Ambassadeurs et religieux : Les grands absents de l’investiture du Président de la Transition au Mali

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C’est le lundi 7 juin dernier que le colonel Assimi Goïta a prêté serment comme président de la Transition devant la Cour suprême. C’était au cours d’une cérémonie solennelle qui a réuni au Centre internationale des conférences de Bamako plusieurs invités, dont les envoyés des chefs de missions consulaires, ainsi que les représentants des organisations internationales.

Le Procureur Général, lors de son réquisitoire, a expliqué que « la cérémonie procède de la stricte exigence légale ». Par la suite, il a rappelé le parcours militaire éloquent du colonel Assimi Goïta.

Le bâtonnier général de l’ordre des avocats, Me Moustaph Cissé, dans son discours dira que le barreau du Mali « salue la Cour constitutionnelle à travers l’arrêt historique » pris le 28 mai dernier, confirmant le colonel Assimi Goïta comme président de la Transition. Le bâtonnier a appelé le nouveau président à s’attaquer aux « travaux herculéens ». Il s’agit, selon Me Cissé, entre autres, la lutte contre l’insécurité, la corruption, l’impunité ou encore l’incivisme.

Après les procédures symboliques des membres de la Cour Constitutionnelle, le tout nouveau président de la Transition fraîchement investit a appelé les maliens à l’union sacrée et à la cohésion sociale autour du Mali. Dans sa dynamique de rassurer les maliens, en bon leader exemplaire, le président Assimi s’engage à céder les 2/3 du fonds de souveraineté alloué à la présidence. Il déclare les investir dans des projets sociaux de base comme l’accès à l’eau potable ou le soutien à l’éducation pour les populations à la base et en situation de précarité à l’intérieur du pays. Un signal fort, sinon une réponse forte en retour au cri de cœur des maliens sur le train de vie de l’État.

Dans son discours d’investiture, le président de la Transition a rassuré l’ensemble des partenaires que le Mali respectera l’ensemble de ses nombreux engagements internationaux dont la mise en œuvre de l’accord d’Alger, dans le respect de « l’intérêt supérieur de la Nation ».

Une cérémonie d’investiture à la malienne qui n’a enregistré la présence d’aucun Président de la sous région et d’ailleurs. Les ambassadeurs accrédités auraient également décidés de se faire représenter afin de donner un signal politique fort sur la nécessité du retour à un ordre constitutionnel normal pour renouer avec la communauté internationale. L’absence des leaders religieux a également été remarquée à cette cérémonie solennelle qui d’habitude voit leurs fauteuils dûment occupés.

Toutefois, le Colonel Assimi a laissé entrevoir dans ses propos que le problème malien nécessite impérativement des solutions maliennes issues du dialogue et de l’inclusivité de toutes les forces vives. Une chose est sûre, les maliens ont répondu présent. Les partis politiques et les organisations de la société civile, entre autres, ont témoigné de leur soutien au colonel Assimi et à ses hommes pour la suite de la transition.

Rappelons que le colonel Assimi Goïta a été désigné, le 28 mai dernier par un arrêt de Cour constitutionnelle en qualité de président de la Transition. Ce même arrêt a constaté la vacance du pouvoir suite à la démission de l’ancien président de la Transition, Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane.

Mariam Konaré

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3 COMMENTAIRES

  1. Et encore….
    Ils se plaignent les Larbins!….
    AVONS-NOUS BESOIN DES RELIGIEUX ET DES AMBASSADEURS A’ L INAUGURATION DE NOTRE PRESIDENT?

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