A la faveur de l’émission « Zone de vérité » de la radio Klédu dont il fut l’invité dimanche dernier, ce promoteur d’un autre Mali a appelé ses compatriotes à un sursaut national et à un éveil des consciences. Car, estime M. Diarra, le changement auquel nous aspirons ne sera possible qu’avec ceux qui ont souci de leur pays et de son avenir.
Dès l’entame de ce débat qui a duré une heure, le président d’Appel pour bâtir la maison Mali a tenu à rassurer que lui et son association sont seulement mus par le sens du patriotisme. A l’en croire, la création de ce mouvement part du constat selon lequel le Mali, notre pays, traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Situation qu’il a imputée à l’exacerbation de la mauvaise gouvernance avec son corolaire de mensonge, d’impunité, de corruption, de clientélisme, pour ne citer que ces quelques maux. C’est pourquoi, Alou Diarra voit en les évènements du 22 mars 2012 une opportunité qui nous est plus que jamais offerte d’amorcer le changement. Mais ce changement, le président Diarra l’espère avec seulement ceux qui témoignent d’un souci réel pour le Mali et son avenir. Il ne faut pas, dit-il, compter avec les forces politiques rétrogrades qui œuvrent au maintien de l’ordre établi qui a fait crouler le Mali comme un château de cartes en mars 2012. De sorte qu’avec la bénédiction de l’extérieur, continue-t-il, ils ont compromis la transition en cours, plongeant ainsi notre pays dans une situation pire que celle que nous avons connue avant le coup d’Etat. Et l’invité du jour de radio Klédu d’ajouter que le fait pour ces « restaurateurs » de divertir en faisant croire à l’opinion que le prochain Président de la République sera imposé, relève, selon lui, de l’injure pour les Maliens qui, du reste, ne partagent pas cet avis pour la plupart. Il en veut pour preuve les appels téléphoniques qui se font entendre au cours de l’émission dont il est l’invité. C’est pourquoi, l’« Appel pour bâtir la maison Mali», par la voix de son président, a lancé un appel à tous ceux qui sont indignés par la crise ou révoltés par la misère morale à se dresser comme un seul homme pour enfin jeter les bases d’un nouveau Mali. «Quand la patrie est dans la tourmente, opter pour l’indifférence est condamnable. La place des patriotes n’est pas en dehors mais au centre de l’action. Chaque citoyen peut exprimer ses nuances et ses spécificités, tous doivent former un véritable bloc autour de l’essentiel: la volonté partagée de changement», a-t-il lancé. De l’avis de M. Diarra, c’est en restant unis que nous pouvons bâtir un Mali véritablement démocratique et qui met un accent sur l’intérêt général. Mieux, qui opte pour la préservation du capital humain, la sécurité alimentaire et la santé, entre autres.
Il importe de rappeler qu’Alou Diarra est un Enseignant à la retraite. Natif de Ségou, il a exercé des activités politiques et syndicales pour avoir été secrétaire général des professeurs des Enseignements secondaire, général, supérieur et de la recherche scientifique. Dimanche dernier, avec Yéli Madi Konaté, animateur de l’émission « Zone de vérité », M. Diarra a passé en revue des thèmes, tels que l’éducation, la gouvernance politique et les enjeux de la future présidentielle au Mali.
Bakary SOGODOGO