Trois questions à Jeamille Bittar, président de l’UNCCM : « Les denrées de première nécessité sont les moins chères de la sous-région … »

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Êtes-vous  un homme soulagé ?
Soulagé, c’est trop dire. Nul n’est indispensable et je pense que nous avons encore du chemin à faire. Mais déjà, nous nous réjouissons du bilan qui a été présenté à l’Assemblée. Je reste convaincu qu’unis, nous pouvons encore remporter beaucoup d’autres victoires pour le bonheur de nos populations. La Chambre de Commerce du Mali a plus de cent ans et les efforts sont toujours en train d’être faits pour rendre la vie facile à nos concitoyens. Ces efforts sont aujourd’hui très visibles et je pense que nous pouvons mieux faire si nous travaillons davantage.

 

 

Quels sont les grands chantiers qui vous attendent ?
rnNous sommes sur le Programme de réalisation et de construction des délégations régionales qui couvre certaines régions comme Mopti, Sikasso et Kidal. Pour les autres régions et le District de Bamako, les travaux vont démarrer en avril prochain et nous souhaiterons les réceptionner d’ici la fin de l’année 2011. Il y a également  le Parc des expositions qui constitue pour nous la vitrine du Mali. Que ce soit dans le domaine du commerce, de l’industrie, de l’artisanat, du tourisme, de  l’agriculture  ou même de l’élevage. C’est un Parc conçu pour ça et nous pensons faire les réalisations nécessaires afin de faire de lui le meilleur Parc d’exposition de la sous-région.

 

 

Un appel pour la grande famille des opérateurs économiques du Mali ?
rnJe voudrai dire à l’ensemble des opérateurs économiques du Mali que c’est uni et main dans la main, que nous pouvons construire et bâtir une Chambre de Commerce et d’Industrie très forte. Toute œuvre humaine comporte des imperfections. Et c’est avec discernement et compréhension que nous pourrions poser des jalons pour faire avancer cette  Institution. Nous devons tous comprendre que nous avons notre rôle à jouer dans l’édification du Mali et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). C’est loin d’être une histoire personnelle ou une entreprise personnifiée, comme on le dit. Je pense que la CCIM est une entreprise collégiale et ouverte à tous les opérateurs économiques maliens.

 

 

Ceci dit, j’invite à la cohésion et à l’entente pour que nous ayons des objectifs précis et ciblés. Et c’est dans l’unité que nous pourrions faire du Mali une destination privilégiée. En outre, il s’agit de faire du Mali un pays émergent où il fait bon à vivre. Contrairement à ce qui est dit dans les colonnes des journaux, les denrées de première nécessité sont les moins chères de la sous-région et nous voulons que cela perdure et des efforts sont en train d’être faits par les plus hautes autorités. De même,  de gros efforts sont consentis par nos opérateurs économiques qui sont les acteurs de cette filiale. Donc, c’est tous ensemble, main dans la main, que nous pourrons avancer. Je pense vivement que le Mali sera dans les années à venir un pays émergent qui n’aura rien à envier à des grandes puissances, parce que nous disposons des ressources nécessaires. Bien que n’ayant pas de port, nous disposons d’hommes valables, à l’image du Président de la République , Amadou Toumani Touré,  qui ont fait et continuent de faire la fierté du Mali, en Afrique et dans le monde. Comme vous le savez, le Président ATT est cité en exemple dans tous les fora du monde. Cela dénote que nous sommes sur la bonne voie et je dis très souvent que Dieu est quelque part malien (sourire).

 



Réalisé par Mamadou Diallo «Mass» et Rokia Diabaté             

 

 

Réactions

Certains délégués ayant pris part, les 2 et 3 février 2011, à la 2è session de l’Assemblée Consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali ont bien voulu s’exprimer au terme des assises. Voici en intégralité leurs différents propos.

 

 

Ousmane Sow, 2ème vice-président de la CCIM de Sikasso
C’est un sentiment de satisfaction et de fierté qui nous anime au sortir de cette 2ème session de l’Assemblée Consulaire du Mali. Le programme d’activités pour l’année 2010 à été exécuté à plus de 80% et je pense que cela est à l’actif du bureau qui mérite d’être encouragé. Ensuite, je salue la vision et l’engagement du président Jeamille Bittar pour avoir doté les délégations régionales de sièges.

 

 

Aujourd’hui, c’est l’ensemble des opérateurs économiques qui travaillent main dans la main et cela, pour le bonheur de nos concitoyens. En ce qui concerne la distinction honorifique offerte au Président de la République par les opérateurs économiques, je le dis haut et fort, c’est une initiative de l’ensemble des opérateurs économiques du Mali. Si les gens ramènent ce débat sur un tout autre plan, qu’ils se détrompent, car ce n’est pas dans nos intentions. C’est une reconnaissance pour ses efforts à l’endroit des opérateurs économiques maliens. 

