de l’évacuation des importations (surestaries). Pour rappel, il dira que c’est en 2014 que la DGCC, sur financement du fonds du Programme de vérification des importations (PVI), a pu se doter d’un réseau intranet interconnecté au réseau informatique de la direction générale des Douanes et aux services régionaux du commerce et de la concurrence. En outre, il dira qu’en 2015, le service a implémenté sa plateforme électronique dénommée « Système intégré de gestion des opérations du commerce extérieur (Sygce) ». Cela, en droite ligne de la facilitation des échanges, de la réduction des coûts des transactions commerciales, de l’établissement de la prévisibilité et de la transparence dans les relations commerciales entre le Mali et le reste du monde. Elle a permis de mettre fin aux pratiques anormales telles que l’existence de circuits parallèles d’émission d’intentions et ses conséquences sur les recettes du PVI, le défaut de patente import-export, le non-respect de la règlementation en matière d’assurance transport, le délai de traitement assez long des dossiers d’intention au niveau du guichet unique du commerce extérieur.

Moulaye Labass Diarra a expliqué l’historique de la plateforme qui, selon lui, est la modernisation et le perfectionnement des systèmes d’information et de réforme dans le secteur du commerce.

D’après lui, le guichet unique est une plateforme qui centralise l’ensemble des activités de l’ensemble des acteurs qui sont interconnectés pour travailler tous avec une application. L’objectif recherché pour lui, est : la célérité des formalités administratives, de développer tous les acteurs de l’écosystème au sein d’une seule plateforme, d’automatiser les échanges d’informations entre ces acteurs, et de sécuriser l’ensemble des processus dans un cadre d’amélioration des recettes de l’Etat.

« Démarré depuis un certain temps, le projet est parti d’une migration d’une ancienne application qui était sur Access. Lorsque nous commencions ce chantier, il a été au-delà des attentes. Le projet a été développé sur des nouvelles plateformes, il a démarré en 2015, ensuite en 2016 il y a eu l’interconnexion avec la direction générale des douanes et celle des impôts, en 2017 nous sommes passés du développement des modules des certificats d’assurance, en 2018 il y a eu le développement des modules phytosanitaires avec la direction de l’Agriculture, en 2019 il y a eu cette interface hibiscus qui est un système de gestion de disques et des Compacts Discs (CD). Et nous avons continué à faire des évolutions dans cette application. En 2020, malgré la covid-19, il y a eu l’acquisition des bases de données, le perfectionnement des processus et le développement de mise en niveau de l’application. Et depuis 2021, jusqu’en 2022, il y a une série d’actions qui a été faite dans cette application, notamment l’intégration des modules de transmission partielle, il y a l’interconnexion de la Dgcc avec les directions régionales pour la centralisation des informations. Il y a aussi la réactivation du Self-service et l’établissement de la partie sécurité qui permet d’offrir l’ensemble de ses services au niveau de la direction générale sur la plateforme », a-t-il expliqué.

Moussa Sékou Diaby

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