Amadou Thiam, 2e vice-président de l’assemblée nationale : “Au Mali, la consommation de la drogue a atteint des proportions inquiétantes”

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Plus qu’un fléau, la consommation de la drogue fait des ravages. D’où l’implication des élus de la nation pour mettre fin à ce drame social. Et en première ligne le plus jeune député, Amadou Thiam.

 

Engagé dans la lutte contre la drogue, le 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam, continue son plaidoyer pour le vote d’une loi dans ce sens. Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la drogue célébrée le 26 juin dernier, le député élu en Commune V, s’est penché sur le sujet.

Il a expliqué son engagement par le fait que dans notre pays la consommation de la drogue a atteint des proportions inquiétantes. “Nos jeunes dans les villes et campagnes se droguent et cela a des conséquences très graves sur la santé et l’économie de notre  pays”, a-t-il déploré vendredi dernier à la faveur d’une journée organisée à son initiative à l’intention des députés.

Etant  le plus jeune député de la cinquième législature, l’honorable Thiam, ne pouvait rester en marge au regard de cette situation désastreuse et très compromettante pour l’avenir de notre pays. Et surtout que, selon lui, le fléau met en danger la frange la plus importante de la société qui est sa jeunesse représentant plus de 70 % de la population.

“Considérant les liens étroits entre le trafic de drogue et la crise multidimensionnelle que connaît le pays depuis 2012, l’Assemblée nationale ne peut rester en marge des efforts déployés par l’ensemble des acteurs”, a-t-il déclaré, ce pour réaffirmer la détermination des députés à jouer leur partition dans la lutte contre la drogue, notamment, le vote de lois.

D’ores et déjà, l’honorable Thiam s’est félicité de la création de l’Office central des stupéfiants qui est la preuve manifeste de la volonté politique des plus hautes autorités à lutter contre le fléau.

Pour mener à bien cette lutte, des associations et organisations se sont constituées en plate forme, il s’agit de l’AJLT-DAO, du RJLD et de Conjedev. A l’actif de cette plate forme plusieurs activités commémorant la Journée internationale de lutte contre la drogue, dont une marche pacifique et une conférence débat.

Certes, en écoutant les acteurs chargés de la question, la lutte contre la drogue est engagée mais la position géographique de notre pays favorise la propagation de la drogue. C’est pourquoi, le directeur de l’Office central de stupéfiants, le colonel Moussa Maïga, a fait remarquer aux députés que depuis 2007 le Mali est devenu une plaque tournante du trafic de drogue notamment le cannabis qui est le plus consommé. A l’en croire, à Bamako est dans un milieu fermé et les zones de passage du trafic demeurent la frontière Mali-Guinée, l’aéroport Bamako-Sénou, entre autres.

Cependant, des dysfonctionnements institutionnels rendent la lutte difficile. Ainsi, le comité interministériel créé pour la lutte contre la drogue ne fonctionne plus et l’Office central de stupéfiants ne dispose pas de laboratoire pour mener à bien son travail.

Non sans plaider pour l’octroi de primes aux agents de son service dont la mission est dangereuse.

Alpha Mahamane Cissé

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