Ce n’est plus un secret pour personne. Depuis que les cadres religieux de notre pays se sont rendu compte qu’ils peuvent peser dans la balance politique, ceci à partir de leur influence sur le code de la famille, ils n’ont cessé de gagner du terrain. Ils nourrissent désormais des ambitions claires : prendre les reines du pays pour asseoir leur modèle de gestion d’Etat.
Les élections de l’année prochaine constituent une aubaine pour les islamistes du HCIM qui ont, il faut le reconnaître, du vent en poupe. Le président de la plus grande organisation religieuse du Mali, Mahmoud Dicko et le prêcheur Ousmane Chérif Haïdara doivent avoir de bonnes raisons pour être aussi motivés à s’ingérer dans ce qui était le contentieux du fichier électoral. D’une part, ils sont conscients que le Malien accorde moins de crédit aux partis politiques qu’aux indépendants ; une réalité perceptible à partir des deux dernières élections présidentielles qui ont consacré un candidat indépendant en la personne d’ATT. D’autre part, la relecture subie par le code de la famille et des personnes en avril dernier sous l’impulsion du Haut Conseil Islamique du Mali., tels doivent être les arguments qui militent autour d’une probable candidature venant de cette communauté religieuse même si pour l’heure, on tente de voiler dans cette famille la conquête de Koulouba. Dans cette maison, on se dissimule derrière le souci de préserver la quiétude et la stabilité de notre pays dans sa période postélectorale pour expliquer leur ingérence inquiétante dans des contextes politiques alors que l’électorat est loin d’être dupe. Et comme la constitution de notre pays rejette catégoriquement le principe des partis confessionnels, le HCIM ne saurait se métamorphoser en parti politique. Il va donc de soi que les cadre ambitieux de cette indépendants, à défaut, chercheront à peser de tout leur poids pour hisser le candidat le plus à même d’être à leur merci à Koulouba. Aucun texte n’exclut les musulmans ou les Islamistes aux postes électifs certes, cependant on se demande ce qui adviendra de notre démocratie républicaine au cas où ces ambitions devraient s’avérer victorieuses.
Rien n’est sûr à ce sujet mais, avec les nouvelles donnes dans les pays comme la Tunisie, la Libye et très bientôt en Egypte, il y a de très fortes chances qu’on nous parle de la « Charia » dès juin ou juillet 2012.
La Rédaction