 



rnHama Aba Cissé, Président de la Coordination des Commerçants Détaillants du Mali, 2er vice-président de la CICIM et du CNPM (Chargé du Commerce)

rnCette session s’est déroulée dans les meilleures conditions possibles. Nous avons voulu qu’elle soit le cadre idéal pour nous de remettre la distinction honorifique que l’ensemble des opérateurs économiques du Mali ont décidé de décerner au Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Elle a été aussi un cadre de concertation où les délégués venus des huit régions du Mali, plus ceux du District de Bamako, se sont penchés sur les problèmes auxquels les opérateurs maliens sont confrontés. Mais, il s’agissait surtout pour nous de voir dans quelle mesure nous pouvons développer le secteur privé au Mali qui constitue le moteur de croissance qu’il ne faut pas négliger. Ce moteur à besoin de financement dans son ensemble. Que ce soit dans le commerce l’industrie, l’agriculture, l’élevage ou l’artisanat. Si on regarde aujourd’hui les mille milliards du budget national, je pense que les 50% de ce budget doit être alloué à ces quatre secteurs qui sont en mesure de rapporter le double, à la fin de l’année, au budget national.     

 

J’invite les autorités à continuer la réflexion avec le secteur privé malien, y compris le secteur informel, sur les mécanismes de financement de l’économie malienne.
Dans le domaine de l’agriculture, l’Office du Niger et l’Office riz sont autant de réalisations que, nous opérateurs économiques, avons décidé de féliciter.

 

 

rnEn somme, cette session nous a permis de nous projeter sur les perspectives à moyen et long terme. Ceci dit, je pense que l’ensemble des opérateurs économiques ont approuvé la remise de distinction au Président de la République , Amadou Toumani Touré. Nous avons voulu que cette distinction honorifique récompense et reconnaisse les efforts et les mérites du Président ATT à l’endroit des opérateurs économiques du Mali. Tous les Chefs d’Etat ont fait de leur mieux pour le secteur privé malien mais, ATT a fait beaucoup plus et c’est de notre devoir de lui reconnaitre cela.  Je vous citerai seulement deux exemples : l’initiative prise par ATT de commencer dans le village de Logo Sabouciré les festivités du Cinquantenaire de notre pays, c’est un geste de reconnaissance qui mérite d’être salué. La construction du pont de Wabaria à Gao fait aussi partie des nombreuses actions posées par le chef de l’Etat. Ça faisait des siècles que les gens passaient la nuit au-delà de 16 heures. Mais aujourd’hui, que ce soit à 17h ou à 2h du matin, on passe comme l’on veut. Cela aussi est à l’actif d’ATT.

 

 

Idrissa Moussa Diallo, secrétaire général de la CCIM
Nous retenons de cette session consulaire, tenue les 2 et 3 février derniers au CICB, les décisions portant sur la réalisation des délégations régionales et du Parc d’exposition de Bamako. L’Assemblée a recommandé fortement la réalisation de sept de ses délégations régionales. C’est inscrit dans le Plan de mandature et l’ensemble des élus se sont engagés pendant leur mandat à doter chaque délégation régionale d’un siège. On en à déjà construit trois et il reste 5. Le renforcement des capacités, non seulement du secteur privé, mais aussi les permanents de la CCIM a été fortement recommandé.

 

 

Je crois que 2011 sera l’année des investissements à la CCIM. C ’est la plus grande décision qui a été prise à cette occasion. Le budget 2011 est chiffré à plus 12 milliards contre 1 milliard 763 millions en 2010. Dans ce budget 2011, se sont les constructions qui vont coûter 9 milliards 750 millions. Il a été également recommandé de prendre toutes les dispositions pour que la Chambre de commerce à travers ses élus puisse exécuter ces missions avant 2012. A l’issue de ces assises, il a été recommandé de représenter valablement le secteur privé tout en mettant un accent particulier sur l’appui et l’accompagnement du secteur privé afin que la chambre de commerce joue pleinement son rôle par rapport à cette mission de représentation.

 

 

Une motion de soutien au président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Jeamille Bittar, par laquelle l’ensemble des élus consulaires l’ont remercié et exhorté à poursuivre les grandes actions entreprises depuis son arrivée à la tête de la CCIM.

 

Youssouf Kéita, 1er vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Kayes
C’est une session qui nous a donné de l’ambition et elle a été très bien organisée et je tire chapeau au nouveau secrétaire général. Ça dénote la bonne ambiance et l’entente qui prévaut au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). Nous sommes convaincus que la CCIM est en train d’avancer de façon positive et sûre. Nous avons constaté que les uns et les autres sont engagés. Nous ne sommes pas politiques, nous voulons vraiment des choses concrètes et c’est ce qui est en train d’être réalisé. L’initiative de décerner une médaille au président de la République est salutaire et je dis haut et fort que nous sommes de cet avis et ça fait honneur à tous les opérateurs économiques maliens et je dis merci au bureau qui ne ménage aucun effort pour le bien-être de ses membres.  Je retourne à Kayes réconforté et soulagé.

Propos recueillis  par Mamadou Diallo «Mass» et Rokia Diabaté 

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