Dans un communiqué rendu public en date du 27 février, le Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté est revenu sur certaines allégations du Président du Haut Conseil Islamique, l’imam Mahmoud Dicko tenues lors du meeting organisé par le Haut Conseil Islamique du Mali le samedi 25 février au Palais de la Culture.
« Lors de sa prise de parole à l’occasion d’un meeting à Bamako, le 26 février 2017, le Président du Haut Conseil Islamique (HCI) nous aurait prêté des propos relayés par « Afrikinfos », indiquant qu’une loi contre «l’excision» serait prise par nos soins, au plus tard le « 31décembre 2017», dans notre pays », introduit le communiqué. « Il aurait poursuivi en affirmant que ce n’est qu’en face de la virulence de sa réaction que nous nous serions précipité à apporter un «démenti» de notre «propre déclaration» auprès du Groupement des leaders religieux. Il aurait soutenu que nous cherchons à diviser les structures et corporations religieuses », peut-on noter dans la déclaration. Si ces affirmations, explique le communiqué, émanent vraiment de lui, c’est que la teneur de notre déclaration sur les conséquences dramatiques des violences conjugales en République du Mali aura, de bonne foi sans doute, échappé à la vigilance habituelle de Monsieur le Président du Haut Conseil Islamique que nous rencontrons souvent pour échanger sur ces sujets et bien d’autres, sans discorde ni dissension, et dans le strict respect de nos fonctions réciproques. « Au sein du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, nous avons instruit à tous les Juges de Paix à Compétence Etendue, à tous les Procureurs de la République et Procureurs Généraux d’être particulièrement attentifs aux violences conjugales, notamment lorsque des blessures graves et des morts d’hommes surviennent. Qui plus est, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a déjà saisi certains départements ministériels d’une Note Technique faisant l’état du sujet et recommandant le renforcement de la sanction légale. C’est dans ce cadre qu’un projet visant à modifier les dispositions du Code pénal est à l’étude pour réprimer davantage les violences conjugales », peut-on relever dans le communiqué. Et Me Konaté d’apporter un démenti sanglant aux propos de l’imam Dicko, car écrit-t-il « Il n’est nullement question d’excision, contrairement aux affirmations prêtées à Monsieur le Président du Haut Conseil Islamique par certains médias ». Il est plutôt question de violences conjugales, a-t-il précisé. « Lorsque nous avons été alerté par diverses associations religieuses sur la rumeur persistante de l’adoption d’une «loi contre l’excision», nous nous sommes rendu au siège du Haut Conseil Islamique et chez son Président pour donner la bonne information. Si le Président nous avait invités à nouveau à échanger, cela aurait évité certains malentendus et les propos peu amènes tenus à notre encontre au cours d’un meeting » a-t-il poursuivi. Et Me Konaté de conclure « Nous n’entendons entamer ni poursuivre aucune polémique de nature à affaiblir les nombreuses bonnes initiatives prises par les uns et les autres, y compris par le Haut Conseil Islamique et son Président, visant à consolider la paix, la concorde et l’unité nationale, seuls gages de la stabilité du Mali ».
Abdrahamane Sissoko
Très franchement une telle loi serait une bénédiction. La femme de l’imam de la KAABA n’est pas excisée, pas plus d’ailleurs que les nombreuses femmes et concubines du roi Salman. L’excision n’est pas une pratique arabe ni musulmane; le seul pays arabe quo pratique l’excision est l’Egypte et la raison est tout sauf musulmane. Les filles marocaines, algériennes, tunisiennes (je sais de quoi je parle) ne sont pas excisées; tout comme toutes les filles des autres pas arabes dont l’Arabie.
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