C’est en luttant tous les jours que les femmes pourront relever le défi et cela ne pourra pas s’arracher sans le travail bien fait. Elles doivent se mettre au travail pour gagner sinon réussir à jamais. Sachant que le travail est le premier mari de la femme, c’est dans cette optique qu’elle se doit de construire son avenir avant de penser au mariage.
C’est ainsi que les filles et certaines jeunes femmes du milieu rural ont toujours eu la passion d’aller travailler dans les grandes villes du Mali que ce soit à Bamako, les capitales régionales, les cercles et arrondissements comme aide-ménagères.
Faut-il rappeler qu’autrefois, cette passion d’aller travailler pour ces filles et jeunes femmes se transformait en cauchemar dès qu’elles franchissent le seuil de nos familles. Pour cause, elles étaient marginalisées par leurs patronnes, c’est-à-dire les grandes dames de la capitale. Alors qu’une fois embauchées, ces aide-ménagères ont pour difficile mission de se mettre sur pieds de 5 heures du matin à Zéro heures pour faire face aux travaux domestiques pendant que ces mêmes dames et leurs filles dorment tranquillement. Soumises à des conditions inhumaines, abusées et ignorant leur droit (salaire impayé), elles sont souvent privées de loisirs, divertissements et autres.
En outre, du fait de leur statut social, dans la plupart de ces familles modernes, à l’heure des trois repas quotidiens, elles devaient se contenter du reste, s’il y en a d’ailleurs. Mais chose bizarre, depuis quelques moments, il faut noter qu’il y a une nette évolution des conditions de vie et de traitement de celles-ci, avec même une légère augmentation de salaire. Telle une avancée remarquable.
Serait-ce une prise de conscience soudaine, vu qu’elles se font rares depuis la multiplication des sites d’orpaillages ? Ou serait-ce finalement parce qu’on s’est rendu compte qu’elles sont les piliers des familles nucléaires d’aujourd’hui, surtout en vertu des nombreuses tâches qui leur sont confiées ?
En tout cas, vu leur performance, surtout ayant une multitude de choix et avec l’existence de beaucoup d’associations d’appui, il faut reconnaitre que les grandes dames sont en train de tirer le chapeau aux aide-ménagères. Autrement dit, les bras valides des familles. Car sans elles, il n’y a pas question de survie de certains mariages. Un laps de temps sans elles le prouve au sein de certaines familles.
En effet, les femmes travailleuses en savent mieux, vu leur instabilité à la maison, même les week-ends. Si elles ne sont pas à une cérémonie de mariage, elles sont aux baptêmes. Et comment peut-on comprendre qu’une femme reste des mois sans prendre service à la maison, c’est-à-dire remplir son devoir de son foyer? Au moins une seule fois dans la semaine, on peut songer à prendre le relève, nettoyer les chambres (faire et défaire le lit), faire la cuisine, la lessive (laver les dessous de son mari). Et pourquoi pas ? Par la même occasion, profiter pour apprendre aux assimilées de filles à faire la cuisine, la lessive, la vaisselle et autres travaux domestiques qui pourront garantir la survie de leur futur foyer.
Alimatou Djénépo