Le Forum multi-acteurs s’est ouvert hier au CICB sous la présidence du ministre de la Décentralisation et de la Politique de la ville, Ousmane Sy. Son objectif est d’établir une cartographie des vulnérabilités, des différentes menaces et défis sécuritaires du local au national, afin d’élaborer des propositions consensuelles pour forger une nouvelle approche de la gouvernance sécuritaire du pays. A l’issue de deux jours de discussions, des propositions de réforme du secteur sont attendues qui prennent en compte la pluralité des menaces, la diversité des territoires et la complexité des enjeux nationaux et internationaux.
Espace non formel de dialogue, le forum se propose d’identifier les leviers d’action qui servent un processus de gouvernance légitime et reconnue, qui confortent les institutions de l’Etat, sans contrarier les pratiques sociales et culturelles du pays.
Cette initiative est mise en œuvre sous l’égide du Commissariat au développement institutionnel dans le cadre du projet de renforcement de la gouvernance démocratique au Mali, avec le soutien financier de l’ambassade de France et l’appui méthodologique et logistique de l’Alliance malienne pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA-Mali).
ARGA-Mali, selon son représentant Salif Traoré, est constituée d’acteurs africains et non africains convaincus que la paix et le développement du continent africain sont subordonnés à une profonde ré-interrogation des fondements et non à une simple réforme de la régulation des affaires publiques.
Depuis sa création, le Forum multi-acteurs s’est réuni à plusieurs reprises pour ouvrir des débats thématiques sur des questions cruciales de gouvernance au Mali.
Les 24 et 25 mars derniers, s’est ainsi tenue à Mopti, la douzième séance thématique du Forum multi-acteurs sur la gouvernance au Mali. Des constats majeurs ont été établis qui mettent en évidence de nombreux enjeux et montrent le caractère holistique de la question sécuritaire. Il s’agit de l’insuffisance des patrouilles militaires dans certaines localités sensibles facilitant le retour des terroristes et des bandits armés ; des difficultés de gestion des conflits liés au foncier ; de la corruption de la justice et de l’inaccessibilité des services sociaux de base. Les partisans des groupes terroristes (tels le MUJAO) se sont constitués en groupes armés autonomes et sévissent dans les cercles, sans être réellement identifiés et combattus. La crise alimentaire s’est installée dans la foulée de la crise sécuritaire et rend vulnérables certaines couches de la population.
Les mécanismes endogènes et communautaires de prévention et de gestion des conflits ne sont pas suffisamment valorisés dans le cadre d’une meilleure politique de sécurité à l’échelle locale et régionale. Ces mécanismes locaux, a expliqué Salif Traoré, peuvent notamment jouer un rôle important dans la médiation, le dialogue, la sensibilisation et l’information au sein des communautés et entre elles. Le manque de confiance en la justice au niveau local aggrave les conflits entre les différentes communautés. L’inefficacité et la partialité de la justice ont été, dans bon nombre de cas, sources d’aggravation des conflits, entrainant une dégradation du climat de sécurité, a regretté Salif Traoré.
Le forum a aussi noté la peur des populations de se rendre aux foires, à cause des agressions armées et des coupeurs de route. Cette psychose provoque un ralentissement continu de l’économie locale et une paupérisation croissante des communautés.
A. DIARRA
On peut se demander comment un petit groupement de criminels arrivent
a faire echec a toute l’armee Nigeriane.Je pense que leur secret reside dans un fait:Ces Boko-Harem sont entraines comme descombattants
d’elite.Pour les eradiquer,il faut les confronter avec un Corps d’elite.Chaque armee qui combat ces jihadistes doit avoir en son sein
quelques milliers de combattants d’elite pour porter secours au gros de l’Armee.Nous avons vu la defaite de l’Armee Malienne par ces jihadistes.Non seulement ils sont super entraines,ce qui leur permet d’appliquer des tactiques speciales,mais ils disposent aussi d’un armament qui convient a leur attaque.La reussite de l’armee Francaise
au Nord du Mali resulte du fait que cette troupe d’intervention doit etre composee de soldats d’elite.Par consequent les armees nationales qui sont confrontees a cette realite,doivent negocier la formation de ce corps d’elite en leur sein avec les pays qui ont la reputation d’entrainement de ces cellules d’elite.
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